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Billet de blog 19 octobre 2012

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Election américaine oblige, on danse sur le champ de bataille.

Il règne une curieuse atmosphère en ce moment. Le champ de bataille, dans cette guerre de sécession de régression économique, est désert ; aucune attaque, aucune OPA, aucune spéculation en vue.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Il règne une curieuse atmosphère en ce moment. Le champ de bataille, dans cette guerre de sécession de régression économique, est désert ; aucune attaque, aucune OPA, aucune spéculation en vue.

Nous avons juste sous cette pluie drue, dans cette hécatombe de faillites industrielles, quelques notes dégradées de-ci de-là.
C'est à peine si on voit la trace de tous les morts tombés par leur connerie, par notre connerie de votation.
Les généraux financiers avec leurs robocops, leurs bureaucrates et leur traders, ont décidé de faire une pause. Une éclaircie ne fait pas le printemps. Comme au Monopoly, cette guerre se fait grâce aux faux milliards qui vous ont fait tant rêver et qu’on vous demande de rembourser réellement aujourd'hui, rubis sur ongles.

Alors, on soigne ses plaies, on redonne espoir aux troupes. Les média font dans le SOMA-glamour, dans la masturbation des grand-mères à marée basse avec “50 nuances de Grey”. Radio-Paris nous chante des berceuses. Par ce temps irréaliste, les escargots professionnels de la politique sortent de leur coquille, dressent leur antennes et en viennent à avoir de l’euphorie dans les propos. « La sortie de crise est pour bientôt » qu’on se le dise. Le gouvernement maintient donc les 0.8% de croissance pour 2013 avec à la clé le fameux 3% de déficit maximum, sous peine d'ingérence de la Troïka.


Que diront-ils quand les premiers obus tomberont sous une pluie de BB+ et de CC- ? Hollande est où ?

Comme dans toutes les guerres, il est un temps, où de peur de manquer le début des hostilités, les forces en jeu ne peuvent se permettre de se disperser. La fin de l’élection américaine donnera le "top départ" d’une offensive redoutable. Il est donc urgent de renforcer ses positions. L’Europe se met à rêver.

Pour vous rafraichir l’esprit, vous remettre les pieds sur terre, je vous laisse avec Frédéric Lordon interrogé par Ludovic Lamant.

«L'Europe est la figure même de la nullité»

Le Conseil européen a progressé, jeudi, vers une union bancaire et François Hollande maintient que nous serions « tout près » de la sortie de crise. Entretien, en réaction, avec Frédéric Lordon, l'un des chefs de file des « économistes atterrés », sur la crise européenne : « Si une Europe veut survivre à cette crise, le saut fédéral est un impératif. Mais encore faut-il s’interroger sur sa forme, ses contenus. »

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