jean-pierre thibaudat (avatar)

jean-pierre thibaudat

journaliste, écrivain, conseiller artistique

Abonné·e de Mediapart

1105 Billets

0 Édition

Billet de blog 10 juin 2023

jean-pierre thibaudat (avatar)

jean-pierre thibaudat

journaliste, écrivain, conseiller artistique

Abonné·e de Mediapart

Bonnes et mauvaises nouvelles du théâtre

Commençons par les bonnes. Marcial Di Fonzo Bo est nommé à la direction du Quai à Angers laissé à quai par Thomas Jolly. Et Julie Delille quitte son village du Berry pour aller diriger le Théâtre du Peuple à Bussang dans les Vosges. Et les mauvaises ? Le politique, l’administratif, les services techniques dressent leurs ego. Les artistes sont priés d’être des gens convenables et dociles.

jean-pierre thibaudat (avatar)

jean-pierre thibaudat

journaliste, écrivain, conseiller artistique

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

À Calais, à Lyon, à Marseille, à Perpignan et à Genève le théâtre en prend plein la gueule.

Lieu en passe d’être repris en main voire programmé par une municipalité (cela devient très tendance à droite), subventions supprimées par la région (si une grande région le fait, pourquoi pas moi se disent bien des élus), lieu d’avant-garde jeté aux orties, spectacle d’une sommité du théâtre européen annulé par la direction du théâtre à quelques heures de sa création (lire ici) ....

Le politique, l’administratif, les services techniques dressent leurs ego. Les artistes sont priés d’être des gens convenables et dociles.

À Calais, la ville, très à droite, entend domestiquer le Channel, lieu unique en France façonné au fil des années par un directeur des plus inventifs, Francis Peduzzi. « Alors que le succès artistique du Channel est une évidence dont toute municipalité devrait se réjouir, pour ne pas dire fierté, j’aurais tendance à penser que c’est surtout sa réussite humaine qui provoque l’exaspération narcissique de toutes ces ombrageuses personnalités politiciennes » déclare Ariane Mnouchkine.

À Lyon, la région a largement diminué la subvention du Théâtre Nouvelle Gérération, celle du festival Sens interdits et d’autres manifestations car les orientations et les programmations ne plaisent par au sieur Laurent Wauquiez, le magnat de la région Rhône-Alpes. Les milieux culturels ont écrit à la région, Joris Mathieu le directeur du TNG a publié un lettre ouverte, rien n’y a fait. Wauqiez tente de se justifie en avançant de faux argument qui puent le pire des populismes. Le péril est grand, les ambitions du dénommé Wauquiez sont tout aussie grandes.

À Marseille, autre péril, celui du lieu Montevideo imaginé et animé par Hubert Colas -il a, entre autres, inventé le le Festival Actoral très prisé et très attendu chaque année. Montevideo est un lieu un bien inscrit dans la ville.

Mais voilà que le propriétaire des murs entend les reprendre pour les revendre. Tout un édifice qui s’écroule. Que font la mairie, le ministère ? Le gros dos.

À Perpignan, l’ancien directeur de la Scène Nationale , Borja Sitja, avait insufflé une programmation dynamique, régionale, nationale et international au théâtre construit par Jean Nouvel. Cela ne sentait pas assez le terroir, cela manquait de vedettes vues à la télé.

Il a été poussé vers la sortie par la mairie. Que fait le ministère ? Pas grand-chose.

Que voulez vous, la ministre de ne peut pas être le même jour à Calais et à Perpignan, sauf en montant das un avion, mais aujourd’hui, bilan carbone oblige, les ministres se déplacent en bicyclette, au pire en train… autant rester rue de Valois.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.