En voici le sommaire :
Introduction Gilles Bataillon
Les droits de l’homme et la pensée politique de gauche au Brésil Claude Lefort
Le Brésil à la recherche de la démocratie Newton Bignotto
La réélection d’Evo Morales à la présidence de la Bolivie Jean-Pierre Lavaud
Álvaro García Linera portrait d’un idéologue bolivien Mauricio Mazón
Démocratie et néolibéralisme au Chili Gilles Bataillon
Varia
La Chine en Amérique latine du consensus des matières premières au consensus de Beijing Maristella Svampa et Ariel M. Slipak

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Le premier article consacré à la Bolivie dresse le portrait d’Álvaro García Linera, « ex-guérillero devenu vice-président de l’État plurinational de Bolivie, militant indianiste, sociologue communiste inspiré de Marx, Bourdieu et Reinaga ». L’article « présente le parcours de cet intellectuel d’extrême gauche, sa grille de lecture marxiste-léniniste, son rôle dans l’érection de l’État plurinational, son penchant à conspuer ses adversaires, son rejet du métissage, ses ambitions politiques ».
Dans le second, j’analyse la réélection d’Evo Morales à la présidence de la Bolivie pour la troisième fois consécutive, en octobre 2014. Le résultat flatteur de ces élections – 61,5% des suffrages ; des 2/3 des sièges l’Asamblea Legislativa Plurinacional – s’explique par le charisme du candidat et la bonne santé économique du pays – principalement causée par les cours avantageux des matières premières que le pays exporte. Mais l’ampleur du succès tient aux nombreuses fraudes orchestrées par le pouvoir exécutif avec la complicité du Tribunal supremo electoral.
Ce sont les dernières élections triomphales du Movimiento al socialismo. Lors des élections locales (municipalités, départements) du 29 mars 2015, il a essuyé une défaite cuisante dans les grandes villes du pays et dans le département de La Paz.Et le déclin de la popularité du président et de son parti a été confirmé par le résultat négatif du referendum du 21 février dernier qui visait à entériner une modification de la Constitution pour qu’Evo Morales puisse se présenter à nouveau à la présidence du pays en 2019. Depuis lors sa cote n’a cessé de baisser, car il est soupçonné de trafic d’influence et de détournement de mineure.
Enfin l’article « La Chine en Amérique latine du consensus des matières premières au consensus de Beijing » permet une mise en perspective très utile pour la lecture de mon dernier billet « Derrière le « Zapata business ». Faire sa pelote sur le dos de l’État bolivien », dans lequel je consacre un paragraphe aux investissements chinois en Bolivie et aux problèmes qu’ils engendrent.