Voilà encore 2 témoins jamais entendus par les gendarmes de la BR (demande refusée 2 fois pour France, Arnauld était parti à Mayotte mais aurait pu témoigner par courrier). Le vice procureur Francis Boyer et le directeur d'enquête, l'adjudant Patrick Bégué de la BR de Toulouse St Michel, pour appuyer leur thèse du suicide, ont osé affirmer que mon fils était solitaire et restait cloitré dans son studio :
"Arnauld et moi-même t’avons rencontré sur les bancs de la fac à Grenoble. Nous nous sommes alors découvert une passion en commun, celle de découvrir notre environnement, de comprendre l'histoire de la Terre, de ses paysages et au travers d’elle, la notre. Très vite nous nous sommes entendus tant nous avions de points communs à partager.
Après nos retrouvailles par le plus grand des hasards il y a un an à Toulouse, nous avons été heureux de te retrouver ici.
Quel régal de pouvoir partager avec toi tous ces moments, d’organiser, souvent à la dernière minute d’ailleurs, une virée montagne, aller voir le dernier film indépendant, le groupe de musique à l'affiche qu'il ne fallait pas rater, de parler de la neige qui arrivait ou qui repartait, de l'Auvergne, des Pyrénées, des Alpes et de plus loin encore...
C'était ce qui plaisait chez toi Jean Eudes, ton énergie, ton enthousiasme toujours accompagnées d'un sourire. Tout semblait facile et agréable à tes cotés. Cette envie de découvrir, de partager et cette curiosité dont tu faisais preuve à chacune de nos situations, cette curiosité qui témoignait que tu étais attentif à ton entourage, qui permettait une vraie complicité dans nos relations.
Arnauld : « Je me souviens encore. C'était peu avant de partir à Mayotte. Nous avions fêté ça chez moi. Jean Eudes m'avait envoyé des cartes qui faisaient état de la température de l'eau du lagon. Et je le revois encore me dire: "27°C au mois d'avril, 25 au mois de mars, si avec de telles températures tu ne passes ton temps à la plage !!" L'attention était délicate. Les vrais amis sont ceux qui pensent à vous, merci Jean Eudes... »
Nous avons organisé ensemble des randonnées comme celle du Crabère,dont la préparation fut indigne d’un montagnard chevronné. Ce sommet nous ne l’avons jamais atteint…faute aux fêtes de la veille qui s’attardaient, au temps perdu à déambuler au marché d’Aspet et à notre gourmandise qui ne nous aura pas fait défaut ce matin là dans la boulangerie du village. On a tellement rigolé devant notre situation un peu cocasse : une tentative d’ascension, arrêtée par notre gourmandise et notre plaisir à découvrir les produits du terroir… Nous avons tout de même marché, un peu, et profité de la nature ce jour là, beaucoup.
Ta liberté et ton absence de préjugés étaient réellement dynamisant. A tes côtés, une douce insouciance flottait. On se sentait alors capable de beaucoup d'exploits, entre autre cette sacrée rando du Valier. Sans aucun doute, notre réussite dans l’ascension de son sommet, je la dois à toi, à ton respect et à ton enthousiasme !
Je ressens encore avec intensité les instants de repos où nous admirions les vues imprenables sur les vallées et les sommets Pyrénéens et les moments de contemplation qui nous ont permis d’apprécier la faune sauvage dans son milieu naturel.
Ce fut un privilège de te rencontrer Jean Eudes et de partager tous ces moments de quiétude et de respect envers la vie, l’amitié et les autres.
Ton passage a été malheureusement trop bref. Tu resteras dans nos cœurs.
Nous pensons à toi, à vous, sa famille et ses proches.
France et Arnauld. "
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Mail de France, l'amie de Jean Eudes, qui gravi le Mont Valier avec lui 3 semaines avant sa mort (1900 m de dénivellé) :
- France Daupras <francou2@hotmail.com>
- 12/11/08 à 6:58 PM
À
- famille Lombard
Bonsoir,
Voici ci joint le texte qu'Arnaud et moi avons écrit en mémoire de Jean Eudes.
Je tiens vraiment à vous remercier pour votre douceur et votre gentillesse. J'ai vraiment été touchée par la cérémonie que vous avez organisée pour Jean Eudes. Elle était magnifique, vraiment respectueuse de ce qu'il était.
Merci pour votre attention envers ses amis et pour votre grande chaleur humaine et générosité.
J'espère sincèrement que votre famille ira bien. Je pense très fort à vous ainsi qu'à Maeva et Pierre Alban.
Courage !
Je vous embrasse très fort,
France