Quelle différence entre ceux qui préconisaient de tester la possibilité de fabriquer du savon à partir de la graisse humaine dans les camps de concentration, et ceux qui suggèrent de tester les vaccins anticovid19 d'abord sur les Africains? Dans les camps, la mort pouvait frapper à tout instant: four crématoire, peloton d'exécution, mauvais traitements, maladie, etc. ; en Afrique, sida, paludisme, viroses de toutes sortes, infections bactériennes, famine, la mort tombe de tous les côtés; alors mourir pour mourir, que la mort de ces sous-humains servent au moins aux humains dans uns cas pour faire avancer la science allemande, dans l'autre pour protéger les occidentaux : Léopold II Roi des Belges qui faisait couper les bras des Indigènes peu productifs, ne passait-il pas à son époque pour un grand humaniste?
Le cynisme atteint son comble quand nous apprenons que les gouvernements corrompus que les gouvernants français ont placés à la tête de leurs néocolonies d'Afrique courent un risque non négligeable d'être emportés par le mécontentement populaire car là-bas comme ici les dirigeants ont délibérément choisi la voie criminelle dans la prise en charge des problèmes sanitaires; mais si ici la bourgeoisie a dans ses cartons des remplaçants de même acabit ou pis de monsieur Macron, là-bas peuvent toujours surgir des perturbateurs comme Sankara, Lumumba ou Nkrumah, Massemba-Débat voire Kadhafi qu'il faudra assassiner ou renverser par un coup d'Etat, ce qui n'est pas sans danger; autant faire quelque chose sans courir de grands risques tout en en tirant de très grands bénéfices.
Ainsi éclate au grand jour ce que l'on entrevoyait confusément: l'impérial mépris affiché par monsieur Macron à l'encontre des derniers de cordée n'est que l'écume d'une vague de suprématisme déferlant sur la France depuis quelques décennies. Il est honteux que des médecins référents pour leurs étudiants s'y laissent emporter, et encore plus scandaleux que le Conseil national de l'ordre des médecins censé tenir haut l'éthique médicale se taise: " Qui ne dit mot, consent."