Les questions, souvent papotinesques, fusent. « Est-ce que tu es marié ? « Je ne suis pas marié » répond Ruf. Ses frères, ses soeurs le sont, son demi-frère et sa demi-sœur aussi, pas lui, « je ne crois pas au mariage ». Ce qui ne m’empêche pas d’avoir eu trois enfants. « Qu’est-ce que tu portes du Nike ou du Adidas ? »- « Non je porte des sandales / « Est-ce que tu est marié ». Birkenstock ». Stanislas demande à Ruf ce que cela lui fait d’avoir eu un père adhérent au Front National. Ruf répond longuement et conclut : « le fait d’avoir eu un père comme cela et de l’avoir aimé me fait comprendre quelles peurs je peux avoir en moi et comment il faut que je les combatte ».
Un petit tour au bureau des lectures des pièces nouvelles ou nouvellement traduites adressées à la Comédie Française (150 par an) et on se retrouve dans la loge de Laurent Stocker, un « fan de volaille » qui « aime bien faire du tiramisu ».
C’est bien des pans du théâtre et par des côtés souvent inattendus qu’embrasse ce numéro du Papotin. De Valérie Franklinite à Silvia Costa en passant par les inséparables Maëlys Ricordeau et Céleste Germe à qui on demande si elles ont des tatouages. Aucune n’en a mais l’une aimerait en avoir. Le monde du théâtre est vaste, s’en suit un gros plan sur la compagnie australienne Back to Back theatre.
Entre temps, Rachida Dati a quitté son bureau de la rue de Valois pour aller sans doute à pied (c’est à deux pas) et plus probablement en voiture de fonction ,à la Comédie-Française rejoindre les journalistes du Papotin. « Est-ce que vous aimez les fêtes foraines ? « J’adore » réponds l’actuelle ministre de la culture. Mais elle adore encore plus la politique car « ça change la vie des gens ». Elle en est la preuve. Autrefois elle a fait de la sculpture et même « longtemps de la poterie ».
Outre quelques pages bottant en touche sur Omar Sy (cinq gosses avec la même femme) et quelques autres, on peut lire deux longs entretiens avec deux grands auteurs et metteurs en scène Tiago Rodrigues et Joël Pommerat. Ce dernier ne porte ni des Adidas, ni des Nike mais des Asics sur les conseils de sa « chérie », prénommée Leila. La nuit, il aime regarder les matchs de basket du championnat américain , il a « décroché» du foot. Ce qui n’est pas le cas de Tiago Rodrigues qui porte Zidane aux nues. « J’aime que les comédiens et les comédiennes vieillissent avec le spectacle, j’aime beaucoup ça » dit Pommerat. Tiago Rodrigues; lui, voit dans le théâtre comme une « maquette de la vie».
Le papotin, N°45, 10€ , en kiosque