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Comme le nom du groupe l’indique, ils sont deux. Magrit Coulon d‘origine franco-allemande, née à Strasbourg en 1996 et Bogdan Kikena né en Ukraine en 1993 mais élevé en France. Ils se sont connus et à l’INSAS de Bruxelles, section mise en scène et ensemble, ont fondé le groupe Nature II. Elle lui arrive d’intervenir dans des écoles d’architecture, il lui arrive de jouer et mettre en scène chez d’autres. Ensemble, ils ont donc fondé le bien nommé groupe théâtral Nature II et présentement ont conçu, écrit (lui) et mis en scène (elle) un spectacle dont le titre Toutes les villes détruites se ressemblent aurait beaucoup plu à W G Sebald l’une de leurs sources d’inspiration , lesquelles sources (textes et images ) sont réunies dans le joli petit livret qui vous sera donné à la sortie du spectacle lequel cependant ne se donne pas sur la scène d’un théâtre, mais dans ses marges : couloir, recoin, bureau ou autre.
On est donc assis sur des chaises devant un non lieu (variable selon le lieu de la représentation) quelque part dans le théâtre de Gennevilliers, au premier étage. Devant nous, une vague trouée vers le fond avec une porte, une vague échappée sur la droite, un ressac, et, côté gauche, un bloc opaque gardé par une porte derrière laquelle se tient le Musée Européen de la Mémoire et de la Destruction, bref le MEMED.
Sur une chaise, une gardienne (Maya Lombard). E lle attend les visiteurs, autrefois il en venait par milliers, ah autrefois..., mais aujourd’hui ils se font rares. Son collègue gardien ( Pascal Jamault) est un peu plus actif : il s’apprête à partir en ville distribuer des flyer pour attirer le client, il en veut. Viendront-ils ? Verrons nous de quoi a l’air le fameux MEMED ?
C’est là l’enjeu lentement palpitant de la soirée. Laquelle prend la tangente du rire sous cape, et du gag en loucedé. C’est un sommet du presque rien, une déclaration d’amour au peu des choses. C’est délicatement et subrepticement drôle. Les gardiens sont là, les spectateurs aussi.Le temps passe. On entendra des effluves passagères de chansons comme Je suis de Claude François ou le Stabat Mater de Pergolèse. Ah tiens, un client. Enfin ! On lui fait visiter différentes salles et, pour finir, on le conduit devant la porte du…. clou de la visite. La porte s’ouvre...et. N’en disons pas plus.
T2G, théâtre de Gennevilliers , lun, jeu et ven 10h, sam 18h, dim 16h, jusqu’au 26 mai.