On a pu penser que les mesures hallucinantes de privation de liberté prises par ce gouvernement au prétexte de la lutte contre une maladie servaient, dans son esprit, à préparer un état de servitude favorable à l’acceptation de ses contre réformes en matière de sécurité sociale et de retraites.
C’est apparemment l’inverse qui se produit. La mobilisation dans la rue contre le pass sanitaire, obligation vaccinale déguisée, est populaire, ouvrière, et se métamorphose en lutte contre toute la politique de Macron, en rage et haine contre son gouvernement, qui, plus qu’il ne gouverne, MENT.
Voici, pêle-mêle, parmi des centaines, publiées par Informations Ouvrières (numéros 663, 664, 665) quelques réactions syndicales toutes récentes :
Communiqués syndicaux
Communiqué de la fédération FO des cheminots (13 juillet) (extraits) L’obligation vaccinale n’est pas acceptable… Notons que pour les forces de l’ordre appelées à contrôler les pass sanitaires, aucune obligation vaccinale n’est requise.
CHU de Rouen, Grève contre les fermetures de lits.
Union des syndicats CGT de l’Assistance publique-Hopitaux de Paris : Après une stigmatisation médiatique des soignants, le gouvernement Macron s’apprêterait à décréter l’obligation de vaccination pour les hospitaliers. De qui se moque-t-on ?
La loi votée prévoit que le pass sanitaire sera exigé pour toute personne se rendant à l’hôpital et dans les Ephad. Communiqué de l’Union syndicale de la psychiatrie (USP) 23 juillet :
Pour la première fois, les médecins se voient interdis par la loi de soigner une partie de la population, en dépit de leur code de déontologie (...) Nous appelons tous les professionnels à réagir (...) pour rappeler l’absolue nécessité de l’accès égal aux soins pour tous et contre les dérives autoritaires extrêmement graves du président de la République et de son gouvernement.
Appel du Syndicat des médecins hospitaliers SNMH Force Ouvrière (26 juillet) :
En France, au XXIème, une loi interdirait l’accès de l’hôpital à des patients ? Pass sanitaire à l’hôpital pour les patients, pour les personnels : refusons ces obstacles supplémentaires à la prise en charge des patients !
La confédération CGT observe que la loi sur le pass sanitaire :"alimente les clivages entre citoyens détenteurs du pass sanitaire et les autres " (21 /07).
UL CGT de Miramas : non au pass sanitaire : tous en lutte contre la remise en cause de nos libertés de travailleurs.
UD CGT de la Somme : Non au passage en force de Macron, non aux contre-réformes, non au pass sanitaire (22 juillet).
Comité des syndicats CGT ville de Paris dépose un préavis de grève pour la protection des agents qui refuseraient le contrôle du pass sanitaire « qui refuseraient d’appliquer des directives qui ne relèvent pas de leurs missions et qu’ils jugeraient contraire au respect des libertés, (23 juillet).
Aix-en-Provence : mobilisation du personnel contre la fermeture des urgences la nuit.
Depuis le 23 juillet 18heures les service des urgences et le SMUR d’Aix-en-Provence ferment la nuit, faute de personnel, laissant 460 000 habitants dans l’impossibilité de recevoir des soins dans les meilleurs délais (comme plus de 600 services des urgences ce mois-ci).
« Monsieur le directeur vous nous mettez en danger et vous mettez en danger toute la population »…
Basculement de l’opinion publique.
Ifop 26 juillet
Un tiers des Français (35%) exprime un soutien ou de la sympathie pour les mobilisations contre la mise en place du pass sanitaire. On observe que ces appréciations positives sont encore plus élevées chez les soutiens des gilets jaunes (50%), a fortiori chez ceux se qualifiant eux-mêmes comme tels (69%).
Harris, 30 juillet
Après plusieurs semaines d'opposition au pass sanitaire, on en sait davantage sur le regard que portent les Français sur le mouvement de contestation. D'après une étude de Harris Interactive pour TF1/LCI, ils sont ainsi 51% à "comprendre les revendications" des manifestants qui battent le pavé depuis plusieurs semaines, en opposition à l'extension du pass sanitaire dans les lieux de culture et de loisirs, les bars et restaurants, notamment.
Dans le détail, ceux qui "comprennent" davantage cette mobilisation sont les 25-34 ans (69%), et les catégories populaires (71%).
Le sabre de bois de l’antisémitisme
Comme ce fut le cas lors des manifestations contre la guerre en Irak, et lors d’autres manifestations dangereuses pour le pouvoir, tout récemment encore, au début du mouvement des Gilets Jaunes, des médias, servilement dociles, agitent l’épouvantail de l’antisémitisme qui, selon elles, serait présent dans les manifestations contre le pass obligatoire, et donnerait son sens à ces manifestations.
Pour ma part, je ne demande pas « qui » est à la manœuvre pour discréditer le mouvement populaire, J’ai trop en mémoire l’époustouflante vidéo dans la quelle on voit Khalifat, président du CRIF, maintenir DE FORCE le poing du président le la France, Emmanuel Macron en l’air quand celui-ci faisait des efforts visibles pour le baisser.
Un autre institut de sondage a voulu savoir qui était choqué par les comparaisons faites par quelques manifestants entre le gouvernement Macron et les nazis, certains de ces manifestants arborant une étoile jaune. Eh bien 25 % des sondés se sont déclarés non choqués.
Ce pourcentage devraient faire réfléchir ceux qui jouent avec l’accusation d’antisémitisme et ce faisant, en banalisent l’idée. Ne devraient-ils pas se souvenir du petit apologue de l'enfant qui criait "au loup" ? Lorsque le loup est venu pour "de vrai", personne n'a bougé.
Le mouvement populaire tiendra-t-il ? Va-t-il se maintenir durant le mois d’août pour se développer plus fort à la rentrée de septembre ?
Macron a fait un pari sur l’acceptation par les français de la servitude. Lorsqu’il fait vacciner des enfants de 12 ans, alors que, et cela, personne ne le nie, a) les enfants ont une probabilité NULLE de souffrir d’une forme grave de la maladie, et b) même vaccinés, ils transmettent le virus et c) personne n’a la moindre preuve de l’innocuité des vaccins à moyen terme, c’est de la provocation, Macron provoque. Il a juré de nous mettre à genoux !
Quand Macron veut faire vacciner de force les femmes enceintes, oui ! Il évoque les expériences les plus folles de médecins pervers.
Gagnera-t-il son pari ?