Après le plan « A », celui qui consiste à monter les opérations de parachutage et d'installation au pouvoir des dictateurs criminels et des kleptocrates en Afrique, il doit bien exister dans les archives françaises un plan « B », pour le cas où… !
De l’ADN aux « Non-Aryens » demain ? Tous à nos langues respectives. Le top est donné par la France. Mais en même temps, un débat à enrichir est ouvert. Récemment, courant septembre 2007, la France a fait voter une énième loi sur l’immigration ordonnant et imposant la connaissance de la langue française avant de postuler à un éventuel séjour en France. Cette loi inclut et impose le prélèvement de l’ADN de tout postulant à l’exode, sous le prétexte de mieux confirmer la filiation des enfants avec leurs parents dans les cas de regroupement familial. Cette loi inique et abominable dans son genre, fait retourner la France à la IIIe et la IVe République, et rappelle les moments sombres du régime de Vichy des années 1940, de sinistre mémoire. La crise économique, comme celle des années 1940, qui a poussé le régime de l’époque à prendre des décisions d’expulsion des Juifs et autres étrangers au nom de l’économie nationale, oblige le gouvernement français, en 2007, à adopter des mesures similaires. La seule différence, et de taille, est que le régime français du XXIe siècle est allé plus loin avec son exigence d’ADN. Ceci étant, comment prouver la filiation d’un enfant adultérin ou celle d’un enfant adopté ? Comment prouver la filiation d’un enfant obtenu par insémination dont le donneur est anonyme, le père légitime ayant été scientifiquement déclaré stérile ? Il n’y a pas au monde un seul pays où il n’y a pas d’étrangers. Partout où il y a un être humain, il y a un étranger. Partout, à travers le monde, sur tous les continents, dans tous les pays, on rencontre des Français et des personnes de diverses nationalités. A travers le discours de M. Nicolas Sarkozy, il est facile de comprendre que, selon lui, les malheurs de la France, le chômage, seraient du fait des étrangers, des immigrés. Soit. Mais au regard de la tournure que prend la situation, comment fera-t-on pour reconnaître dans la rue celle ou celui qui est immigré et celle ou celui qui ne l’est pas ? Dans ce pays, il y a des Noirs, des Arabes, des Jaunes et autres Bronzés Français issus de son Empire colonial. On dit que ce sera la tâche de la Police et la Gendarmerie pour débusquer les « indésirables ». Seulement voilà, les Policiers et les Gendarmes sont aussi des êtres humains. Avec l’avalanche des lois déjà existantes, ils sont indiscutablement débordés. Pour leur faciliter la tâche et éviter ainsi à ceux qui ne sont pas concernés par ces mesures, les tracasseries policières inutiles, ne serait-il pas plus judicieux, comme cela s’est fait il n’y a pas très longtemps, d’instaurer un système qui puisse faire en sorte que l’étranger vivant en France soit facilement repérable et reconnaissable dans la rue ? Cela étant, ne serait-il pas préférable qu’on délivre à tous les étrangers ou immigrés des badges jaunes ou rouges sur lesquels serait imprimée la lettre « E » comme étranger bon à expulser ou « I » comme immigré, sous-homme indésirable ? Ce qui les distinguerait des autres Français de souche Noire, Jaune et Arabe, à moins qu’on mette tout le monde dans le même sac, et peu importe qu’ils soient Français ou pas, le seul critère étant la couleur de leur peau.La solution la plus facile à ce problème épineux est qu’il faut donc que tous les étrangers, tous les immigrés se mettent à porter sur leurs habits un badge frappé d’un « E » ou d’un « I ». Ce badge peut être métallique ou plastifié (style pin’s) ou en tissu, avec la lette « E » ou « I » imprimée en rouge ou jaune.
