14 novembre 2014 16 heures
J'évoquais récemment dans un de mes billets les 30 ans d'une seule philosophie économique qui a amené à la situation d'aujourd'hui pour le moins sujette à critique. Jean-Christophe Lagarde, hier, un peu dans le même esprit que moi je crois, à l'occasion d'une interview suite à son élection évoquait un historique de 33ans. Si je devais contester la validité de son propos et affiner ou compléter le mien (voir précédent billet de chronique), je dirais que certaines erreurs ont été commises sous Pompidou (transfert aux fonds privés du financement de l'Etat), et d'autres "emmerdes" ont commencé sous VGE avec certaines ouvertures de marchés à l'international (les vins pour une phase d'histoire que j'ai eu l'occasion d'entrevoir). Avec le recul, ma culture politique allant bon an mal an grandissante, je peux convenir que François Mitterrand n'a rien amélioré, les économistes idéologues, peut-être socialistes, ont pris la main à cette époque sur le destin du pays et initié une trajectoire sur laquelle on se trouve toujours..
En écoutant monsieur Fromantin, UDI, un peu plus tôt sur le canal des chaînes parlementaires, il m'est venu, inspiration lumineuse pour mon propre bénéfice, la formulation relativement "universelle" suivante: le problème des politiques est qu'ils pensent économie avant de penser "humain". Je développerai peut-être une autre fois.
Je n'ai personne à recommander pour le panthéon des économistes et politiciens qui ont pesé sur ces 45 dernières années.
Dans la foulée, sur le même canal des chaînes parlementaires, j'ai suivi certains propos de Bruno Le Roux. Liberté de penser ne signifiant pas obligation d'exprimer, après m'être un peu auto censuré, les "formidables perspectives" qu'ouvre le succès de Rosetta-Philae telles qu'à pu les évoquer BLR auraient mérité quelques développements supplémentaires. Pour ma part, comme il m'est arrivé de le faire pour une autre occasion, je respecte la performance scientifique et technique que représente cette opération. Quant aux objectifs tel que savoir si la vie sur Terre vient des comètes ou d'ailleurs, je ne suis pas certain que l'on parvienne à tirer des conclusions des expériences que pourra réaliser Philae. Je ne pense pas faire éventuellement injure à autre chose qu'une forme de pensée unique en disant que je trouve ces objectifs scientifiques un peu naïfs ou innocents. Pour ce qui est de la question financière, marque de ma tolérance, mon espoir est qu'un jour plus aucune mission spatiale ne soit construite et réalisée hors d'un cadre de coopération planétaire. C'est pas gagné…
17 novembre 2014 12H30
Les mêmes causes produisent-elles les mêmes effets? C'est au minimum probable.
Je me souviens, même si ce n'est pas d'une grande clarté, qu'au vu des manifestations d'un candidat à la présidentielle (période 2011-2012), s'était faite chez moi une association mentale remémorant une célèbre séquence du film "Le schpountz" avec Fernandel. Je m'accorderais assez facilement et unilatéralement qu'une association mentale est un processus mécanique ou involontaire ce qui donc m'innocenterait aujourd'hui, devant une quasi répétition des événements, face à toute suspicion de vouloir tenir des propos insultants, d'instrumentaliser des situations, de déformer les choses et j'en passe. Aprés un petit effort de synthèse, il me semble que je reste raisonnable et respectueux d'une opinion personnelle sincère en disant que lorsque la misère humaine s'affiche on peut préserver une certaine indifférence et une distance de regard, cela devient plus attristant quand une foule s'y laisse prendre.
17 novembre 2014 19H00
Tiens!!! Une manif d'indépendants protestants contre le RSI... Cela tombe presque bien, parceque je me posais des questions voisines relativement aux problématiques du monde agricole.
Je ne suis pas encore "au point" pour développer, toutefois je suis enclin à supposer que si l'on demandait à certains présentateurs télé: "le RSI quoi t'est-ce?", certains ne sauraient répondre, mais peut-être je suppose mal.
Je vais toutefois poser quelques questions en rapport avec la manif d'aujourd'hui qui apparemment n'avait pas trop de liens avec le monde agricole, questions relativement polyvalentes qui pourront servir pour "dégrossir" l'analyse de tous les cas de figure.
