Notre Munich : ils devaient choisir entre l’Europe austéritaire et l’éclatement européen. Ils ont choisi L'Europe austéritaire, et ils auront l’éclatement européen.
http://www.dailymotion.com/video/xtwo2o_la-derive-austeritaire-de-l-europe_news?start=3
"Gagner du temps, pour procrastiner PLUS".
Devant tous les changements à effectuer, cette procrastination est un crime contre l'Europe. La souffrance n'apporte que malheurs.
La trouille du dentiste pour Jacques Sapir (ci-dessous), la peur de ces dirigeants envoie leur concitoyens à la catastrophe.
"Les petits pas - les faux-pas impardonnables - dans cette Europe en marche" sont ridicules devant les vrais enjeux. Ayrault nous dit « C’est la première étape d’une réorientation de l’Europe », « on ne fera pas une avancée de plus sans démocratie supplémentaire ». Étrange ! C'était les mêmes propos en 2005 pour leur TCE (Lisbonne via Sarkozy).
Comme HAÏTI avant la catastrophe, notre dette astronomique ne sera jamais remboursée, puisque ce sont nos chaînes d'esclaves bien plus efficaces que tous asservissements physiques. Pendant plusieurs siècles, on a dit aux africains de plus en plus endettés "payer vos dettes pour vous émanciper". Alors, aujourd'hui, nous sommes ferrés comme des poissons esclavagistes pris sur les lignes du Marché. Il y a toujours plus esclavagiste que soi ! Notre supposé affranchissement [ se déendetter rendre libre] prend un bien mauvais chemin à la manière du "Le travail rend libre" sur le portail de camps de concentration. Faisant fi du contexte, comment peut-on être aussi crédule devant des expressions d'apparence de bon sens !
Après Munich, à son retour en France, Daladier imagine qu'il sera hué pour avoir cédé à Hitler, les accords de Munich octroyant aux nazis une partie de la Tchécoslovaquie sans contreparties significatives sinon les habituelles promesses de paix jamais respectées jusque là. Le peuple français, mort de trouille l'acclama comme le sauveur de la paix. « Je m'attendais à recevoir des tomates et j'ai reçu des fleurs ». Devant cette capitulation Winston Churchill déclara dans le Times du 7 novembre 1938 : « Ils devaient choisir entre le déshonneur et la guerre. Ils ont choisi le déshonneur, et ils auront la guerre ».
Les "OUïstes" au TSCG sont biens ressemblants aux 'Daladier' et aux français de l'époque. Comme le Traité de non-prolification des armes nucléaires savent-ils que ce TSCG est un traité à statut international non-renégociable ? (Exemple de "on peut signer n'importe quoi, c'est la philosophie qui compte" : Pourquoi je voterai « oui » au TSCG "Le pacte budgétaire est « avant tout un outil diplomatique, et non un outil économique. Il faut le prendre comme tel, et prévoir de le renégocier à la hauteur de notre ambition politique pour l'Europe et de notre disposition aux compromis nécessaires à la réorientation de son fonctionnement et de ses objectifs". Par Christophe Cavard, député EELV du Gard. Lire la suite )
Pour Hollande : [ Je m'attendais à recevoir des tomates pour ce volet de croissance infinitésimale et j'ai reçu des fleurs. Certes le traité n'a pas changé, mais l'ambiance a changé. Donc ma promesse est tenue.] Au "Pays des bêtes" !. Allons donc !
Comme la Grèce, demain la France sera donnée à la TROIKA !
Le Parti républicain, radical et radical-socialiste d'Édouard Daladier donna, avec le fameux sauveur Pétain, les clés de la France à la collaboration avec l'ennemi. Demain, le parti socialiste se propose de voter le Pacte budgétaire européen qui, de fait, donnera, sauf miracle économique improbable, les clés du pays à la troïka européenne néolibérale. Cherchant leur nouveau de Gaulle, les français s'entretuant comme les grecs, n'auront que leurs yeux pour pleurer et maudire leur classe politique.
Le Pacte budgétaire européen, un traité immoral et stupide ! (par Philippe Murer)
Le gouvernement a prévenu : le Pacte budgétaire européen sera voté au début du mois d'octobre. Pour Philippe Murer, professeur d'économie, ce traité, immoral sur le fond, est stupide économiquement. Il entraînera la perte de l’autonomie budgétaire de la France et constitue une contre-révolution démocratique.
