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Billet de blog 4 juin 2019

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Trump et Royaume Uni : dissensions superficielles, même combat

Dès avant la visite d'état de Donald Trump à Londres les 3 au 6 juin, les milieux britanniques se rattachant à la gauche, soit globalement le Labour Party, ont critiqué l'accueil qui lui est réservé.

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Pour cela ils ont cité les nombreuses déclarations précédentes de Trump dans lesquelles celui-ci interférait de façon jamais vue jusqu'alors dans les affaires intérieures du Royaume Uni comme dans la question de savoir si et comment ce dernier allait sortir de l'Union Européenne (Brexit). Dès le 3 juin, des milliers de manifestants ont défilé pour exprimer leur opposition à Trump et leur soutien au maire de Londres qui avait fait l'objet de tweets assassins de Donald Trump.

Faut-il en conclure que des divergences profondes existent désormais entre Londres et Washington ? Certainement pas. Le Royaume Uni est resté depuis la seconde guerre mondiale un fidèle second des Etats-Unis. Ceci ne surprendra personne vu les nombreuses convergences qui les unissent , en dehors d'une langue et d'origines anglo-saxonnes communes.

Il s'agit d'élites financières coopérant en permanence au sein de la Bourse de Londres et de Wall Street, de politiques de défense très proches visant essentiellement la Russie coupable d'avoir depuis longtemps l'arme atomique, d'un refus commun de l'Union européenne et plus récemment au sein de celle-ci d'une hostilité aux pays présentés comme populistes, tels l'Italie, la Hongrie ou bientôt sans doute la Grèce. Ceux-ci ont le tort de se rapprocher de la Chine à travers notamment l'OBOR dite nouvelle route de la soie.

On attendra la fin du séjour de Trump en Europe pour juger. Dans l'immédiat, on constatera qu'il a décidé de ne pas participer aux cérémonies du 6 juin commémorant le débarquement. Manifestement il marque ainsi son mépris pour les Etats européens, à l'exception du Royaume Uni. L'Allemagne pour le moment ne dit mot. Ceci s'explique sans doute par le fait que les intérêts économiques et stratégiques des Allemands se partagent aujourd'hui entre une alliance avec les Etats-Unis dont ils n'attendent plus grand chose, et les perspectives offertes par une coopération avec l'est, Eurasie et Chine, pays combattus en permanence par Donald Trump.

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