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Billet de blog 24 septembre 2019

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Grève mondiale pour le climat. Très bien mais après ?

Il est certainement utile que depuis quelques jours les manifestations se multiplient dans le monde pour demander des pouvoirs publics et des grands trusts industriels une lutte plus efficace contre le réchauffement climatique.

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Les prévisions actuelles des experts montrent qu'une hausse des températures de 5 à 6 degrés sinon plus se produira d'ici la fin du siècle. Elle devrait dépasser la hausse de 2 degrés considérées comme une limite à ne pas dépasser sauf conséquences catastrophiques pour la planète.

Parmi ces manifestations l'on a mentionné la « grève mondiale pour le climat » du 19 novembre. Elle a été suivie par beaucoup de « jeunes ». Ces jeunes se disent vouloir se battre pour l'avenir de la population mondiale. C'est certainement une excellente chose, marquant un début de prise de conscience. Mais il faut constater que ceux nommés les « rois du pétrole » et les gouvernements qui les soutiennent ont déjà organisé des contre offensives. Ils affirment qu'ils sont très conscients du problème et qu'ils mettent en œuvre de nouvelles solutions technologiques pour lutter contre le réchauffement tout en produisant de plus en plus de pétrole et de gaz.

C'est ainsi que les dirigeants des grands groupes pétroliers, dont le français Total se sont réunis à New York en marge du sommet climat de l'ONU  pour affirmer qu'ils mettront désormais en œuvre de nouvelles technologies permettant de produire davantage sans répercussions sur les températures. Mais il faut être réaliste. Pour obtenir des changements significatifs, tant dans les modes de production que dans les comportements de consommation, il faudrait d'abord que les populations, dans l'ensemble du monde, à commencer par les pays bénéficiant d'un haut niveau de vie moyen, acceptent les sacrifices que ces bonnes résolutions leur imposeront.

L'expérience montre qu'il n'en est rien et que ceci ne changera pas en temps utile. Ainsi en est-il des propositions visant à remplacer les transports automobiles par des transports collectifs. Même si les premiers feront des efforts pour être moins polluants, le recours au transport automobile restera la solution générale dans le monde, car le moins coûteux et le plus souple. Pour le décourager, il faudrait que les gouvernements acceptent d'en augmenter le coût, par exemple en le taxant. Comme ce seront les consommateurs finaux qui supporteront les hausses de prix en résultant, ils se révolteront et les pouvoirs publics leur donneront raison.

C'est déjà le cas dans les pays dits riches, mais ce sera aussi le cas à plus grande échelle quand les milliards de personne vivant actuellement dans une extrême pauvreté accéderont comme on peut le souhaiter à un niveau de vie un tant soit peu amélioré.

Ceci peut faire penser que l'augmentation des températures mondiales se poursuivra, voire s'accéléra. On ne pouvait évidemment espérer que la « jeune Greta Thunberg » ni les intérêts puissants que la financent tiennent ces propos à l'ONU.

Au 24/09, l'un des membres du comité de rédaction écrit:
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Le battage médiatique de la pépée Nordique n'est que la partie visible d'un iceberg de mauvaise foi. En quelques points seulement:
- la plupart de l'agitation est autour du réchauffement,climatique. Or ce type de problème écologique est justement celui qui n'est pas totalement prouvé. Je n'entrerai pas dans la polémique, mais les variations climatiques n'ont pas attendu l'industrialisation pour exister. 
- on fait par contre beaucoup moins de bruit sur des sujets tels que la pollution des mers, du plastique, des pesticides, des bombes sales, du transport maritime etc etc, qui,eux, n'ont pas besoin d’être démontrés. Les origines et les résultats sont connus et visibles. 
- Si l'on regarde les ACTIONS des divers ténors politiques verts depuis une trentaine d’année, on constate qu'il y a beaucoup de paroles dites, de symboles agités, mais très peu d'actionsefficaces. La raison est simple: toutes les décisions qui gênent le business ne sont JAMAIS prises. Par contre mettre des taxes sur le diesel ou sur les maisons mal isolées, ça rapporte. et en plus ça peut pousser le consommateur a changer de voiture ou de maison - tout bénéfice!
-Mais qui a favorisé la route au lieu du chemin de fer pendant 50 ans? qui a démontré scientifiquement que le diesel était moins polluant que l'essence? qui a démantelé les transport en communs dans les régions rurales, tout en fermant nombre d’écoles, de bureaux de poste et d’hôpitaux? qui a chanté les charmes de la mondialisation et des délocalisations, générant un nouveau business lucratif, mais ne produisant aucune richesse et EXTREMEMENT polluant, celui des transports maritimes en containers?  et on peut continuer longtemps comme ça. 
- TOUS les politiciens écolos ont soit participé à tout cela, soit ont partagé la table des responsables de cette évolution. Inga-Greta-Gertrud n'est qu'un avatar de cette mauvaise fois, occupant l'esprit des gens, et évitant qu'ils ne regardent ailleurs. Et cela occupe les ados, au cas ou ils s’intéresseraient à la vraie politique!

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