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Après une formation technique acquise au sein de la Société Française de Photographie, son aîné, le photographe Claude Bricage, le prit sous son aile. Dans son sillage, Hervé Bellamy devint lui aussi photographe de théâtre. Sens du cadrage, de l’éclairage, stupeur discrète de la saisie d’un mouvement. L’un et l’autre délaissent l’abattage des artificiels « filages photo » pour s’inscrire dans la durée du travail au fil des répétitions gagnant en invisibilité pour mieux voir, traquer l’instant, le mouvement, la composition..
Bricage sera emporté par les années Sida. Avant de mourir c’est à Bellamy qu’il lègue la gestion de son fond photographique .Au festival d’Avignon 1993, Bellamy conçut l’exposition «Théâtre, paysages, hommage à Claude Bricage».
Il prit le relais auprès de Sobel et le suivra jusqu’à récemment son dernier spectacle La mort d’Empédocle qu’il sut hautement photographier. Bellamy eut d’autres fidélités comme celle d’Alain Ollivier jusqu’à son dernier spectacle et, plus récemment, Pascal Kirsch ou Magali Montoya.
En leur temps des metteurs en scène comme Antoine Vitez, Patrice Chéreau ou Jean-Pierre Vincent surent faire appel à lui. Il sut aussi répondre à des commandes d’État comme celle concernant le suivi des grands travaux du Président Mitterrand. Il fut aussi un vidéaste . Une maladie le rongeait, il n’avait pas soixante ans.
Les obsèques se tiendront le lundi 4 août à 13h au crématorium du Père Lachaise