En fait, car l'on ne peut rien cacher dans ces domaines, il était connu depuis plus de deux ans, mais le Pentagone n'avait pas voulu reconnaître officiellement son existence, ni a fortiori qu'elles seraient ses missions. L'on savait seulement qu'il était en orbite autour de la Terre, où il était resté 718 jours. Il vient seulement aujourd'hui de rentrer à sa base, alimentant ainsi de nombreuses spéculations dans les milieux militaires.
Sa mission reste classée « confidentiel défense ». S'agit-il d'espionnage, mais en ce cas les observations satellitaires ne manquent pas ? Serait-il porteur d'une arme à fort pouvoir de destruction ? Mais en ce cas pourquoi un drone alors que les missiles ne manquent pas ? Quoiqu'il en soit l'ex-secrétaire à la défense a indiqué, selon l'article de Space war qu'il « ridiculiserait » tous ses adversaires.
Le X-37B avait atterri 7 mai 2019 en Floride. Construit par Boeing, il fait 9m de long et 4,5 d'envergure. Il est lancé verticalement par une fusée adaptée. Il atterri horizontalement, en principe par ses propres moyens. Son premier vol date de 2010. Depuis plusieurs autres vols avaient été décidés, dont le plus long s'est terminé comme indiqué en 2017.
Cet engin spatial, connue aussi sous le nom de Orbital Test Vehicle (OTV) est porteur selon l'Air Force d'un laboratroire de recherche dit Air Force Research Laboratory Advanced Structurally Embedded Thermal Spreader (ASETS-II) destiné à expérimenter comment l'électronique de bord et les systèmes de chauffage-refroidissement se comportent durant les vols de longue durée en milieu spatial.
On peut penser qu'un tel engin n'aurait pas un rôle militaire immédiat, mais préparerait les missions lunaires américaines mentionnées dans un article précédent. Mais dans ce cas, s'il « ridiculisait ses adversaires », il s'agirait des équivalents chinois et russes prévus pour la mise en place de stations lunaires habitées, dont personne ne pense qu'elles n'auraient pas de rôle militaire.