-Ce que payent les indépendants sert-il avant tout à leur assurer une couverture sociale, maladie et retraite?
-Quelles autres charges concernant les indépendants éventuellement moins directement sont comprises dans les prélèvements du RSI.
-Les indépendants seraient-ils prêts pour voir baisser le montant de leurs charges de RSI à sacrifier le niveau de protection dont ils disposent?
-Comment s'organisent les "dépenses" de charges sociales lorsqu'un indépendant a dans son entreprise des salariés, toutes les cotisations transitent-elles par le RSI?
- Parmi les manifestants d'aujourd'hui, quelle est la part de ceux qui subissent une concurrence de l'étranger, une concurrence des grandes surfaces, des difficultés liées au pouvoir d'achat de la clientèle?
C'est tout pour le moment.
19 novembre 2014 23H10
La manifestation d'indépendants que j'évoquais plus tôt, j'en ai vu quelques images sur Itélé sauf erreur. Une des manifestantes, principale image qui m'a marqué, évoquait le RSI qui leur pique tout pour ainsi dire. Les quelques lignes que j'ai écrites résultent de cette image particulière, ce qui ne veut pas dire que d'autres griefs, fiscaux ou autres, animaient les manifestants.
Mes interrogations sur le RSI restent intactes, y compris en rapport avec les différents secteurs d'activité spécifiques. Je sais qu'il existe trois grandes catégories d'indépendants rattachés à leurs "représentations" au travers des Chambres de Commerce, des Chambres d'Agriculture, des Chambres des Métiers, dans la pratique j'ignore si toutes ces filières sont fédérées par le RSI et par des taux réglementés de cotisations identiques. L'occasion est toutefois de nouveau offerte d'explorer le foisonnement des mutuelles et l'efficacité potentiellement contestable de ce système de couverture. Occasion de visiter certaines points de détail qui feraient (je n'en suis pas certain) qu'un gérant majoritaire de société (dans le cadre général des TPE ou équivalent) se trouve dans la filière du RSI alors qu'un gérant minoritaire passerait -éventuellement- dans la filière des salariés "ordinaires" et de la couverture par la Sécurité Sociale. Petite tranche de complexité dont je crois avoir entendu parler, au delà d'un certain seuil de chiffre d'affaire, certaines entreprises passent d'un "rattachement" aux Chambres des Métiers à celui des Chambres de Commerce et d'Industrie Si tout cela n'est pas sans cohérences ni logiques, il n'est pas non plus illogique de rêver de simplification, au moins pour ce qui est du régime social.
J'ai déjà eu l'occasion de le dire, je suis de ceux qui militeraient pour la disparition des mutuelles au profit d'un dispositif de couverture sociale universelle par la Sécurité Sociale, pour tous, salariés ou indépendants. La fiabilité des mutuelles ou des organismes qui proposent des souscriptions à des retraites complémentaires est aussi en question, suivant un sujet récent JT de 13 heures de France 2.
Je militerais aussi pour une simplification ou une harmonisation concernant les minimas sociaux ASS et RSA socle, sans parler des cas où les deux régimes sociaux associés, salariés, indépendants, interfèrent.
Faut-il penser économisme ou philosophie? Pourquoi ne pas se poser la question? C'est une réflexion qui m'est inspirée par les propos d'un économiste entendus ce soir sur un plateau télé. Il est dores et déjà acquis qu'à mes yeux, je m'en suis déjà confié, le secteur de la finance au travers de toutes ses déclinaisons, banques, assurances, marchés, est un secteur improductif et parasitaire de l'économie réelle. Cela mériterait sans doute d'aller plus loin et de développer.
C'est tout pour le moment.
21 novembre 2014 23H00
PS UMP même combat?
C'est un peu ce que m'inspire les démarches de l'UMP qui drague de longue date le centre, je ne connais pas de centre gauche.
C'est également ce que m'inspirent les démarches du PS dont celles de Mandon qui appelle à des primaires de gauche, bien sûr sous la bannière du PS.
