Jean-Michel LABROUSSE

Abonné·e de Mediapart

61 Billets

0 Édition

Billet de blog 4 décembre 2015

Jean-Michel LABROUSSE

Abonné·e de Mediapart

Mémos de décembrrrre 2015

Je grrrrrrrelotte par anticipation. Il n'y a pas encore eu de froid glacial pour le moment, mais on ne sait pas ce que l'avenir nous réserve, et suivant l'adage "ce qui est fait n'est plus à faire", avec un peu de chance j'aurai peut-être moins froid quand passés frimas, la bise sera venue.

Jean-Michel LABROUSSE

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Vendredi 4

Proportionnelle et régionales.

La réforme territoriale n'a pas fait l'unanimité il paraît même que les économies espérées ne seront pas au rendez-vous. Des économies il est pourtant possible d'en faire à mon avis sur le seul modèle de scrutin: proportionnelle intégrale à un tour. Il est clair que l'on peut se dire la même chose au sujet des législatives, ce n'est pas nouveau, et qu'au-delà du seul critère économique, le critère démocratique mérite d'être abordé, ce n'est pas le moindre. Je n'y reviendrai pas en détail, pour le moment tout au moins, mais je tiens tout de même à souligner que la représentativité ne peut qu'y gagner et force est de saluer que seul François Bayrou a eu ce courage, dans les mouvements non classés aux extrêmes, d'admettre que cette question de la proportionnelle intégrale est tout de même bien posée. Tous les partis autres que PS ou LR ont à gagner dans les scrutins proportionnels. Je ne sais pas si on peut appeler cela un paradoxe, mais n'excluons pas que le temps montre, en fonction de la croissance des votes FN, que ceux qui n'auront rien fait pour que la "proportionnelle intégrale" devienne la "règle d'or" en feront les frais...

La peste ou le choléra?

Les échos que j'ai de la COP21 me font regretter que l'on parle essentiellement de la "peste" que sont les gaz à effet de serre, mais bien peu du "choléra" latent que constitue le nucléaire. Cela viendra peut-être, éventuellement sous l'angle économique.

F.H. Discours d'ouverture de la COP 21 

François Hollande a évoqué à cette occasion l'idée de passer d'une économie de concurrence à une économie de coopération.

Tilt!!

Ce n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd. Après la nécessaire vérification concernant d'éventuelles hallucinations auditives de mon côté, j'apprécierai que l'on gratte un peu ce vernis là...

 Lundi 7 qu'ai-je dans mes cassettes?

Pas simple...

En remontant en arrière, cela ferait 1, 2, peut-être 3, , 4, 5, 6 points de liaison possible, au moins. Il n'y a guère que les moyens techniques du NCIS ou de la CIA qui pourraient le cas échéant me permettre de "polygoner" 6, peut-être sept, numéros de téléphone, détecter un éventuel espionnage de communications courriels et même de mon P.C..

On peut admettre que le hasard, les coïncidences fortuites, peuvent seuls être à l'origine d'associations sur des mots, des comportements, et que cela ne suffit pas pour constituer un faisceau de présomption ou tirer des conclusions sur les uns et les autres. Mais quand même, il y a parfois matière à se poser des questions.

De toute manière, il faut savoir rester pragmatique et ne pas trop "considérer" ou s'attarder.

Tragicomique...

C'est un peu ce que m'inspire les désistements socialistes suite aux résultats électoraux de dimanche. L'humour, pas vraiment noir d'ailleurs vu de chez moi, en partie et malgré tout inspiré par l'attitude et les propos de cetains m'a fait pondre une "petite phrase" d'assez mauvais goût par certains aspects.

"La flotte socialiste se saborde à Toulon et Dunkerque. On craint une ligne de démarcation dans le sud-ouest de la France et une autre dans l'ouest."

Je m'en fiche un peu mais j'ai cru comprendre que le résultat escompté des retraits n'est pas garanti, et abandonner totalement le terrain à ceux qui de toute manière sont et resteront des opposants ne me semble pas du plus subtil élan. Il faut s'attendre à tout avec le PS.

