Plongée au cœur de l’été grec. Au Pirée comme sur les routes, vient enfin le moment des départs, moins massifs que par le passé certes ; il y règne toutefois une ambiance de gaieté on dirait artificiellement entretenue, inspirée par la généreuse sympathie du soleil régnant et de notre archipel Égéen. Au Pirée toujours, ceux qui ne partiront probablement pas, s’adonnent à leur pêche favorite, une ligne à main bon marché, hameçon, lest... et espoir appropriés, près des bateaux... si bien entourés de chiens adespotes (sans maître), animaux très sociables vivant sur les quais.
Les Grecs n’ont plus envie de penser à autre chose qu’au soleil en ce moment, le pari s’avère tout de même difficile. Les gens lorsqu’ils le peuvent encore comptent cependant leurs sous, ainsi... les recettes liées au tourisme d’après les données les plus récentes enregistrent une en baisse de 6% déjà durant les cinq premiers mois de l’année, les diverses taxes sur les carburants ont déjà apporté à l’État près de deux cent millions d’euros de moins que l’année 2015 (durant la même période), et pratiquement la moitié des prêts (entreprises, ménages, particuliers) contractés en Grèce (essentiellement avant la crise) ne sont tout simplement plus remboursés (d’après la presse économique de cette semaine).
Les fêtes locales aux villages du pays comme dans les quartiers d’Athènes, les panégyries autrement-dit - rassemblements du peuple à l'occasion d'une (supposée) grande fête religieuse - restent toujours bien populaires. Pour une fois et à l’occasion, les terrasses des restaurants et des bistrots sont remplies le temps d’une soirée, tandis que les citadins et les ruraux se ruent sur les étalages des marchands du... temple, histoire de chiner un vêtement ou un maillot de bain... tout juste digne d’un prix simplement abordable.
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