A un moment où le score de l'extrême droite n'a jamais été aussi haut dans notre pays, une alliance de la Gauche, beaucoup en rêvaient, la voici donc avec la Nouvelle Union populaire écologique et sociale, coalition (LFI, EELV, PS, PCF et Génération.s) créée pour les élections législatives 2022 avec un accord programmatique de 650 mesures. Bien que le programme de la Nupes n'ait pas l'air d'intéresser beaucoup les médias mainstream, c'est un tournant historique.
Je tiens à rappeler le brillant résultat du premier quinquennat d'Emmanuel Macron, le président des riches, pour endiguer la montée de l’extrême-droite : Le Pen et Dupont-Aignan totalisaient 9.373491 millions de voix en 2017 (26%) et en 2022, c'est maintenant 11.344230 de voix qui se sont portées sur les candidatures de Le Pen, Zemmour et Dupont-Aignan donc 32,28 % au total ! Concrètement, le bilan de Macron c'est notamment « des pauvres toujours pauvres » et « dix années de désindustrialisation »...
Je ne vais donc pas parler des sujets qui fâchent, comme par exemple le score ridicule d'Anne Hidalgo, candidate officielle du Parti Socialiste qui s'est crashée avec 1,7 % des voix exprimées lors du premier tour de l’élection présidentielle, le score le plus bas de l’histoire du PS : les multiples renoncements et trahisons des gouvernements Ayrault et Valls sous le quinquennat Hollande n'y sont sûrement pas pour rien et les électrices et électeurs de gauche ont bien heureusement plutôt une bonne mémoire.
Je ne dirais rien non plus sur la campagne souvent racoleuse et démago de Fabien Roussel, alias le « Gros Rouge qui tâche », candidat pro-nucléaire du Parti Communiste Français : faire des photos avec des apprentis-bouchers, draguer les chasseurs et participer avec d'autres candidats de « Gauche » à un événement lamentable pour finir avec un score de 2,28% des voix au premier tour : bravo camarade Fabien, tu as battu Marie-George Buffet qui avait fait un score de 1,93 % en 2007. Pour le PCF, la route est droite mais la pente est forte, lâche-rien !
Quant à la campagne de Yannick Jadot, étant donné une sensibilité croissante des français·e·s sur le thème du réchauffement climatique, les voyants étaient au vert pour que le candidat du pôle écologiste (EELV, Génération Écologie, Génération(s), le Mouvement des progressistes et les Nouveaux Démocrates) fasse un carton : échec, il a réuni sur son nom seulement 4,7 % des voix, moins que le résultat de Noël Mamère à l’élection présidentielle de 2002 (5,25 %) et de Benoît Hamon en 2017 (6,36 %) ! Bravo l'artiste ! Evidemment, virer son ancienne adversaire à la primaire Sandrine Rousseau de l'équipe de campagne ainsi que d'essayer d'acheter la Primaire Populaire avec 150000 € ce n’était pas vraiment « Faire de la politique autrement », vous savez, le slogan du parti « Les Verts »; mais ça, c'était avant Europe Écologie Les Verts... Et puis, peut-être que certain·e·s d'entre nous n'ont pas oublié que tout comme le Parti Socialiste, EELV a été un réservoir d'opportunistes, (en moins politiquement correct, on dit « traîtres »), car de nombreux·ses cadres du parti (François de Rugy, Barbara Pompili, Pascal Canfin, Pascal Durand...) ont retourné leurs vestes pour entrer en Macronie pour le résultat catastrophique que l'on sait : Le quinquennat de l’inaction climatique.
Nous avons donc été nombreux à voter en faveur du candidat de l'Union Populaire, pour une écologie sociale de rupture, et pour mettre en place une règle verte et rompre ainsi avec le productivisme. Car comme l'expliquait déjà Greenpeace en 2017, « Jean-Luc Mélenchon a clairement enrichi ses connaissances et musclé son programme sur l’écologie. Cette conversion écolo du candidat de la France Insoumise ne date pas d’hier mais elle s’est consolidée depuis la dernière présidentielle et son émancipation progressive vis-à-vis du Parti communiste français et de ses élans productivistes ». En 2022, le programme défendu par Jean-Luc Mélenchon a recueilli une large approbation d'ONG et associations comme Greenpeace ou le Réseau Action Climat. De nombreux·ses activistes des Marches pour le climat ont d'ailleurs rejoint le parlement de l'Union Populaire et la campagne et sont pour certain·e·s maintenant investi·e·s candidat.e.s aux législatives.
