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Billet de blog 3 avril 2023

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Sassou Denis, ce ver qui est dans le fruit congoalis

En s'improvisant "juriste", Sassou Denis feint d'ignorer qu'il est ce ver qui est dans le fruit congolais depuis près de quarante ans d'exercice autoritaire d'un pouvoir illégal et illégitime.

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 SASSOU DENIS, CE VER QUI EST DANS LE FRUIT CONGOLAIS !

Illustration 1

Après avoir promis de s'en prendre aux gros poissons et non aux menus frétins, Sassou Denis, habitué à son récurrent folklore, vient une fois de plus de divertir les Congolais en sanctionnant, en tant que "président du Conseil supérieur de sa magistrature", un certain nombre de magistrats lors de la session ordinaire de cette instance le 27 mars 2023.

Dans un pays anesthésié dans lequel le bon sens, la rationalité et l'intelligence ont quitté nombreux de nos concitoyens, force est de dire que ces sanctions prononcées par celui qui avait enterré vivant le Cardinal Emile Biayenda, qui séquestre jusqu'aujourd'hui la dépouille du Président Alphonse Massamba-Débat, et qui avait tendu un guet-apens au Président Marien Ngouabi son mentor avant de sectionner sa carotide dans la chambre numéro 8 de l'hôtel Mistral de Brazzaville, tombe sous le coup de l'illégalité.

Créé par la loi organique numéro 29-2018 du 7 août 2018 fixant l'organisation, la composition et le fonctionnement du Conseil supérieur de sa magistrature, les vingt-six articles de cette loi ne prévoient pas, hélas, au grand dam du dictateur Sassou Denis, de révocation des magistrats avec droit à une pension. Ceci est invention de sa part dans la mesure où cette sanction n'apparaît nulle part dans la loi précitée.

L'article 13 de la loi du 7 août 2018 portant création du Conseil Supérieur de la Magistrature, ou plus exactement du Conseil supérieur de la magistrature qui est assujetti aux caprices et à l'incompétence de Sassou Denis stipule: "La commission de discipline prononce à titre définitif, les sanctions disciplinaires ci-après:

- La réprimande avec inscription au dossier ;

- Le déplacement d’office ;

- Le retrait de certaines fonctions ;

- L'abaissement d'échelon.

Plus grave, ces incongruités ont été répétées devant les caméras de Télé Foufou par Aimé Ange Wilfrid Bininga, garde des sceaux, sinistre de la Justice de Sassou Denis.

Comment s’étonner de voir une telle incompétence s'étaler au grand jour dans un pays dans lequel  l'ethnie et les connivences priment sur la compétence?

Dans un pays dans lequel la contradiction et le débat d'idées sont considérés comme une opposition à la dictature de Sassou Denis, ce dernier raconte des âneries, tourne sa langue comme sa trousse de maquillage pour s'en servir plusieurs fois. Patatras, il a tout FAUX.

Dans un Etat de droit, ce qui est loin d'être celui du Congo, le juge administratif annulerait aisément une sanction illégale qui n'est pas prévue dans la loi du 7 août 2018 portant création du Conseil supérieur de la magistrature.

En s'improvisant "juriste", Sassou Denis feint d'ignorer qu'il est ce ver qui est dans le fruit congolais depuis près de quarante ans d'exercice autoritaire d'un pouvoir illégal et illégitime.

Que 14.000 milliards de FCFA des générations futures restent introuvables, que cinq membres de son ethnie, à commencer par son fils Kiki Angwalima, possèderaient à eux seuls plus de cinq mille milliards de dollars planqués dans les paradis fiscaux.

Hormis les assassinats, la criminalité organisée, le braquage du Trésor public qui a été délocalisé à Oyo, son village d'adoption, Sassou Denis brille par une incompétence innommable.

Comme on ne peut pas apprendre à un cancre de marcher droit, la récente sortie de Sassou Denis devant les membres niais du Conseil supérieur de sa magistrature donne l'illustration d'un dictateur paresseux, peu éclairé et qui n'a comme préoccupation que de se moquer des Congolais.

Plus que jamais, au regard de la multiplication des errements de Sassou Denis, 'il est urgent de se mobiliser et de s'unir pour le débrancher.

Un pays dans lequel le droit qui est l'ensemble des règles qui permettent aux hommes et aux femmes de vivre harmonieusement dans une société est méconnu, biaisé, piétiné, est un pays qui tombe dans l'abîme.

Si Sassou Denis a la force avec ses soudards, il reste le droit. Qu'il le veuille ou non, le droit est l'intermède des forces. Comme le Congo est un régime autoritaire, Sassou Denis a le droit d'avoir raison même s'il a tort et tout Faux en sanctionnant illégalement certains magistrats.

Olivier MOUEBARA

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NOTRE COMENTAIRE :

Il a même révoqué des magistrats qui étaient déjà retraités depuis. Allez-y comprendre quelque chose ! C'est la preuve que la médiocrité, l'incompétence règnent en maître dans ce système qui étrangle et asphyxie le Congo et son peuple : la République et la Nation.

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