Celle-ci n'est pas seule. La vapeur d'eau et surtout le méthane sont comme le CO2 des gaz dits à effet de serre, produits de plus en plus par les activités humaines. La concentration croissante de ces gaz empêche l'élimination de la chaleur d'origine terrestre, provoquée elle-même principalement par ensoleillement.
Mais l'on considère que le CO2 est le plus important de ces gaz à effet de serre. Pour freiner sa production, deux solutions également impossibles pourraient être envisagées, réduire les activités humaines résultant de ce que l'on nomme à tord le développement, ou arrêter la croissance démographique. Il ne reste plus qu'une perspective, éliminer le C02 produit en excès se trouvant dans l'atmosphère. Différentes solutions, qui se sont révélées à ce jour impraticables, notamment en raison de leurs coûts, ont été envisagées. Très régulièrement cependant des start-up annoncent avoir trouvé de nouveaux processus, qui se révèlent à l'usage sans effets notables. Son
En sera-t-il de même de la centrale à absorption de C02 que propose la société canadienne Carbon Engineering et dont elle a mis en place un prototype de démonstration. Elle annonce étudier une autre solution, mais celle-ci est manifestement la plus avancée. La technique, dite Air to Fuels, utilise de l'électricité produite de façon renouvelable (par exemple des centrales hydrauliques) pour générer de l'hydrogène à partir de l'electrolyse de l'eau et le combiner avec du CO2 extrait de l'atmosphère et stocké sous forme solide pour produire des carburants utilisables par l'industrie. Certes leur utilisation produit à son tour du CO2 mais en quantité à peu près équivalente avec le CO2 extrait. Le bilan serait neutre.
En utilisant cette solution, il serait donc envisageable de continuer à développer des activités économiques compatibles avec l'augmentation de la population mondiale et son désir croissant de confort. Selon Carbon Engineering, Bill Gates lui-même, qui a crée la Fondation Bill and Melinda Gates pour financer des innovations se voulant innovante au profit de la population, s'est dit intéressé par cette solution.
Nous n'avons pas d'éléments suffisants pour juger de l'efficacité de la centrale mise en place par Carbon Engineering. La voie est certainement à explorer et encourager, notamment par les pouvoirs publics, y compris à l'échelle de l'ONU, si elle se révélait efficace. Disons seulement que si elle peut éliminer du CO2 à la même échelle que des forêts entières, il ne paraît guère envisageable d'implanter sur l'ensemble des continents le nombre plus que considérable de ces centrales qui seraient nécessaire pour lutter contre le réchauffement climatique. D'une part leur fabrication et leur mise en place nécessiteraient des quantités considérables d'activités industrielles, qui se heurteront vite à des difficultés semblant insurmontables, notamment en terme d'accès aux matières premières et en espace disponible.
De plus, il faudra mobiliser des ressources de financement à partir des grands pays industriels qui accumulent actuellement les déficits. Certes, si les dépenses militaires actuelles, notamment les 800 milliards consacrés aux activités de défense américaine, étaient reconverties pour servir à l'élimination du CO2, les processus de Carbon Engineering trouveraient une partie des financement nécessaires. Mais l'humanité actuelle n'en est pas capable.