J'ai trop vu l'hégémonisme de l'UMP sous la précédente gouvernance pour en être aujourd'hui surpris. J'ai tout de même un peu de déception pour avoir entendu il me semble certains socialistes s'en défendre à constater aujourd'hui que ce démon là est présent partout chez les partis dominants.
Je n'ai pas vérifié si dans les 60 engagements de Hollande il y a quelque chose au sujet de la proportionnelle. Même s'il n'y a rien, il ne lui est pas interdit d'innover et de moderniser. On aime cela au P.S. je crois.
22 novembre 2014 00H10
Il est tard mais je vais le noter maintenant au cas où demain je regretterais de ne plus y penser.
L'affaire Jouyet Fillon nous a dans une certaine mesure bien pourri la tête depuis quelques temps, et j'avoue que la décision de justice ne permettant pas à Fillon de disposer des enregistrements sur lesquels s'appuient les deux journalistes du Monde me perturbe un peu. Je ne vois pas comment la justice a su trouver un argument du genre "protection des sources" puisque j'ai cru comprendre que c'est cet aspect qui a été retenu dans la fin de non recevoir adressée à Fillon. Les enregistrements ressemblent à mon avis davantage à une "pièce à conviction". Quoi qu'il en soit, j'invite les journalistes du Monde, les médias, et les politiques à se mettre à la place du citoyen et à se demander si dans tout ce qui est mis sur la table il y a quelque chose de solide qui permette à tout un chacun de se faire une opinion. Sur le fond, on peut souhaiter que les deux journalistes feront une bonne affaire commerciale au travers d'une bonne affaire de publicité médiatique sans que l'on sache (c'est mon sentiment) si Fillon et/ou Jouyet méritent d'être considérés comme des "ripoux" de la politique sur des enjeux relativement anodins selon mon appréciation. La loyauté des journalistes du Monde les obligerait à mon avis à rendre public les enregistrements de Jouyet. Au moins on saurait ce que Jouyet a dit même si cela ne prouve rien sur l'honnêté des protagonistes.
22 novembre 2014 00H27
J'ai vu un bref sujet d'info concernant une manifestation d'avocats exprimant leur désapprobation d'un projet de réforme visant à la création d'un statut d'avocat d'entreprise. Au regard de l'argument du risque de soumission de l'avocat à une entreprise, j'invoquerais le fait que par principe ou définition l'avocat de la défense est soumis ou lié à la préservation des intérêts de son client et donc potentiellement à la défense de toutes les causes, même les plus indéfendables. Je relève tout de même un point de convergence de mon côté dans le principe de l'opposition, dans le rapprochement que l'on peut faire avec le projet de réforme visant à renforcer la législation sur la protection du "secret des affaires" qui est également un "bébé" du P.S. dont la "droitisation" au sens économique et du business est de plus en plus manifeste.
22 novembre 2014 00H37
Je ne suis pas par principe contre tout projet de réforme des professions réglementées mais il me semble dores et déjà acquis que je reproche qu'elles puissent se faire au bulldozer, en ignorant l'existant voire l'historique comme dans le cas des taxis face aux VTT ou potentiellement des notaires. Je n'ai pas suivi de trés prés ce débat, mais il m'a fait me souvenir, s'agissant des professions réglementées, d'un cas de figure que j'ai eu l'occasion d'entrevoir concernant les huissiers et éventuellement les sociétes de recouvrement de créances qui sont à priori libres ou non régulées dans les montants qu'elles peuvent prélever au titre de leurs frais sur les sommes qu'elles recouvrent pour leurs mandants au détriment potentiel bien sûr du débiteur. C'est à approfondir, je n'ai que des bribes d'infos sur le sujet qui peut également concerner les banques dans leur capacité à trouver en direct ou pas des compromis avec leurs débiteurs sans passer par les intermédiaires que je viens de citer (huissiers ou sociétés de recouvrement). La complexité va croissante si l'on prend en compte les cas de figure touchant les particuliers pour qui la Banque de France peut intervenir en modérateur et les cas de figure où les "litiges" concernent des entreprises qui à mon sens ne méritent pas à priori de disposer de moins de bienveillance que les particuliers.
C'est tout pour le moment.