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Billet de blog 6 juin 2020

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Couverts de honte !

On dit que pour enterrer un problème, il est malin de créer une commission. Même si le problème concerne des enterrements ?

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Il est clair que le gouvernement cherche des experts "à sa main" pour esquiver le bilan consternant de sa gestion.

On ne peut que lui suggérer les signataires de l'étude du LANCET, un peu désœuvrés actuellement et toujours pleins de bonne volonté pour complaire à qui les rémunère.

Ce gouvernement, en effet, peut se vanter d'avoir, avec la Grande Bretagne, l'Espagne et l'Italie l'un des quatre plus effroyables bilans de la planète en termes de rapport (nombre des décès)/population.

Bien pire que celui de la Chine, bien pire que ceux des USA, du Mexique ou du Brésil, que l'on montre hypocritement du doigt.

Les causes en sont connues : pas de tests, pas de respirateurs, pas de masques, des hôpitaux réduits depuis des lustres à la misère.

Le gouvernement français a fait mieux : à genoux devant l'industrie pharmaceutique, il a, sur leurs ordres, tenté à plusieurs reprises de discréditer le seul traitement qui pouvait sembler prometteur, celui conçu et utilisé à Marseille par les équipes du premier épidémiologue mondial. Traitement honni par les grands laboratoires à cause de son prix, trop bas pour pouvoir faire espérer des milliards de profits.

Lorsque les grands labos ont monté l'opération "Etude du LANCET" le gouvernement français s'est précipité pour ordonner la fin de toute étude de ce traitement, qu'il avait déjà interdit aux médecins de prescrire. Quelques jours plus tard, cette "étude" était caractérisée par la communauté scientifique comme "la première grande fraude scientifique du millénaire" et trois des quatre signataires en demandaient le retrait, toute honte bue.

Dans le même temps, les statistiques des décès dans les hôpitaux de  Marseille, dix fois moins nombreux qu'à Paris (pour une population seulement moitié), mettaient en lumière l'énormité de la faute politique de ce gouvernement qui peut ainsi être tenu responsable de milliers de morts évitables.  

Or les pires conséquences de cette incurie sont devant nous. Affolé, désarmé par une formidable incompétence alliée à la toute puissance que confère la Vème République à son Président, le gouvernement a ordonné un confinement strict et l'arrêt de 75% des activités productives du pays pendant trois mois. Pour savoir si une mesure aussi extrême était indispensable, il suffit de jeter un œil sur ce qui s'est passé outre-Rhin. 

On ne peut que souhaiter "bon courage" aux "experts" que trouvera ce gouvernement pour le sauver des conséquences de ces scandales.

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