De la langue française Tout être humain ayant décidé de vivre dans un pays autre que le sien propre où il est né est obligé d’apprendre et de savoir parler, lire et écrire la langue du pays qui l’a accueilli. Cela est aussi simple et vieux comme le monde. Mais que cette nécessité soit un programme ou un thème de campagne électorale et un programme de gouvernement, cela devient inquiétant, très inquiétant. Non pas seulement pour ceux qui vivent en France métropolitaine et dans ses DOM-TOM (colonies déguisées), mais aussi et surtout pour les Français qui aiment voyager, qui aiment élire domicile aux quatre coins du monde, où ils se trouvent souvent en terrain ou territoire conquis. Devant cette surenchère, je ne crains qu’une chose : « la réponse du berger à la bergère ». Je crains simplement que l’arroseur ne soit arrosé à son tour. Ceci dit, pourquoi les Chinois, les Japonais, les Russes, les Australiens, les Néo-Zélandais, les Danois, les Allemands, les Suédois, les Finlandais, pour ne citer que ceux-là, n’exigeraient-ils pas, à leur tour, des Français d’apprendre leurs langues depuis la France avant de partir y vivre ? Pourquoi les Africains n’exigeraient-ils pas qu’un Européen en général, et un Français en particulier, apprenne depuis son pays, le lingala, le kikongo, le wolof, le mandingue, le swahili, l’arabe, le sango, etc., avant d’émigrer dans les pays où ces langues sont pratiquées ? Hier, la France a décidé et imposé la Carte de séjour et le visa obligatoire à tous les ressortissants des pays pauvres en particulier. La mesure s’est généralisée partout, même si les Consulats africains les délivrent avec beaucoup plus de condescendance, de facilité aux occidentaux qu’ils n’en délivrent, eux, surtout aux Noirs et aux Arabes, avec la même promptitude. Aujourd’hui, après la Carte de Séjour et les visas, c’est la langue française et la production de l’ADN qui sont exigés à tous les étrangers et particulièrement aux Noirs d’Afrique. Demain, après la langue et l’ADN, sera-t-il exigé le critère de la peau ? Demain, demandera-t-on aux non-Blancs de devenir d’abord Blancs avant d’émigrer vers les pays des Blancs ? Et l’inverse sera-t-il aussi possible ? Et si demain les Noirs et les Arabes demandaient eux aussi aux Blancs de se faire Noirs ou Basanés avant de prétendre vivre dans un pays non-européen, non-Blanc ? Ainsi, des Non-Blancs on passera aux « Non-Aryens », comme aux siècles derniers. Pourquoi, comme sous la IIIe République, ne pas faire réimprimer des timbres poste sur lesquels serait imprimée la mention : « Sauvons la race » ? Le débat que vient de soulever le président Nicolas Sarkozy est un faux débat. Cependant le problème qu’il pose est dangereux pour l’humanité, car au-delà de son exigence se profile et se cache une arrière-pensée, un Non-dit mal camouflé, tellement il est limpide. Il se résume par une simple phrase : « la culture de la haine et du rejet de l’autre » qui, elle, risquera d’entraîner ou d’engendrer des comportements inacceptables et très regrettables. Dommage que la France, le pays des Lumières, la Patrie des Droits de l’Homme et Fille Aînée de l’Église Catholique, en soit réduite à ce point ! Mais une question tout de même, la langue française serait-elle en perte de vitesse ? Est-ce par ce moyen qu’elle assurera son expansion, si ce n’est pour accélérer sa perte de vitesse ? Tous les grands-parents et parents du président Nicolas Sarkozy savaient-ils tous parler, lire et écrire le Français avant d’émigrer et de débarquer en France ? Le pire, dans tout ça, est que c’est comme ça que ça commence. Hier encore, on est parti de l’exclusion des Non-Blancs à la barbarie institutionnalisée avec la destruction des Indiens, l’anéantissement des Noirs dont on a fait une marchandise. Puis on réactualisera le poids idéologique de la suprématie blanche (exclusion des non-Blancs et des « non-Aryens »). Le politique qui devrait éduquer son peuple et lui dire que l’homme est universel, qu’il est interdit d’exclure, de rejeter l’autre, est le premier à sacraliser cet interdit. D’ailleurs le thème de la génétique n’est pas innocent. Il a été employé, utilisé à dessein. Au rythme où vont les idées, demain on répétera qu’un Noir ou un Arabe n’est pas un être humain. On reviendra aux vieilles recettes des XIIIe et XIVe siècle. Le président Nicolas Sarkozy a sa langue, mais pas toutes les matières premières dans son pays. Il n’a que des idées. Et demain, si ces autres peuples qu’il répugne et dont il refuse de reconnaître les souffrances et les atrocités subies refusaient de parler sa langue et lui disaient qu’avant d’exploiter nos richesses, il faut d’abord apprendre nos langues ? Soulèvera-t-il des armadas, des troupes et des blindés pour aller mâter ces « insoumis », ces « sauvages », ces « sous-hommes » ? Car c’est avec ces vocables qu’on les désignera, comme par le passé.En tout cas, j’ai la faiblesse de penser que cette affaire de langue, surtout de l’ADN, soulevée et légiférée par le président de la République Française, en 2007, est une affaire qui risquera d’aller plus loin et de poser ou d’entraîner d’autres problèmes auxquels son géniteur n’a certainement pas pensé. J’ose tout de même espérer qu’il a mesuré toute son ampleur.
