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Billet de blog 14 août 2019

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Les avantages des éoliennes (turbines) à terre.

La question est de plus en plus évoquée, compte tenu du coût et des résistances que provoque la perspective d'un développement important des turbines en mer.

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Il existe en Europe un certain nombre de champs de turbines terrestres, mais celles-ci seront de plus en plus insuffisantes pour répondre à l'accroissement des besoins en électricité. Par ailleurs, l'appel à l'énergie nucléaire est de plus en plus refusé, au prétexte des coûts eux-même croissants et des dangers allégués du nucléaire. Quant aux économies d'énergie, il ne faut pas y compter.

Certes les turbines terrestres suscitent elles-mêmes beaucoup d'opposition, du fait qu'elles occupent des espaces agricoles, urbains et touristiques que leurs propriétaires ou usagers voudraient conserver intacts. Par ailleurs les PME investissant dans le domaine des sources d'énergie non aériennes dites alternatives voudraient se réserver les marchés futures supposés découler de celles-ci. Mais l'expérience montre que ces dernières demeurent encore, et resteront sans doute, très peu productives.

Ceci explique le regain d'intérêt que provoque la perspective d'une extension des turbines à terre, dites ici simplement turbines. On trouve dans Fortune de juillet 2019 une étude explicite à ce sujet. Elle montre que le marché mondial des turbines, estimé à une capacité de 23 GW (gigawatts) installés en 2018, devrait atteindre 94 GW en 2026. La Chine, le Royaume Uni, l'Allemagne la Belgique et le Canada, sont aujourd'hui des leaders en ce domaine. La Chine et le Royaume Uni en ont fait un objectif prioritaire dans leurs plans de développement des énergies renouvelables.

L'intérêt croissant des turbines est du aux technologies de plus en plus avancées utilisées par les constructeurs, mais aussi aux solutions de plus en plus faciles à mettre en œuvre proposées par les fournisseurs de service. Ceci a encouragé de nombreux gouvernements à en faire des priorités dans leurs programmes de passage à d'autres énergies que le pétrole et le gaz. De ce fait, les coûts d'installation diminueront significativement. Dans le même temps les contraintes imposées aux détenteurs de terrain diminueront, car les turbines seront regroupées en vastes « fermes » localisées dans des emplacements les moins gênants que possible, par exemple au sommet de collines ou en montagne. L'électricité obtenue sera distribuée par des réseaux de plus en plus efficaces diminuant sensiblement son coût final.

Cependant les industriels utilisant le pétrole et le gaz ne resteront pas inactifs. Ils proposeront des solutions de plus en plus économiques et efficaces. Ils seront relayés par le gouvernement américain, désireux d'encourager l'exportation de gaz de schiste dont les Etats-Unis sont devenus des producteurs dominants. Ceci peut se constater aujourd'hui par le fait que les médias parlent fort peu de l'intérêt des turbines. L'article de Fortune fait encore exception.

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