A la limite, les événements sont plutôt flatteurs pour moi, eu égard à ce que j'écrivais vendredi au sujet de la proportionnelle intégrale. Il me semble d'ailleurs que si on ne veut pas que l'histoire ou la mésaventure se répète aux prochaines législatives, le bon sens voudrait que l'on mette à profit les quelques mois qui restent avant l'échéance pour mettre en place cette fameuse proportionnelle intégrale, peut-être scrutin de liste national. Là, démocratie et représentativité l'emporteront pour longtemps chez moi sur les considérations de majorité partisane de gouvernement, de "majorité absolue" acquise au sortir d'une élection. Il suffit de regarder un peu autour de nous pour constater que ce ne serait pas une anomalie française que d'y venir et cela ne constituerait pas un geste inéquitable envers l'électorat du F.N. Je crains que les "convictions" de certains n'aillent pas vraiment dans le même sens que moi. Libre à eux...malheureusement.

Mardi 8 Les Belges francophones, certains du moins, ne prononcent pas "huit" mais "ouit". Sur d'autres mots aussi le"ui" devient "oui". Non, je ne cherche pas à glisser vers un sujet sur le référendum, cela m'est simplement passé par la tête et je trouve que c'est assez sympathique, presque amusant.

Républicain, républicain, républicain...

Je pense pour avoir de nouveau cet aprés-midi entendu proclamé (Valls) avec force ce mot que ceux qui en usent voire en abusent en deviennent malsains. Je sais, c'est pas trés sympa de ma part, mais je renverrais volontiers les "proclamateurs" à s'interroger sur l'usage qu'ils font de ce mot.

Républicain..Cela veut dire quoi? Je me suis posé la question et sans ouvrir mon dictionnaire j'ai essayé de répondre. A priori cela signifie que l'on n'est pas en monarchie ni en dictature. Cela peut aussi intégrer la référence à la démocratie,  un Parlement, une Constitution et à un Etat de droit. Mais cela ne dit rien de ce qu'il peut y avoir  ou manquer dans cette Constitution ni de quoi est fait l'ensemble des lois, ni ce sur quoi repose les fondements économiques sauf peut-être dans notre cas les concepts de liberté et de droit à la propriété qui conditionnent beaucoup de choses en aval.

Mon idée au travers de ces quelques lignes n'est pas de tout remettre en question, mais de témoigner que plus que "pas sympa" je crois que je pourrais devenir insultant vis à vis de ceux qui se réfugient derrière ce titre de républicain, en usent comme d'une poudre aux yeux ou d'un voile, l'habillent de toute la pompe, du flamboyant, de la gloire qu'autorise un mot presque "passe-partout" qui ne veut pas dire grand chose si on ne regarde pas ce qu'il y a dans le détail des ramifications plus ou moins profondes.

Inspiration, expiration, inspiration, expiration.... 

Comment faire des économies?

Réduire les dépenses publiques cela reste la solution unique proposé par LR et globalement celle du PS est la même. Je ramène mon grain de sel sur le sujet parce que j'aimerais bien que l'on pose quelques questions, et si possible entendre les réponses, à tous les courants  politiques au travers d'un de leurs représentants accrédité (je ne suis pas totalement fou).

- Dans le budget de l'Etat, un budget annuel (2015 ou prévisionnel 2016) quel est le montant des intérêts de la dette?

- Peut-on admettre ( très sérieusement) que ces intérêts sont payés par voie fiscale par les contribuables particuliers toutes classes confondues et quelle est la part contributive supplémentaire que l'on peut accorder aux entreprises via IS ou BIC?

- Peut-on s'accorder sur le fait que ces intérêts partent se diluer dans divers circuits bancaires ou financiers?

- Doit-on supposer que si ces intérêts n'alimentaient plus ces "marchés financiers" ceux-ci s'effondreraient?

- Si la réponse à la précédente question est oui quel est l'intérêt de faire de l'assistanat pour ces marchés financiers et si la réponse est non, quel intérêt à "engraisser" ces marchés plus que de besoin?

- Est-ce parce qu'il est pratiquement inimaginable que l'U.E. puisse s'accorder sur un bouleversement du rôle de la BCE qu'on ne l'envisage même plus?

