
Dès 1931, Paul Valéry notait que la « Terre habitable a été de nos jours reconnue, relevée, partagée entre les nations. L’ère des terrains vagues, des territoires libres, des lieux qui ne sont à personne, donc l’ère de libre expansion est close (…) Le temps du monde fini commence » (Regards sur le monde actuel). Une nouvelle Guerre Mondiale plus tard, avec son explosion atomique et ses dispositifs de contrôle de l’information et de la communication mis en œuvre pour soutenir l’effort militaire, culminant dans le cyberespace, le monde n’en finit plus de rétrécir. Les mailles du filet se resserrent. Chaque catastrophe révèle la capacité de la société de contrainte (du latin constringere : lier étroitement, enchaîner) à rendre acceptable ce qui, la veille, aurait paru humiliant. Pour le confort, la sécurité de tous, et l’anticipation des crises futures. Ainsi, nous ne serons sans doute jamais quitte des deux années de « syndémie » de Covid. Dans ces conditions, quelles sont les chances de la liberté humaine : de son imprévisible spontanéité ? Et en définitive, à quoi bon la liberté, si l’État, le capital et la technologie veillent à l’organisation intégrale de l’existence ?
Il s’agira de définir plus avant l’idée et la pratique de la liberté à l’ère de l’avancée de la société de contrainte
130 avenue du Prado
13008 Marseille
Accueil à partir de 18 heures 30
Conférence à 19 heures