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Billet de blog 15 août 2018

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Pour aller en fac... elle rate son bac

Parcoursup est un vrai désastre pour près de la moitié des bacheliers ! Ce qu’il s’est passé cette année est invraisemblable… Des lycéens ont décidé de rater leur baccalauréat pour ne pas tomber dans le désarroi de Parcoursup !

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Parcoursup est un vrai désastre pour près de la moitié des bacheliers !
Téléchargez votre requête au Président de la République
et envoyez-la gratuitement à l'Élysée :
J'ENVOIE MA REQUÊTE AU PRÉSIDENT > 

Pour aller en fac...
elle rate son bac

Chère amie, Cher ami,
Ce qu’il s’est passé cette année est invraisemblable…
Des lycéens ont décidé de rater leur baccalauréat pour ne pas tomber dans le désarroi de Parcoursup !
C’est le cas d’Enora, lycéenne à Agen. Elle a volontairement échoué à ses examens, car même avec une mention, elle serait en très mauvaise position sur les listes d’attente pour aller dans la filière qu’elle souhaitait.
Dans son interview à Ouest France, la jeune femme de 18 ans ajoute que :

« si j’avais eu mon bac et que je n’étais pas acceptée dans ce que je voulais faire l’année prochaine, eh bien j’aurais eu mon bac, mais je n’aurais rien pu faire. »

L’origine de cette situation est la mauvaise orientation et une méconnaissance des critères de sélection.
En effet, nous vivons une véritable crise de l’orientation dans notre pays !
Ce ne sont plus des êtres humains dotés d’un sens du jugement, de compréhension, de discernement, qui orientent et décident de l’avenir de vos enfants et de vos petits-enfants, ce sontdes machines, des programmes informatiques.
Jusqu’à l’été dernier, le programme APB (Admission Post-Bac) attribuait aux bacheliers leur place dans les établissements d’études supérieures.

La sélection était faite par tirage au sort !

C’est pourquoi SOS Éducation avait intenté une action en justice pour que ce programme soit abandonné.
Et nous avions gagné !
Puis APB a été remplacé par Parcoursup. Ce nouveau programme présenté par la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, promettait une sélection plus juste, car basée sur les dossiers des élèves.
Mais voilà, encore une fois, ce programme s’avère être injuste, car il ne sélectionne pas au mérite, ce que j’appelle pourtant de tous mes vœux.
D’ailleurs je ne pourrais pas vous donner les critères exacts de la sélection.
Ils sont différents pour chaque établissement, et surtout ils sont tenus secrets !
C’est là tout le problème !!!
Comment voulez-vous que les élèves fassent leur choix en tout état de cause s’ils ne connaissent pas réellement les critères de sélection ?
Téléchargez et envoyez votre requête au Président pour une sélection plus juste en cliquant sur ce lien :

http://soseducation.org/pourquoi-refuser-de-passer-le-baccalaureat

JE TÉLÉCHARGE ET J'ENVOIE MA REQUÊTE >

Les notes sur l’année de Terminale, les notes sur l’année de Première ET de Terminale, l’absence de redoublement, les activités extrascolaires, la zone géographique, la lettre de motivation, les notes au baccalauréat… tant de critères qui se mélangent, mais ne se valent pas dans tous les établissements.
Ce qui entraîne des incompréhensions chez les élèves, les parents et même chez les professeurs et les chefs d’établissements des écoles supérieures :

Rémi Losno, directeur de l’UFR chimie de l’université Paris-Diderot, laisse éclater sa colère dans Le Figaro : « Cette année, le rectorat, via le logiciel Parcoursup, n’autorise pas la filière à prendre plus de 3 % de bacheliers non parisiens. »
Benoît Piro, le responsable de la licence de chimie, rage lui aussi : « Les treize premiers admis ont des résultats corrects, sans plus. Mais dès la 14e place, nous avons un élève parisien qui plafonne à 8 de moyenne générale. Malgré ses 17,5 de moyenne, un candidat du Val-de-Marne, lui, est relégué en attente à la 1 010e place ! »

Peut-être avez-vous des enfants ou des petits-enfants dans ce cas. Un petit voisin dans la rue d’à côté qui s’est aussi senti piégé…
Vous comprenez donc les sentiments que l’on peut ressentir face à un système de sélection aussi injuste.

