Le titre est provocateur. Mais ce qu'il m’inspire quand je lis une tribune du Monde largement signée.
- « “Mon soutien psy” ne répond pas à une exigence de qualité des soins, mais à une logique économique »
- Dans une tribune au « Monde », un collectif de 173 enseignants-chercheurs en psychologie clinique juge sévèrement ce dispositif censé faciliter l’accès aux soins. Manière pour l’Etat, selon eux, de justifier son désengagement en psychiatrie et de normaliser excessivement les méthodes thérapeutiques.
Il ne faut pas se faire d'illusion. La tribune tient en quelques mots : " exclut d’emblée de nombreuses approches, en particulier l’approche psychodynamique".
Tout le baratin autour ne conduit qu'à çà. A la défense de la psychanalyse.
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Ce n'est pas la tarification de l'acte (en-dessous du marché, mais garantissant la solvabilité des patients), le conventionnement avec l'assurance-maladie (résistance préhistorique comme des médecins depuis les années 1950) qui sont réellement visés par cette tribune.
Je serais d'accord avec : "Un moratoire sur le dispositif dans sa forme actuelle paraît nécessaire, afin d’en analyser l’efficacité sur le plan de la dépense publique, et d’organiser une véritable concertation avec les professionnels du domaine." A condition de remplacer "professionnels" par "usagers".
Le moratoire devrait concerner tous les dispositifs, en vue d'éliminer les dispositifs inefficaces dans la santé mentale (la majorité malheureusement en ce qui concerne les troubles neurodéveloppementaux, dont l'autisme), et qu'ils soient remplacés dans le secteur public par des professionnels qui prennent en considération les RBPP (recommandations de bonnes pratiques professionnelles publiées par la HAS).
Si ce moratoire était mis en œuvre pour analyser l'efficacité sur le plan de la santé publique, il n'y a pas de doute que bien des services publics actuels devraient être fermés ou épurés.