Jean-Paul Baquiast 21/10/2012

Des chercheurs des Universités de Sheffield (UK) vont entreprendre un ambitieux projet: réaliser le premier modèle informatique d'un cerveau d'abeille. Ils espèrent en tirer des enseignements décisifs concernant les applications en AI des modes de pensées animales. Dans un premier temps il s'agira de simuler les capacités de vision et d'odorat de l'insecte. Ensuite, sera réalisé un robot volant capable de se comporter comme elle de façon autonome (sans télécommande). Des applications de surveillance et de sécurité pourront en être tirées.
On devine l'ampleur du défi; analyser en détail le minuscule cerveau d'une abeille (schéma), puis reproduire les fonctions correspondantes sur de microsystèmes robotiques. Mais selon les neurologues, il serait plus facile de comprendre un cerveau d'insecte que celui d'un mammifère, compte tenu de la bien plus grande complexité de ce dernier. .

Un projet analogue existe déjà, le projet Robobees de l'Université de Harvard (schéma ci-dessus). Les chercheurs de Sheffield ne chercheront pas dans un premier temps à miniaturiser leur prototype à la taille d'un véritable insecte, comme le fait Robobees.
Il semble par ailleurs que la Darpa ait financé des projets de petits robots volants autonomes, destinés au Pentagone. Mais nous n'avons pas de données précises à leur sujet
Références
* Green Brain project http://www.sheffield.ac.uk/news/nr/green-brain-honey-bee-model-sheffield-university-1.212235
* Robobees project http://robobees.seas.harvard.edu/