
A qui Alstom se donnera-t-elle? General Electric ou Siemens? Telle semble être la question du jour. Courage pour les salariés de cette société qui auraient le choix entre l'ogre américain et le libéral allemand!
Comme si, hormis ces deux "solutions", rien n'était possible! Incroyable : l'inénarrable "socialiste" Arnaud Montebourg veut faire preuve de "vigilance patriotique". Arnaud sans sa marinière, mais toujours aussi hableur! Patrick, lui, (Patrick Kron, patron d'Alstom) ne se paye pas de mots : il veut vendre au plus offrant, comme tous les patrons du monde et son "patriotisme" s'arrête là où se trouve son porte-monnaie. Il y a aussi Martin (Martin Bouygues, actionnaire d'Alsthom qui veut se débarasser de ses parts). Il y a peu, Arnaud adorait Martin contre un autre Patrick... Souvenez-vous Numéricable voulait racheter SFR et Montebourg poussait Bouygues, une entreprise française, nous serinait-il. Aujourd'hui Martin s'assoit sur Arnaud et trouve l'autre Patrick (Kron) tout à fait fréquentable. Vous suivez toujours? Cruel rappel : lorsque Alsthom avait donné des signes de faiblesse, Sarkozy avait exclu son dirigeant (déjà Patrick Kron) des discussions et avait fini par opérer une sorte de nationalisation provisoire de cette société. Nationalisation? Un mot tabou dans la bouche de nos éminences "socialistes". Comme tous les nouveaux convertis,ils font preuve d'un foi pleine d'ardeur pour les vertus du marché! Hier, les patrons du CAC 40 avaient soutenu Numéricable contre l'avis d'Arnaud Montebourg et contre Bouygues, aujourd'hui, le patron d'Alstom se passerait volontiers de l'avis du même Montebourg... Bref, les patrons, français ou pas, n'ont nullement l'intention d'écouter et de respecter ce gouvernement. Dans le grand jeu de Monopoly auquel se livrent ces prédateurs, Hollande, Montebourg et consorts n'ont pas voix au chapître, pensent-ils. Ont-ils vraiment tort? Quand on accepte de jouer le rôle de domestiques des marchés financiers, il ne faut pas s'attendre à un autre traitement. Pendant que François Hollande vend son "Pacte de responsabilité" au nom de la "compétitivité" et de "l'indispensable diminution du coût du travail", son plan d'austérité au nom du respect de "la parole donnée", de la dette et de l'Union Européenne, le CAC 40 continue ses affaires sans vergogne. Pas sûr que les salariés, les retraités, les chômeurs, les petits paysans, les fonctionnaires aient longtemps la même indulgence vis à vis de ces gens-là que François, Arnaud et les autres...