« Chaque matin, c’est la même routine. Lancer la bouilloire et consulter Parcoursup », témoigne une maman d’Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine).

« Personne ne comprend » que son fils, cinquième de sa classe en terminale S, soit sur liste d’attente dans plusieurs classes préparatoires scientifiques, et encore au 875e rang pour une licence scientifique à Paris.
Le journal Le Monde résumait la situation le 15 juillet 2018 : « Aucun adulte ne supporterait ce système. »
Mettez-vous à la place de ces élèves quelques secondes… N’auriez-vous pas envie de hurler au scandale ?
C’est tout leur avenir qui se joue dans cette sélection !
Juliette, qui a décroché son bac ES avec une mention bien, angoisse :

« Aujourd’hui, je ne sais pas encore ce que je vais faire en septembre, quels livres dois-je lire pour me préparer, si je dois trouver un logement ou même acheter une voiture. J’ai reçu une proposition de CPGE [classe préparatoire] économique ECE à côté de chez moi, mais elle ne me plaît pas ! C’est mon vœu “au cas où”. »

Son véritable but est d’intégrer une des quinze classes préparatoires BL, c’est-à-dire littérature et sciences sociales où elle a postulé. Or, avec un dossier à 15 de moyenne, elle a été refusée à tous ses vœux de prépa hors de sa région (onze au total). La jeune fille désespérée se donne jusqu’à fin juillet avant de chercher un logement dans la ville où elle est acceptée en prépa.
Cette année, comme avec l’ancien système APB, des dizaines de milliers de jeunes sont insatisfaits, déçus, désorientés par le programme Parcoursup.
Sur le site même de Parcoursup, un tableau de bord mis à jour automatiquement révèle les dysfonctionnements de la plateforme :


Sur 812 050 candidats, 118 165 élèves n’ont pas encore reçu de proposition ou sont en attente d’une place.
Mais ce n’est pas aussi simple…
Sur les 693 885 ayant reçu au moins une proposition, 98 771 ont quitté la plateforme et 138 840 n’ont pas définitivement accepté la (ou les) proposition qu’ils ont reçue. Sûrement parce que, comme Juliette, la réponse correspond au choix « au cas où. »
C’est au total 355 776 jeunes insatisfaits de Parcoursup, soit 44 %.
Près de la moitié des élèves !
Parcoursup est non seulement injuste quant à ses critères de sélection, insatisfaisant en ce qui concerne le nombre d’élèves ayant trouvé leur place, mais en plus de cela il est facteur de tensions à tous les niveaux.
Émilie, une professeure principale d’une Terminale S, témoigne :

« au final, Parcoursup est une procédure anxiogène et chronophage. Pourtant, au début, elle avait offert une perspective rassurante. Les élèves s’étaient dit : “chouette, on va avoir le choix”.
Mais ils l’ont vécue comme un piège, car beaucoup n’ont eu aucun choix. Le pire, c’est que le piège est alimenté par les élèves eux-mêmes, car rien ne bouge s’ils ne se désistent pas.
Certains m’ont dit : “Nous, on ne se désiste pas, car si d’autres le font avant nous, on sera gagnants”. »

Alors que faire pour changer la situation ? Que faire pour qu’un maximum de jeunes trouvent leur place après le bac ?
Nous pourrions sûrement intenter une action contre Parcoursup, comme nous l’avions fait contre APB. Mais pourquoi ?
Le ministère a remplacé un système injuste par un autre !
Certains des élèves sans propositions de Parcoursup n’ont sûrement pas le niveau pour aller plus loin dans leurs études. En tous les cas pas dans les filières qu’ils ont choisies.
Mais alors pourquoi ce choix ?
Premièrement, les élèves ne sont pas informés des véritables critères de sélection dans les filières, les établissements faisant appel à Parcoursup pour trier les demandes.
Deuxièmement, depuis le début de leur scolarité on leur ment sur leur niveau réel, en ne les notant pas au primaire, en les faisant passer dans la classe au-dessus alors qu’ils auraient dû redoubler, en dévaluant le brevet et le baccalauréat, ou encore en leur faisant croire qu’une note moyenne a la même valeur dans tous les établissements.
C’est sur ces points qu’il faut agir !
C’est pourquoi je vous propose aujourd’hui d’envoyer votre requête au Président de la République, Emmanuel Macron !
Je vous l’ai déjà préparée. Vous avez juste à télécharger votre requête en cliquant sur le bouton ci-dessous et à l'envoyer à l'Élysée :

