Les responsables de la défaite ont été le Grand Etat-Major et au dessus, le ministre de la guerre et plus encore le gouvernement de l'époque. Ils n'avaient rien vu venir, en dépit du fait qu'ils disposaient semble-t-il de toutes les informations nécessaires fournies par le 2e Bureau. La sanction a été sévère, mais c'était trop tard.
Aujourd'hui le ministre français de l'intérieur, Christophe Castaner, reconnaît à mots couverts que l'attaque terroriste à la Préfecture de Paris a été en grande partie de sa responsabilité. Les services de renseignement français, à l'épreuve notamment des campagnes anti-terroristes au Sahel, avaient averti qu'il fallait se méfier des ambitions militaires grandissantes de l'Etat islamique. Plus ou moins vaincu momentanément au Moyen-Orient, il avait commencé à mobiliser les ressources humaines considérables dont il dispose dans la société européenne et plus particulièrement en France.
Christophe Castaner avait été prévenu que dans les effectifs de la police se trouvaient des musulmans salafistes près à lancer le djihad en France. Il n'a rien fait. Il aurait du immédiatement démissionner. Mais au jour où nous écrivons ceci, il a fait savoir qu'il n'en ferait rien. Ni le chef du gouvernement ni le Président de la République n'ont réagi. Au contraire ils l'ont assuré de leur soutien.
Ce sont eux en fait qui auraient du démissionner. Ils disposaient des informations nécessaires relatives au danger, mais ils n'en ont pas tiré de conclusions. Ceci conduit à se demander si la France dispose aujourd'hui d'une politique de défense adaptée aux offensives nouvelles qu'elle ne manquera pas de subir. La réponse est évidemment négative. Une reconversion radicale de cette politique de défense s'impose. Beaucoup de propositions en ce sens circulent dans les « milieux autorisés ». Nous ne les évoquerons pas ici car elles n'auraient pas leur place sur ce site. Indiquons cependant qu'un point essentiel en concerne évidemment la politique à adopter face aux migrations.
Mais ces propositions risqueront lettre morte tant que l'Etat, c'est-à-dire le Parlement, le gouvernement, les administrations publiques, les entreprises, les partis politiques, n'admettront pas la nécessité de mettre en priorité la défense, aux dépens d'une recherche de la « croissance » dont les conséquences sont souvent désastreuses en terme de sécurité globale.
On objectera que cette nouvelle politique de défense française sera sans effets si elle n'est pas partagée par les principaux Etats de l'Union Européenne. Mais en matière de défense, ces considérations ne tiennent pas. Si Paris avait du attendre un consensus de l'Union concernant par exemple le renforcement de son armement nucléaire ou celui de son aviation militaire, elle attendrait toujours. Il restera par contre à remettre en place des frontières nationales permettant de mieux contrôler les entrées. Il ne semble pas que cela soit possible dans le cadre des frontières européennes actuelles, qui sont moins des frontières que des portes d'entrée.
NB. Une grande majorité des membres de notre Comité de rédaction désire partager la responsabilité de ce texte.
Note au 08/10
Nouvel incendie dans une zone industrielle sensible. Les "autorités" vont certainement affirmer qu'il n'est pas du à la malveillance, et moins encore à une malveillance du terrorisme islamique; A ce rythme, toutes les zones industrielles françaises y passeront. Mais dormez bonnes gens.
https://www.lyonmag.com/article/103581/incendie-a-villeurbanne-la-qualite-de-l-air-8220-degradee-8221