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Robe noire comme Barbara, bas résille pour effiler ses longues jambes, béret de marin comme dans un film de Demy, ongles faits et bien faits, triple collier de perles au cou et bracelets argentés aux poignets, maquillage pailleté des yeux et des lèvres, le tout inondé de petites étoiles comme le sol de la scène en est parsemé, seul sur la plus perchée et la plus petite des scènes du Théâtre du Rond-Point, Olivier Normand s’avance en Vaslav.
Il est tôt, 20h, la nuit commence à peine, plus tard, il-elle ira rejoindre ses sœurs, les créatures du cabaret de Madame Arthur. Pour l’heure, il s’adresse à celles et ceux venus le voir, la revoir ou les découvrir, Vaslav les toise d’un sourire, Olivier les cajole affectueusement, pressentant qu’une partie du public le voit pour la première fois.
Dès qu’il commence à chanter, tout baigne en délicatesse. Sa voix, ses cils, les mouvements de ses bras...une magie tout en douceur nous emporte de Damia en Nirvana, de Monteverdi en Bob Marley ou Brigitte Fontaine. Entre deux chansons, Vaslav redescend sur terre pour demander au public si tout va bien, s’ il y a des hétéros dans la salle, et puis il s’assoit ou pas, chante une nouvelle chanson, poète de l’entre deux, ange androgyne. Plus tard; Olivier Normand demandera à Vaslav comment s’est passé ce début de soirée. On n’entend pas ce qu’ils se disent, l’un contre l’autre, ils disparaissent dans la nuit.
Théâtre du Rond-Point du mar au ven 20h, sam 19h ; jusqu’au 4 oct. Puis tournée; du 1 au 14 nov Maison de la Danse ( Lyon ), du 16 au 22 nov à La Garance de Cavaillon en itinérance, le 16 déc à L'Étincelle de Rouen et 23 avril au Théâtre Monsigny de Boulogne-sur-mer