Pour ma part, j'étais contre une alliance avec le Parti Socialiste mais il en a été décidé autrement. Jean-Luc Mélenchon a dit lors de la convention de la Nupes du 7 mai à Aubervilliers, « il faut jeter la rancune à la rivière. Ce qui est important c'est de savoir où on veut aller ensemble, ce qu'on veut faire ensemble ». Bon, je veux bien faire un effort car vu son bilan (« A l’issue du quinquennat d’Emmanuel Macron, la France ne respecte pas ses engagements climatiques »), il n'y a pas grand chose à attendre du président Macron et du nouveau gouvernement. Mélenchon Premier ministre à la place d'Elisabeth Borne, ancienne « ministre fantôme de l’écologie », ça vaut le coup d'essayer !
Le média Reporterre explique que « dès le chapitre 2, l’écologie fait partie des points les plus importants du programme. La Nupes veut ainsi inscrire dans la Constitution la règle verte, « qui impose de ne pas prendre plus à la nature que ce qu’elle peut reconstituer », lit-on dans le programme. Parmi les autres propositions : engager des mesures et un Conseil pour une planification écologique ». Pour information, actuellement « 24 départements français sont désormais placés en vigilance sécheresse par le ministère de la Transition écologique » et « en Inde et au Pakistan, la température atteint le seuil fatal à l’homme ».
Depuis 2019, les macronistes veulent nous imposer la réforme des retraites à 65 ans. Le programme de la Nupes « souhaite en premier lieu reconquérir les droits des travailleurs, avec la défense d’un Smic à 1 500 euros, une retraite à 60 ans ou encore l’égalité salariale entre les femmes et les hommes ».
Ici dans la Haute Vallée de l'Aude, nous avons un réseau de solidarité important grâce à l'engagement des salarié·e·s et bénévoles d'ONGs et associations. Les restos du coeur sont présents sur le territoire, comme le Secours Catholique, le Secours Populaire, la Croix-Rouge ou encore le programme local essentiel de Médecins du Monde. Car « les villages de la Haute vallée de l'Aude souffrent d’un symptôme tenace : ils manquent de médecins ». Et bien sûr le département de l'Aude n'est pas épargné par le manque de moyens et les faits de maltraitance dans certains Ehpad publics ou privés.
Johanna Adda--Netter, 26 ans, qui a obtenu ses deux masters à l'université de la Sorbonne à Paris (Un en science politique qui prépare aux métiers de la participation citoyenne et un autre en économie) est la candidate de la Nupes sur la troisième circonscription de l'Aude. Denis Rouyre est son suppléant, il est retraité de l'Insee et est âgé de 62 ans.

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Dans un entretien au journal l'Indépendant, Johanna Adda--Netter explique : «La troisième circonscription c'est chez moi, je suis devenue candidate pour la défendre. C'est le pays où je veux vivre, m'installer et avoir des enfants ».
Et elle ajoute : « Concrètement nous voulons changer la vie des gens. Par exemple en milieu rural le prix de l'essence est capital, nous en bloquerons le prix à 1,40 € en attendant de développer le transport en commun. Comme la ligne ferroviaire Carcassonne Quillan. Ici nous avons besoin de services publics de proximité. Nous voulons des services publics gratuits et accessibles à tous. Il est inadmissible de faire plus d'une heure de route pour se faire soigner. »
Et à la question « Si vous êtes élue quelle est la mesure que vous porterez ? », la candidate répond : « La garantie autonomie des jeunes à 1063 € mensuels. Pour éviter l'échec scolaire ».

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Ici, dans cette troisième circonscription de l'Aude, la députée « Playmobil » Macroniste alias Mireille Robert se représente pour un deuxième mandat : il faut donc la dégager dans la joie !
Avec son plan « Robin des bois » pour le pouvoir d’achat présenté la semaine dernière, la Nupes propose « une meilleure répartition des richesses », a assuré le secrétaire national d’EELV Julien Bayou. Par exemple, la revalorisation du point d’indice des fonctionnaires, évaluée à 12 milliards d’euros, est « équivalente au rétablissement d’un ISF renforcé », et la hausse des petites retraites (25 Mds) sera compensée par « des cotisations sociales de revenus aujourd’hui exonérés » (dividendes, rachats d’actions, intéressement, etc.) ». Et « le blocage des prix de première nécessité, par décret, est « possible dans des circonstances exceptionnelles » prévues par le code du commerce », a précisé Clémence Guetté, la Responsable du programme l'Avenir en commun.
Alors, bien qu'elle se retrouvera en présence de machos de tous bords à l'Assemblée Nationale, mobilisons-nous comme le député François Ruffin pour l'élection de notre jeune candidate Johanna Adda--Netter au parlement pour mettre en oeuvre le programme de la NUPES !