Non pas que sur le fond nous ne soyons pas globalement d'accord. Mais chacun un tant soit peu informé sait comment dans la société actuelle sont privés de mode d'expression ceux qui étudient scientifiquement ce problème et aboutissent à des conclusions voisines. Il est donc légitime de s'interroger sur les facilités dont dispose Greta Thunberg. Sans verser dans un complotisme aveugle, on peut penser que ce sont les mêmes grands intérêts dont elle prétend faire le procès qui ont besoin de son discours effrayant pour poursuivre et amplifier leurs politiques destructrices de l'environnement et susceptibles de provoquer une hausse des températures mondiales.
Il faut en effet constater qu le GIEC ou Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) avait récemment publié son Cinquième Rapport sur les impacts des changements climatiques, intitulé Changements climatiques : conséquence, adaptation et vulnérabilité. Il en prépare un nouveau qui devrait être encore plus inquiétant. Encore ne tiendra-t-il pas compte de certaines estimations qui prévoient d'ici la fin du siècle, voire auparavant, une hausse des températures supérieure de quelques degré à celle aujourd'hui jugée supportable.
Le rapport est l'évaluation scientifique la plus claire et détaillée réalisée à ce jour : la Terre entière est et sera toujours plus exposée aux impacts des changements climatiques, sans que le moindre continent ou océan ne soit épargné. Selon les conclusions de ce rapport, les changements climatiques sont réels, ils sont déjà en cours, et viennent affecter à la fois les vies et les moyens d'existence des êtres humains, tout comme les écosystèmes fragiles indispensables à la vie sur Terre.
On reprochera au GIEC de ne pas proposer suffisamment de changements dans les pratiques mondiales actuelles pour permettre d'éviter ce danger. Mais ce qu'il en écrit suffit à faire comprendre que continuer à produire et consommer des énergies fossiles, comme continuer à exploiter les ressources naturelles au delà de leurs capacités de renouvellement, aboutira nécessairement à la catastrophe, bien avant sans doute la fin du siècle. Or ces rapports du GIEC, s'ils étaient mieux connus, inquiéteraient profondément les grands intérêts mondiaux, en premier lieu les puissantes industries vivant du pétrole et décidés à en extraire toujours davantage.
Pour éviter que ces rapports ne soient lus et que l'on envisage des remèdes efficaaces aux causes qui produisent les changements climatiques, une solution évidente s'impose. Il faut donner la parole à des Greta Thunberg et à ses homologues dont l'on ne manquera pas de souligner, à juste titre d'ailleurs, l'incompétence et le creux du discours.
Ceci fait que dans l'avenir les experts scientifiques sérieux qui tiennent ou tiendront les mêmes propos se verront répondre que Greta Thunberg l'avait déjà dit et que de ce fait le sujet n'était plus d'actualité. Inutile donc d'y revenir. Les activités productrice de hausse des températures et de destruction de l'environnement pourront se poursuivre en toute tranquillité.
Note 1
Dans le même sens, mais avec plus de détails, on lira de l'essayiste Olivier Placentini
https://www.polemia.com/greta-thunberg-outil-dsuper-classe-mondiale/
Note 2
Autre question: Pourquoi parle-t-on si peu des STE ou Stations de Transfert d'Energie, notamment celles qui font appel au pompage, dites STE par pompage. La question est posé par Sauve Berenger, en commentaire à notre article ci-dessus. Chacun devrait s'y reporter. Nous ne pouvons pas ici aborder la question des STE. Nous y reviendrons dans un prochain article