Face à la barbarie, les mots manquent parfois, pas l’indignation.
Cela fait longtemps que je ne lisais plus Charlie Hebdo, souvent agacé par une ligne éditoriale discutable, inquiet de l’éviction de Siné, du parcours d’un Philippe Val…
Comme je voudrais pouvoir être encore agacé aujourd’hui.
Je ne suis pas sûr que Cabu et ses potes seraient très contents de voir Sarkozy, Hollande, Juncker et quelques autres du même acabit manifester dimanche pour leur “rendre hommage”.
Je ne suis pas sûr que” l’Union sacrée” vendue par des médias et des politiques déconsidérés soit sans arrières pensées. Je ne suis pas sûr que les musulmans en France ne subissent pas les contrecoups de cette saloperie d’attentat. Mais je suis sûr d’une chose : pas plus les assassins barbares que les politiciens sans envergure et sans convictions ne vont nous convaincre d’abandonner nos combats et nos convictions.
Alors si l'on est conscient de la volonté de récupération du pouvoir, mais aussi de l'indignation de tout un peuple, que l'on soit présent ou absent dimanche 11 janvier n'est pas l'essentiel.