Pour éviter les hordes de Nègres aux frontières de la France… En posant le problème de la langue et de l’ADN qui serait un handicap majeur pour certaines catégories humaines, le président Sarkozy voudrait par là essayer d’endiguer le problème de l’immigration. Quoi de plus normal que de vouloir réguler le flux migratoire, même si depuis la nuit des temps l’homme a toujours voyagé et qu’il est un éternel immigré[3]. Le disant, nous savons tous que les premiers visés, ce sont les Arabes et surtout les Noirs d’Afrique, ces indésirables dont les parents ont versé leur sang pour un pays qui ne les reconnaît plus, un pays ingrat[4]. Le président Sarkozy et son gouvernement omettent volontairement qu’il existe, encore aujourd’hui, ce que les Africains appellent « Le Pacte colonial ». Récemment, il a reçu les barons de la Françafrique, les piliers de ce pacte colonial. Mais qu’est-ce que c’est le pacte colonial pour lequel il ne dit mot ni ne remet en cause ? Le président Sarkozy et son gouvernement, en raison des batteries et avalanche de lois contre l’étranger, mettront-ils fin à ce pacte ? Supprimeront-ils la Cellule Africaine de l’Elysée ? La France du président Sarkozy, vecteur des « exodes » massifs, par ses diverses mesures, mettra-t-elle un terme à la « Françafrique / Mafriafrique » pour endiguer l’arrivée en masse de ces hordes de sous-hommes indésirables ? La France du président Sarkozy et son gouvernement aideront-ils les peuples africains à se débarrasser des dictateurs, des criminels, des kleptocrates et autres Préfets de région qu’ils ont toujours pris l’habitude et le soin d’installer dans nos pays en Afrique, voire ailleurs ? Jean-Claude Mayima-Mbemba(Cf. : « Europe-Afrique : immigration et exil », in La violence politique au Congo-Brazzaville. Devoir de mémoire contre l’impunité, L’Harmattan, Paris, 2008, pp. 83-90)[1] En France, à la veille de chaque élection présidentielle, la droite et son extrême, chacun s’y donnant à cœur joie, brandissent le chiffon rouge de l’immigration. A leurs yeux, le danger de la France et le vecteur de la crise économique et financière que connaît la France, c’est l’étranger, l’immigré. Tout se passe comme si, ailleurs, à travers le monde et dans d’autres pays, il n’y avait pas d’immigrés français. Et si on commençait à établir les listes de tous les Français vivant dans d’autres pays du monde ; à commencer par l’Afrique dans sa globalité, les USA ensuite, l’Amérique latine, l’Asie, le Proche et Moyen Orient, etc. Il y a quelques années, la chaîne de télévision française France 3 (FR3) avait publié un documentaire intitulé : « Et si tous les étrangers (immigrés) partaient… ? ». Il doit encore être dans les archives. Il serait bon qu’on ressorte et rediffuse ce documentaire pour instruire le peuple français manipulé par leurs hommes politiques extrémistes, racistes et xénophobes. A cette allure et au train où vont les choses, il ne reste plus qu’à faire imprimer, à nouveau, un timbre-poste sur lequel sera gravé : « SAUVONS LA RACE », comme sous la IIIème République. Il y a lieu de craindre que le régime politique du président Sarkozy ne recoure aux vieilles méthodes et pratiques qui ont engendré la Deuxième Guerre Mondiale durant laquelle les « coupables » étaient les Juifs et les Tsiganes, entre autres. Mais cette fois-ci, les « coupables » seront les ARABES et les NOIRS. Le pire ennemi de l’esclave, c’est l’affranchi. OMO lave plus blanc…, dit la pub. Car, ce qui se passe actuellement ne peut être laissé ainsi. Personne, en Afrique d'où je suis originaire, ne maltraite et n'injurie ainsi les Français. Hier, c'était le discours de Dakar, aujourd'hui comme à chaque élection, ce sont les Arabes et les Noirs qui trinquent. Et puis, les mêmes qui nous insultent, sont les mêmes qui reçoivent, mais feignent d’oublier, les mallettes et les valises remplies de billets de banques en provenance d'Afrique. Ils crachent dans l’assiette où ils mangent. Et si demain les Africains remettaient en cause tous les Accords des années 1960et réclamaient leurs réserves détenues par la France ? N’est-ce pas pour protéger ces Accords-rackets que la France organise, soutient et finance les coups d’Etat dans ses Colonies d’Afrique (CFA) ?
[2] Pr. Mamadou Koulibaly, Les servitudes du pacte colonial, Ed.CEDA/NEI, Abidjan (Côte d’Ivoire), 2005.
[3] Mage Tristan, La dérive de Charles Pasqua : Étude comparative de son projet de Loi relatif à l’immigration et aux conditions d’entrée, d’accueil et de séjour des étrangers en France avec les décrets, lois et textes en vigueur, Paris, Tristan Mage Editeur, 1993.
[4] Eric Deroo et Antoine Champeaux, La Force Noire. Gloire et infortunes d’une légende coloniale, Tallandier, Paris, 2006.
 
                 
             
            