- Peut-on considérer que ce genre d'interrogations est de nature extrémiste ou outrageusement radical?

Vendredi 11

Alors...Motivé?

Je vais parler à la première personne parce qu'il me semble impossible de généraliser, mais c'est le genre de question qui sans obligatoirement  me vriller les neurones a parfois la faculté d'interrompre le cours ordinaire de mon fonctionnement mental. A la prochaine occasion, si ma présence d'esprit le permet, je demanderai à l'émetteur de la question s'il dispose d'un quart d'heure, voire plus, pour que je m'explique sur toute la relativité de l'adéquation que je vois dans l'évocation de la notion de motivation, en fonction des situations ou des contextes et de la complexité ou de la multiplicité des facteurs, des contradictions, qui peuvent former et environner les "motivations" et simplifier ou au contraire entraver les prolongements théoriques logiques ou "normaux" auxquels on s'attend. Cela me rappelle une histoire d'autobus et une autre où il me semble que j'avais laissé quelques indications complémentaires applicables à certains cas de figure.

République, républicain, valeur républicaine.

Je dépose ces quelques lignes parce qu'hier soir j'ai entendu quelqu'un, alors qu'il évoquait la notion de valeurs républicaines, préciser la référence à la devise nationale "liberté, égalité, fraternité".

C'est déjà pas mal, mais malgré tout cela n'efface pas ma perplexité au sujet de l'emploi de ces mots, républicains, république, valeurs républicaines, comme au sujet des convictions.

Je pense qu'un certain purisme juridique devrait s'imposer au regard de tout ce qui constitue notre République au travers de ce qui est écrit noir sur blanc et regroupé dans la Constitution et autres textes auxquels  elle renvoie. Sur cette base là, j'estime que les politiques ont une facheuse tendance à faire de l'élusion, et de l'interprétation à géométrie variable. La notion de fraternité est un bon exemple de ce qui autorise une certaine "marge de manoeuvre", sans compter que compte tenu du fait que ce n'est qu'un élément de la devise nationale, on peut facilement être tenté de la prendre un peu moins en considération qu'un article précis de la Constitution.

Un autre exemple, la Constitution autorise le Chef de l'Etat à prendre des engagements au nom du pays et à l'étranger. On peut dire que cette faculté vient télescoper la notion de droit à l'autodétermination des peuples si au minimum aucun référendum populaire ne vient valider l'engagement pris par le Chef de l'Etat, sans parler de tout l'éclairage nécessaire, anticipatif compris, pour apprécier les conséquences d'un engagement. Il n'échappera à personne que je fais clairement allusion à la construction européenne mais pas uniquement.

Avant de conclure que les politiques sont des cancres comme les autres qui aspirent essentiellement à mener les choses selon leur façon de voir ou à n'en faire qu'à leur tête, il me semble que la proportionnelle intégrale les mettrait au défit de se débrouiller à trouver des compromis dans l'intérêt général alors que les dispositions électorales majoritaires ouvrent la voie à l'appropriation clanique du pouvoir et à une forme de dictature idéologique. Avec des "si" on mettrait Paris en bouteille, mais clairement, si le 1er tour des élections régionales de dimanche dernier avait été le seul et unique, cela n'effaçait pas la claque que certains se sont pris mais la proportionnelle intégrale permettait de servir de garde-fous si nécessaire au regard de la teneur de la semaine abominable et désatreuse à laquelle on vient d'assister. J'ai cru comprendre que le mode de scrutin de ces régionales est un "bébé" du PS, un bravo s'impose.

Pour conclure cette fois et ne pas m'embarquer dans un propos sans fin qui aurait pour seul mérite de me compliquer la vie pour rien, je vais de nouveau user d'une paraphrase: la politique est une affaire trop sérieuse pour la confier aux politiciens.  

Mercredi 30

Joyeuses Pâques à "la gauche" qui se reconnaitra, n'en doutons pas...

Deux cas de figures précis venus à ma connaissance ainsi que diverses actualités, parfois étrangères, ont fait naître chez moi une sorte de veille s'agissant des questions de propriété immobilière.

