Avant propos
‘'Notre endettement...'', tels sont aujourd'hui, les deux mots grâce auxquels, avec l'arrogance et la suffisance que l'on sait, tous les ‘'crétins'' (un euphémisme !) qui dirigent la planète entendent qu'on les tienne quittes des politiques absolument débiles (‘'souvenez-vous'' de 1930 !) qu'ils sont en train de mener, ou qu'ils ont menées pendant des années (ça, c'est pour l'ingénieur autoproclamé ‘'économiste'' J.C. Trichet -si encore il était le seul ‘'économiste'' de cette farine ! ; et si encore il n'y avait d' ''économistes'' que ceux de cette farine !).
Ce qui justifie une telle ‘'virile'' apostrophe (étant bien entendu que, vu les catastrophes en cours, elle -cette apostrophe- reste quand même extrêmement correcte) ? Deux choses :
1° si ‘'notre endettement'' est tellement problématique, c'est qu'évidemment, le problème qu'il pose est moins celui de sa gestion que celui de la compréhension de ce qui fait que nous sommes tellement endettés. C'est que cela, n'est-ce pas le chômage MASSIF ? Or le
problème étant cette fois de lutter contre le chômage (quant à l'éradiquer !), ce qui est bien plus facile n'est-il pas de dire ceci : ‘'pour réduire la dette ? mais il faut ne plus distribuer de revenus !''. D'où... le chômage... encore plus MASSIF !!!!
2° outre au chômage MASSIF, ‘'notre endettement'' d'aujourd'hui (et en fait celui de TOUS les pays), renvoie à la parfaite ignorance des LOIS qui, cette fois, sont celles de l'économie internationale (l'économie de l'échange des productions nationales, c'est-à-dire des productions qui sont libellées en l'une ou l'autre des monnaies nationales qui ont actuellement cours ici ou là sur la planète ; il s'agit donc de TOUTES les productions).
Ce que disent ces LOIS ? Eh bien que :
1° quand un pays paye 10 d'intérêts au titre de son endettement international, en réalité, il paye... 20 (le DOUBLE !!!!),
2° quand un pays A emprunte 100 auprès d'un pays B, son endettement n'est pas de 100, mais de... 200 (le DOUBLE !!!!).
C'est à la première de ces LOIS qu'est consacré le billet qui suit.
Le pays A ayant ‘'hier'' emprunté 100 en monnaie de R au pays R, soit, ‘'aujourd'hui'', ceci au titre de l'amortissement de ce prêt (cet amortissement consistant, à chaque échéance prévue, dans le remboursement d'une partie du capital emprunté et dans le paiement d'intérêts), le paiement par A à R (en monnaie de R) de mettons 10 d'intérêts.
S'agissant de cette occurrence, mon propos n'étant certainement pas de noyer le lecteur sous une montagne de considérations ‘'théoriques'', et ceci parce que c'est évident, je ne dirai que cela : autant, si l'on rapproche le prêt que R a fait à A de l'amortissement (par A à R) de ce
même prêt, ce que l'on DOIT dire du remboursement du capital est que, ceci en raison de ce qu'est un prêt, A a eu ce capital entre les mains, autant, ce même rapprochement étant fait, ce que l'on DOIT maintenant dire du paiement des intérêts est que, ceci toujours en raison de ce qu'est un prêt, A n'a pas eu ces intérêts entre les mains. Or, et je pense qu'ici tout le monde en conviendra (sauf évidemment les ‘'dénégationnistes'' !), certes, ça n'est pas la même chose !
Maintenant, vous savez quoi ?
Eh bien, ceci se démontrant (et pouvant se vérifier ‘'statistiquement'' -‘'en l'espèce'' en se reportant aux ‘'chiffres'' publiés par les institutions internationales : le FMI, la World Bank), A payant 10 d'intérêts à R en monnaie de R (en devises),
1° A perdra 10 de monnaie R,
2° ceci alors même qu'à l'échéance de son paiement d'intérêts (avant donc qu'il les paye), il aura vu son endettement net (c'est-à-dire sans contrepartie en devises) augmenter de 10 (normal, puisqu'à ce moment là, il se verra demander de payer ‘'quelque chose'' -des intérêts- qui ne lui aura pas été donné), eh bien, après son paiement, après donc qu'il aura perdu 10 de monnaie R, ceci alors même que, du fait de son paiement, son endettement net en monnaie de R aurait dû diminuer (évidemment !), ce que l'on constatera sera que cet endettement net
(en monnaie de R) sera resté inchangé !
Cela voudra donc dire qu'ayant perdu 10 de monnaie R par définition de son paiement (c'est le point 1° ci-dessus), il aura perdu une
deuxième mesure de 10 de monnaie R : en effet, son paiement lui faisant ‘'gagner'' un endettement net (sans contrepartie en devises), endettement net qui remplacera celui que son paiement a éteint, (puisque, nous l'avons vu, son paiement aura laissé son endettement net inchangé), cela ne voudra-t-il pas dire que, ce faisant, il aura perdu les 10 de devises que le ‘'gain'' de cet endettement net (encore une
fois sans devises) lui aura fait perdre ?
Aussitôt, c'est le Double Paiement des Intérêts Transnationaux (DPIT dans mon vocabulaire).
Sauf que si ce qu'il faut comprendre c'est que, quand les pays payent leurs dettes d'intérêts, leur endettement reste... constant (!!!!), en effet, on ne peut plus s'étonner que les années passant, s'agissant en particulier des pays qui sont structurellement endettés (ici je parle bien entendu des pays dits ‘'sous-développés'' ; et aussi des pays -il en est de très ‘'grand''- qui, depuis des années, vivent comme on dit, ‘'à crédit'' -suivez mon regard !), leur dette ‘'souveraine'' explose !
Sauf que ça n'est pas tout, très très (très) loin de là !
Ce que l'on va maintenant voir c'est (rien moins que cela !), le fait que lorsqu'un pays A emprunte à un pays R 100 en monnaie de R, aussitôt, c'est pour un montant de... 200 (200 !!!!) qu'il se trouve endetté vis-à-vis de lui !
Mais ne dit-on pas qu'à chaque jour suffit sa peine ? Cela, ce sera donc pour ‘'demain''...
Jean Tramuset
PS : tout ça est un peu ‘'théorique'' ? Tout ça manque un peu de chair, en tout cas de statistiques ? Bref, tout ça est un peu ‘'irréel'' ? Nul doute alors que, le lecteur (la lectrice) trouvera de... l'intérêt à se reporter à mon ‘'billet'' intitulé ‘'Contribution à la compréhension de l'état (lamentable) du monde (1) : le double paiement des intérêts transnationaux (DPIT)'' ; ce ''billet'', je l'avais posté le 22/09/10. Bonne lecture ?