Régime politique : qui suis-je ?
Top….
- Régime politique se définissant par : « Tout par moi, rien hors de moi, rien contre moi ! ».
- Adversaire de la véritable démocratie, du vrai pouvoir parlementaire et du socialisme, ce régime est autoritaire, cajole l’extrême droite, et recourt à la violence physique et psychologique via de nombreux réseaux.
- Au sens large, il s'est étendu à tout mouvement politique s'appuyant sur un pouvoir fort, les métiers organisés en classes, l'exaltation du sentiment d’identité nationale, le rejet des institutions démocratiques, la répression de l'opposition, la mise sous surveillance de tous médias opposants non affidés et un contrôle politique extensif de la société civile.
- En son sens large, ce régime se définit comme une réaction aux valeurs de l’humanisme démocratique du Siècle des lumières.
- Loin des médias, ce régime s’organise en réunions secrètes avec quelques fois des banquets gargantuesques dans de chics restaurants.
- Ce régime se développe selon cinq phases.
Premièrement, des publicistes dissidents, extrémistes de droite méprisant la modération des conservateurs d’un autre temps, et anciens extrémistes de gauche reniant la démocratie, forment une critique commune du libéralisme politique, au nom d'une synthèse nationale et sociale. L'idéologie se forme ainsi dans des pays de vieille tradition démocratique, comme la France.
Deuxièmement, ces mouvements, jusque-là marginaux, prennent de l'importance, car ils apparaissent, aux yeux des grands industriels et des grands propriétaires terriens, comme le seul moyen de rétablir l'ordre, notamment contre l'agitation sociale. À ce moment, ce régime abandonne ses revendications sociales avancées pour un libéralisme économique strict.
Troisièmement, ce régime accède au pouvoir.
Quatrièmement, ce pouvoir se consolide.
La cinquième et dernière phase, de radicalisation, n'a été pleinement accomplie que par les horreurs et la création d'espaces où l'État protecteur disparaît absolument.
De nombreux spécialistes affirment que ce régime est à l'opposé du fascisme, le fascisme ayant pour objectif de créer un État fort, alors que celui-ci a pour but de détruire l'État (justice, armée, police, etc.) et faire détenir les domaines régaliens par le parti et ses dirigeants.
- Son modèle social est davantage centré sur la nation que sur les individus qui la composent. Il cherche à créer un groupe uni et solidaire, qui ait une identité forte. Pour cela, il faut que cette collectivité partage une histoire et un destin communs et qu'elle se construise sur la volonté de perpétuer son ciment culturel. Il est donc primordial de préserver l'homogénéité ethnique, religieuse ou de classe de cette collectivité nationale.
- Un autre point caractéristique est la prégnance de la hiérarchie sociale : le groupe doit être mené par un chef, dont l'autorité ne saurait être remise en question. Excluant tout contre pouvoir, ce régime est un système qui se veut totalitaire. Il s'est appuyé sur des groupes de choc, les Noyaux Durs. À la différence d'autres totalitarismes, ce régime cherche cependant à obtenir l'adhésion populaire plutôt que de recourir à des méthodes coercitives. Utilisant des techniques comme la démagogie et le vrai populisme, il lui est arrivé d'obtenir un fort soutien populaire et même de maintenir certaines formes démocratiques, comme le suffrage universel pendant des années. Le chef a été « invité » au pouvoir par l'assentiment des autorités de l'époque avec la célèbre « Marche sur le Gaullisme ».
Il s'agit pour cela de mobiliser des valeurs comme le patriotisme, les idéaux de « rénovation » nationale et de pureté. Croire, obéir, combattre deviennent des valeurs, analyser et critiquer de l'insubordination. Il est donc nécessaire de faire naître un sentiment d'urgence, de désigner un ennemi commun cherchant à détruire le collectif et contre lequel le groupe tout entier doit se mobiliser.
Cette mobilisation permet de réprimer sévèrement toute contestation sans perdre la caution populaire. Il suffit de désigner l'homme à abattre comme « ennemi », « traître », « sous-homme » « espèce de jeunes ».
Je suis… je suis…..
Ding !
Trop tard, l’avenir nous le dira.