... Ce traité comprend 16 articles: on peut le lire ici. *
Ci-Joint un billet de Jacques SAPIR
Les paris stupides (II) (Blaise Pascal, Jacques Prévert et les choix de François Hollande).
[ ... François Hollande fait le pari que ce qui importe est le vote et non l’application du traité. Déjà, en retenant une hypothèse de croissance de 0,8% pour l’année 2013, le gouvernement français indique bien qu’il n’a nullement l’intention de réduire le déficit budgétaire, qui se situe autour de 5%. Cette hypothèse est parfaitement irréaliste. En admettant que la croissance ne recule que de -0,5% en 2013, l’écart entre les prévisions et la réalité serait de 1,3%, soit 26 milliards d’euros environ. Cela signifie qu’il manquera à peu près 12 milliards de recettes fiscales.
Le second pari porte sur le chômage. François Hollande semble se résoudre à une forte montée de ce dernier en France. Mais, il espère que ceci ne sera que momentané. D’ailleurs, il a dit dans sa récente intervention sur la chaîne de télévision TF1 qu’il se donnait pour tâche d’inverser le mouvement du chômage à la rentrée de 2013. Le pari réside ici dans l’espoir que la conjoncture internationale s’éclaircira dès l’été 2013, et que la croissance hors de la Zone Euro tirera cette dernière de la trappe de récession dans laquelle elle s’est enfermée.
Il y a en fait un troisième pari, implicite cette fois, dans la politique de François Hollande : la marche vers un fédéralisme européen, dans laquelle il espère entraîner, à petit pas, l’Allemagne[1]. Mais, ce pari est encore plus aléatoire que les deux précédents.
... Une dissolution de la zone Euro implique un affrontement avec l’Allemagne, pays qui profite très largement de la zone Euro. Cette dissolution, avec les dévaluations qui s’appliqueraient alors, pourrait coûter la première année 3% à 4% du PIB de l’Allemagne, et probablement autour de 2% la seconde année et les années suivantes. On comprend pourquoi le gouvernement allemand tient tant à l’Euro. Mais, si l’on veut que la zone Euro soit économiquement équilibrée dans une structure fédérale, il faut considérer les pays de la zone Euro comme de simples provinces d’une entité plus vaste. Des flux de transferts budgétaires sont alors nécessaires, comme ils existent actuellement en Allemagne ou en France. La région parisienne et la basse vallée de la Seine financent les départements du centre de la France. Le problème est dans leur montant. Il faudrait que l’Allemagne consente des transferts budgétaires nets allant, suivant les calculs, de 8% à 12% de son PIB tous les ans. L’économie allemande n’y résisterait pas. En d’autres termes ce n’est pas que l’Allemagne ne veuille pas mais elle ne peut pas ! ... ]
Conclusion :
Face à cette perspective, François Hollande se comporte comme un enfant qui a mal aux dents mais qui a encore plus peur du dentiste. Sur le fond, il n’est pas dupe. Ce serait un grand tort de mésestimer son intelligence. Il sait que la solution de la dissolution s’imposera tôt ou tard. Mais, pour l’instant, la peur du dentiste, et donc de la dissolution de l’euro, l’emporte. Il cherche donc à gagner du temps, et il fait des paris, qui ont certes l’apparence d’être « rationnels », mais dont sait aujourd’hui qu’ils seront perdus tant les facteurs négatifs s’additionnent.
Alors, on peut aussi se demander si, peut-être il ne nourrit pas en son for intérieur l’espoir en un événement imprévu que lui sauverait la mise ? Mais ceci constitue un quatrième pari, et celui-ci parfaitement irrationnel. C’est un pari mystique ; c’est un pari stupide, au sens de Jacques Prévert, dont les funestes conséquences se feront sentir pour les Français comme pour l’ensemble des Européens. Car là se trouve l’ultime paradoxe de la situation actuelle : la poursuite dans la voie actuelle condamne les Européens à subir une crise d’une ampleur inouïe et menace, en fin de compte, les institutions mêmes de l’Union européenne.