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Billet de blog 7 novembre 2018

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Proviseur: un nouveau grade de l'armée?

Au moment où les enseignant-e-s et les élèves du lycée Utrillo de Stains (93) se mobilisent contre la nomination d’un ex-gendarme au poste de proviseur adjoint « dédié à la sécurité », une quarantaine de chefs d’établissement du rectorat de Versailles ont choisi de participer à un stage de formation paramilitaire, dit de « gestion de crise », encadré par les gendarmes.

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Illustration 1
© J Krejenbül, Nature morte, 2004

Pour « Mat, 60 ans, principal d’un collège “sans problème” à Sannois (Val-d’Oise) depuis 15 ans : “On est de plus en plus amené à gérer des crises : un élève qui craque, des parents intrusifs. Même en exercice, avec Vigipirate et le Plan particulier de mise en sûreté face aux risques majeurs, les angoisses remontent et des gens craquent. Cette formation va nous aider à trouver les réactions les plus adaptées.” » (Le Parisien)

Démonstration :

Violences à l'école : des proviseurs s'entraînent dans un camp militaire © Le Parisien

Pendant ce temps, au lycée Maurice Utrillo (93) : « On demandait la pérennisation d'un quatrième poste de CPE, on demandait de récupérer les heures supprimées pour faire des devoirs le samedi matin notamment et on demandait aussi des assistantes sociales supplémentaires et des psychologues d'éducation nationale en plus », s’étrangle un professeur, en grève depuis lundi, comme les autres enseignant-e-s soutenu-e-s par les élèves, contre la nomination d’un ancien chef d’escadron de la gendarmerie au poste de « proviseur adjoint dédié à la sécurité » [article et vidéo ICI et la tribune des enseignants du Lycée Utrillo : « L'école ne sera jamais l'antichambre du commissariat »] ; réponse du rectorat à des violences venues de l’extérieur au printemps dernier (rixes entre bandes rivales et intrusions violentes dans l’enceinte du lycée).

Répondant aux premières mesures annoncées par le gouvernement, suite à la publication d’une vidéo montrant une professeure d’un lycée de la région parisienne menacée par l’un de ses élèves muni d’une arme factice, dans une tribune [ICI], publiée le 28 octobre par le syndicat Sud Éducation des Bouches-du-Rhône, Guerba écrit : « Nous n’avons pas besoin de plus de sanctions, de plus de prisons, de plus de violence, de plus de répression, nous avons besoin de plus de justice et surtout de plus de moyens. Un encadrement à la hauteur des besoins, des établissements à taille humaine, des personnels formés et reconnus, une pédagogie toujours plus émancipatrice et respectueuse des enfants, voilà de quoi mettre fin à la violence produite sous toutes ses formes par l’institution scolaire. Tout un projet qu’il nous faudra porter toutes et tous ensembles face au programme libéral et conservateur d’un ministère qui cherche à détourner les colères. »

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