J'ENVOIE MA REQUÊTE >

Dans cette requête, nous demandons deux choses primordiales pour un système de sélection juste :

  1. Tous nos enfants doivent être évalués, appréciés et notés de la même façon, quels que soient leur situation géographique et leur établissement. Il est anormal que dans la même spécialité, au même niveau, mais dans des établissements différents, appartenant ou non à la même académie, deux élèves qui ont les mêmes notes ne soient pas jugés, à travers leur dossier, de la même façon.
  2. Un véritable système d’information et d’orientation doit être mis en place pour que tous les élèves, du collège au lycée, ainsi que les autres établissements du secondaire, aient les mêmes moyens, les mêmes chances de bien choisir leur orientation.


Si vous êtes d’accord avec ces propositions, cliquez tout de suite sur ce lien et signez votre requête le plus vite possible :

http://soseducation.org/pourquoi-refuser-de-passer-le-baccalaureat

Car les membres du gouvernement concernés par l’Éducation prépareront au mois d’août les grands chantiers de l’année pour l’école.
Si nous ne joignons pas nos forces maintenant pour déposer un maximum de requêtes à l’Élysée, elles seront ignorées par le Président de la République et les membres du gouvernement.
Vous et moi ne pouvons laisser un tel désastre se poursuivre sans réagir !
Plusieurs syndicats (étudiants, parents d’élèves et professeurs) ont déjà déposé des plaintes, intenté des actions en justice contre Parcousup. Ils ont raison de le faire.
Mais il faut s’attaquer à la source du problème ! C’est ce que vous allez faire avec votre requête.
L’égalité de traitement de tous les élèves, et la clarté de l’information qui leur est donnée sont les clés du problème.
Alors, s’il vous plaît, je vous demande instamment de télécharger et d'envoyer votre requête le plus rapidement possible pour que je puisse la transmettre au Président de la République :

J'ENVOIE MA REQUÊTE IMMÉDIATEMENT >

Nous ne sommes pas les seuls à vouloir que cette situation change.
J’envoie aujourd’hui ce message aux 40 000 membres de l’association les plus impliqués, ainsi qu’aux 165 000 sympathisants comme vous qui reçoivent nos e-mails d’information. Nous devons créer un véritable raz-de-marée de requêtes personnalisées à l’Élysée. Nous ne passerons pas inaperçus !
Mais ces envois ne sont pas gratuits…
Nous avons calculé un coût de 65 000 euros pour effectuer tous ces envois.
Malgré notre négociation avec les prestataires, ils ne peuvent pas faire baisser la facture plus que cela. Nous ne pouvons pas non plus leur demander de le faire gratuitement. Tout travail mérite salaire.
Vous savez que SOS Éducation est 100 % indépendante financièrement. Aucune subvention publique, pour une parole vraiment libre. Mais il n’y a pas de magie : nous ne pouvons accomplir toutes ces actions que grâce aux dons des personnes qui comme vous ont décidé de retrousser leurs manches pour faire bouger les lignes.
C’est pourquoi, en même temps que vous signez votre requête pour qu’elle soit transmise avec les autres au Président Emmanuel Macron, je vous demande de bien vouloir nous soutenir par votre don le plus généreux possible.
Avec toute ma gratitude,

Claire Polin
Présidente de SOS Éducation

P.S. : En envoyant votre requête aujourd’hui, vous montrerez au gouvernement que la question de l’école et de l’avenir des élèves n’est pas à prendre à la légère et que vous ne le laisserez pas faire n’importe quoi dans ce domaine.
Téléchargez votre requête et envoyez-la en cliquant sur le bouton ci-dessous afin que tous les élèves aient réellement les mêmes chances de faire les bons choix pour leur avenir :

http://soseducation.org/pourquoi-refuser-de-passer-le-baccalaureat

P.P.S. : N’oubliez pas de nous soutenir en faisant un don pour que nous puissions mener les combats qui vous sont chers.

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