Le dernier cas de figure en date concerne un jeune homme, probablement autour de la trentaine, qui suite à la fermeture de son entreprise et faute de pouvoir se "recaser" rapidement s'est retrouvé dans l'obligation de la "vente volontaire" d'un bien immobilier qu'il n'avait pas fini de payer, et cette vente en "urgence" ne lui aurait pas laissé d'autres choix que de vendre à un prix qui ne lui permettait pas de solder son prêt immobilier. Il supporte donc aujourd'hui, à l'appui de CDD plus ou moins réguliers, hébergé chez ses parents, le remboursement du solde manquant.

Il existe des cas de figure réputés, aux USA, en Espagne, de France curieusement peu d'échos nous parviennent, où les pertes d'emploi se terminent moins heureusement si on peut dire ainsi, par la saisie pure et simple et la "vente par adjudication" qui probablement ne doit être profitable qu'aux opportunistes qui se mettent sur les rangs et probablement toujours, doit en laisser plus d'un avec l'ardoise à payer de sommes non recouvrées, héritage en quelque sorte de l'achat d'un bien immobilier qu'ils ne possèdent plus. Je n'ai pas encore eu le loisir de consulter un juriste pour lui poser toutes les questions que j'ai en réserve relativement à des interrogations déjà évoquées pour certaines.

L'inique des situations ne nécessite pas que je m'y attarde, mais si d'une gauche inspirée et informée on pouvait espérer quelque réforme à caractère social  et juste dans ce domaine,  il est assez peu probable qu'il faille espérer quoi que ce soit de l'actuelle gouvernance, mais je me sentirais traitre si je gardais tout cela pour moi.

Pour rester pragmatique, ma suggestion est d'instaurer un statut particulier de type "Société Civile Immobilière" équivalent à contrat entre une banque et un particulier en vue de l'acquisition d'un bien immobilier à usage de résidence principale. La banque étant l'actionnaire majoritaire voire unique de départ de cette SCI dotée en capital pour assumer acquisition, frais et droits de mutation divers, éventuels travaux initiaux. Le particulier "acquéreur" et locataire temporaire se verra sans frais (droits de mutation) assuré du transfert de parts sociales de la SCI au prorata de ses versements, et aucune défaillance liée à une perte d'emploi ou de revenus ne pourra entrainer le dépouillement du particulier de ses parts sociales, ni son expulsion, ni la vente forcée du bien. Il me semble que les ressources de type minimas sociaux, voire certaines allocations logement, permettent de garantir une "rente" minimale au profit de la SCI pour que la banque ne fasse pas trop la grimace. Peut-être d'ailleurs serait-il plus simple de ne pas laisser le "marché" faire ce qu'il veut sur les taux d'intérêts, mais c'est un autre débat. Il me semble que ce type de disposition devrait permettre de s'affranchir des clauses de garantie hypothécaire ou de cautionnement, plus ou moins coûteuses et particulièrement redoutables potentiellement pour l'acquéreur.

"Belle idée" diront certains, mais plus simple sur le papier ou dans "mes rêves" que dans une mise en pratique concrète ne serait-ce qu'en raison des résistances diverses auxquelles on peut s'attendre... Probable, mais au-delà du seul aspect "justice sociale" il me semble que cela peut aussi avoir des vertus facilitatrices face à un marché de l'emploi dont on attend tant de flexibilité et un marché de l'immobilier à qui on reproche une certaine mollesse. J'ai pensé essentiellement à l'immobilier existant, récent ou ancien, rien n'interdit d'envisager cette réforme pour la construction neuve.

Que l'on ne me dise pas que je ne suis pas raisonnable, je n'ai pas évoqué tous les détails qui me sont passés par la tête et  je n'ai pas évoqué l'idée de l'abolition du droit à la propriété foncière. Une autre fois peut-être. Je vais tout de même manquer un peu de sagesse et rappeler une fois de plus quelques souvenirs à quelqu'un: à mon avis, le sujet rejoint ce qui peut fonder une certaine adversité envers la "finance" au sens large.

Allez, on fera le "bilan" en 2017, cela me rappelle déjà quelque souvenirs concernant Nicolas Sarkozy....

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

L’auteur n’a pas autorisé les commentaires sur ce billet