Mais ils n'exécutent ces tâches qu'en conduite assistée. Ils envoient par radio des données concernant leur vol, notamment des images du milieu traversé, à des opérateurs humains qui les traitent sur des écrans et commandent au drone des comportements adéquats.
Récemment, un drone a été utilisé aux Etats-Unis pour envoyer en vue d'une greffe un rein maintenu en vie à un patient hospitalisé. Cet exploit n'a été possible que parce que le drone était piloté de terre afin d'arriver à bon port. Mais désormais, selon la société américaine Iris Automation, spécialisée dans l'avionique faisant appel à la robotique et à l'intelligence artificielle (IA), notamment dans les systèmes anti-collision équipant des drones, cela ne sera plus nécessaire. Elle vient d'annoncer la mise en vente d'un système dit Casia suffisamment léger et compact pour être embarqué sur un drone.
Ce système donne à un drone autonome la capacité de détecter et d'éviter les collisions. Il est dit BVLOS ouBeyond Visual Line of Sight. Il détecte grâce à une caméra sophistiquée les obstacles, notamment d'autres drones, il utilise un logiciel d'IA pour les identifier dans un catalogue d'images et prend les décisions intelligentes pour commander les manœuvres permettant d'éviter des collisions éventuelles. La Technologie Casia, selon Iris Automation, a été mise à l'épreuve lors de 7.000 heures de vol réel et près de 40.000 rencontres simulées.
Il est inutile de souligner la révolution que représentera cette technologie si elle tient ses promesses. L'utilisation des drones autonomes deviendra une réalité. Encore faudra-t-il que les autorités en charge dans chaque pays de réguler la circulation aérienne acceptent de les homologuer.