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Billet de blog 16 janvier 2012

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La langue de Zahra

Le Mercredi de la démocratie du 18 janvier est consacré à l'immigration avec un film de Fatima Sissani, «La langue de Zahra».  Relégués, dans l'immigration, au rang d'ouvriers et de femmes au foyer, on imagine mal les orateurs que deviennent les immigrés kabyles lorsqu'ils retournent dans leur langue. C'est cette dimension que la réalisatrice a voulu montrer en filmant sa mère. Projection à 20h, suivie d'un débat avec la réalisatrice.

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Le Mercredi de la démocratie du 18 janvier est consacré à l'immigration avec un film de Fatima Sissani, «La langue de Zahra».  Relégués, dans l'immigration, au rang d'ouvriers et de femmes au foyer, on imagine mal les orateurs que deviennent les immigrés kabyles lorsqu'ils retournent dans leur langue. C'est cette dimension que la réalisatrice a voulu montrer en filmant sa mère. Projection à 20h, suivie d'un débat avec la réalisatrice.

LES MERCREDIS DE LA DÉMOCRATIE

Mercredi 18 janvier 2012, à 20h

Immigration :

nos représentations

en question

Projection-débat

La langue de Zahra

Un documentaire de Fatima SissaniEn présence de la réalisatrice

http://lalanguedezahra.blogspot.com/

Au café associatif La Commune

http://www.cl-aligre.org/spip/index.php

3, rue d'Aligre, Paris XIIe

(métros : Ledru Rollin, Gare de Lyon)

PRÉSENTATION DU FILM. « Les Kabyles existent d’abord par la parole. Chaque geste, chaque instant de leur quotidien peut donner lieu à une langue de vers, de métaphores, de proverbes... Ne dit-on pas que dans ces contreforts montagneux dont ils sont les hôtes, la joute oratoire était un exercice courant ?

Une réalité qu’on se représente mal lorsque l’on plonge dans la société de l’immigration où ces hommes et femmes, souvent analphabètes, sont relégués exclusivement au rang d’ouvriers et de femmes au foyer…On imagine alors mal les orateurs qu’ils deviennent lorsqu’ils retournent dans leur langue.

Cette réalité, je la pressentais. J’en ai réalisé toute l’acuité, mesuré la dimension en filmant ma mère, son quotidien et son histoire.

J’ai vu, fascinée, une femme arrimée à sa langue de façon indéfectible. Une femme dévoilant une oralité transmise de génération en génération. Une langue charriant éloquence et poésie pour dire l’enfance bucolique, l’exil, la pauvreté… Cette langue, c’est l’ultime bagage que des milliers d’émigrants kabyles ont emporté avec eux… Une langue pour se construire un ailleurs qui ne soit pas que l’exil… »

FATIMA SISSANI. « C’est en Algérie que je suis née et en France que je vis depuis l’âge de 6 ans. Après avoir obtenu un DEA de droit, j’ai bifurqué, contre toute attente, vers le journalisme. J’ai débuté avec Radio Zinzine, une belle radio libre qui vient de fêter ses quarante ans. D'abord une émission régulière avec le magazine Que Choisir , ensuite avec le Monde diplomatique. Entre les deux, de nombreuses interviews, des reportages… Et puis, il y a eu France culture pour laquelle j’ai réalisé quelques documentaires et portraits. Parallèlement et depuis huit ans, je suis journaliste pour un magazine municipal. Et enfin, la réalisation, de ce premier documentaire cinématographique, La langue de Zahra …

Finalement, l’essentiel de mon travail tourne autour de l’immigration, de l’exil. L’exil en réalité m’obsède, me fascine, pour tout dire me colle à la peau et finit toujours par revenir par une petite porte. Cette fois c’est ma mère qui l’a poussée. Je l’ai laissée s’y engouffrer car je savais que le moment était venu de l’interroger sur ces morceaux de vie que je n’ai pas trouvé le moment ou peut-être l’audace de questionner. »

La soirée s'achèveraavec une soupe conviviale

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