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Billet de blog 29 avril 2019

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La mort prévisible de la civilisation italienne.

Les données démographiques fournies par Eurostat montrent que si la population globale italienne sera pratiquement stable jusqu'à 2050, le nombre des Italiens de souche, c'est-à-dire ne comprenant pas les populations résultant de l'immigration, diminuera d'environ 250.000 individus par an dans les prochaines années. Cette diminution s'accélérera dans les décennies ultérieures.

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Le phénomène peut surprendre alors que l'Italie avait fourni dans les deux siècles précédents une part importante de l'immigration européenne notamment dans les Amériques. Cela tient au fait que, comme d'ailleurs dans les autres pays européens sauf semble-il encore la France, le taux de fertilité, autrement dit le nombre d'enfants par femme, est de 1,34, bien en dessous du taux de remplacement de 2,1. Ce taux concerne toutes les Italiennes, y compris celles issues de l'immigration. Autrement dit, les Italiennes de souche se reproduisent encore moins qu'en moyenne. 

Ce phénomène affecte d'ailleurs tous les Etats européens et plus encore le Japon. La population globale ne s'y maintient que du fait de l'immigration. Celle-ci provient encore faiblement d'autres pays européens plus pauvres que l'Italie, notamment la Roumanie. Mais l'essentiel est et sera originaire d'Afrique et d'Asie centrale. Le Japon seul refuse l'immigration, avec le résultat prévisible qu'il n'existera plus à la fin du siècle. Jusqu'à présent, les gouvernements européens, tels la Suède, avaient accepté à grande échelle ; l'immigration extérieure afin de maintenir leur population globale. Mais cela signifie que les Suédois dans cinquante ans seront en majorité de type africain et non plus nordique.

Pour que cela change quelque peu, il faudrait, en Italie comme ailleurs, que la natalité au sein de la population de souche augmente suffisamment pour que le rapport actuel entre celle-ci et la population issue de l'immigration se maintienne. Mais ce n'est pas le cas. Le peu de politique publique en faveur d'une augmentation de la natalité n'intéresse pas les Italiennes de souche, pour qui semble-t-il une faible descendance est un marqueur d'ascendance sociale.

La question que devraient se poser les Italiens d'aujourd'hui est de savoir si la civilisation italienne, connue et appréciée dans le monde entier, du fait notamment de son riche passé, ne sera pas remplacée à la fin du siècle par des civilisations, des cultures et des religions provenant par exemple du Maroc, du Congo et du Zimbabwe.

Nous mentionnerons de plus le phénomène du réchauffement climatique et des pertes d'eau. Celui-ci provoquera une désertification accélérée de l'Afrique et du Moyen-Orient. Ceci veut dire, comme nous l'avons souvent rappelé, que les 2 milliards d'Africains actuels, qui seront 4 milliards à la fin du siècle vu leur refus d'un quelconque contrôle démographique, se déverseront de façon de plus en plus massive vers l'Italie puis vers les autres Etats européens.

Pour en savoir plus
The incredibly shrinking Italian population: By 2080, Italians will be a minority in their own country

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