Jean-Paul Baquiast (avatar)

Jean-Paul Baquiast

Editeur du site Europesolidaire.eu et co-éditeur du site Automates Intelligents.com

Abonné·e de Mediapart

2901 Billets

0 Édition

Billet de blog 30 avril 2019

Jean-Paul Baquiast (avatar)

Jean-Paul Baquiast

Editeur du site Europesolidaire.eu et co-éditeur du site Automates Intelligents.com

Abonné·e de Mediapart

Espoir dans la maladie d'Alzheimer

Nous résumons ici un article que vient de publier le Newscientist, référencé ci-dessous. Pour plus de détails, il convient de lire l'article complet.

Jean-Paul Baquiast (avatar)

Jean-Paul Baquiast

Editeur du site Europesolidaire.eu et co-éditeur du site Automates Intelligents.com

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Selon cet article il serait possible de commencer à comprendre la cause de cette maladie dégénérative complexe, qui touche en France 900.000 personnes soit 15% de la population âgée de 80 ans et plus. Certaines formes paraissent héréditaires, mais l'essentiel en est attribué à des causes encore inconnues, malgré des recherches actives.

La cause de la maladie pourrait être attribué à une bactérie présente dans les infections des gencives. Cette découverte pourrait conduire à des traitements efficaces et peut-être à un vaccin.

L'affection se traduit par l'accumulation dans le cerveau de deux types de protéines, dites amyloide et tau. Depuis 1984, l'on considère qu'elle résulte d'un contrôle insuffisant de ces deux protéines, qui s'accumulent en« plaques amyloides » dans le cerveau. La recherche jusqu'ici s'était concentré sur l'hypothèse dite amyloide, en utilisant notamment des souris génétiquement modifiées pour produire de l'amyloide à qui des médicaments jugés adéquats étaient administrés. Il est devenu apparent que cette approche était inefficace. Les échecs dépassaient 90% en 2018.

L'hypothèse amyloide a par ailleurs été mise en cause par la découverte du fait que les cerveaux de personnes âgées de plus de 90 ans disposant d'excellente mémoire comportaient de larges plaques amyloides, ceci sans dommage apparent.

En 2016 des chercheurs ont découvert que l'amyloide apparaissait en défense contre certaines bactéries. Peu après des bactéries ont été découvertes dans le cerveau de malades souffrant d'Alzheimer et décédées. Il s'agit de Porphyromonas gingivalis, impliqué dans l'infection des gencives.

Très vite, il a été observé que P. gingivalis envahissait et enflammait des régions du cerveau de malades atteints d'Alzheimer. Toujours en expérimentant sur des souris, il a été montré que la bactérie provoquait des plaques amyloides dans des souris saines contaminées expérimentalement par elle. Aujourd'hui, des chercheurs du laboratoire Cortexyme et de plusieurs universités ont constaté lors de l 'autopsie de personnes décédées d'Alzheimer

que la bactérie se trouvait dans l'hippocampe, essentiel pour la mémoire et dans différentes zones cérébrales essentielles pour le travail cognitif. Cependant, il est apparu que la bactérie pouvait se trouver dans le cerveau des années avant l'apparition des premiers troubles. Ceux-ci résultait de sa prolifération.

L'hypothèse n'a pas encore été confirmée par tous les neurobiologistes. Il existe certainement aussi d'autres causes à la maladie. Mais elle est de plus en plus prise au sérieux. Restera à découvrir comment se protéger efficacement de P. gingivalis.

Références

1) Newscientist https://www.newscientist.com/article/2191814-we-may-finally-know-what-causes-alzheimers-and-how-to-stop-it/

2) Voir aussi, entre autres sources en français, https://www.sciencesetavenir.fr/sante/cerveau-et-psy/alzheimer-la-piste-des-bacteries-buccales-se-confirme_131070

3) Sur la maladie, voir https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/alzheimer-maladie

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.