LE FMI VIENT DE SIGNER, MAIS LE PLUS DUR COMMENCE POUR LE CONGO

Main dans la main, une coopération exemplaire entre l’Etat voyou et le FMI
A Brazzaville, le 6 février 2023, fut un jour de fête pour des Congolais qui se réjouissaient de la libération du Général Norbert Dabira, comme l’augure de la remise en liberté d’autres prisonniers politiques . Cette libération, concomitante à la reconduction de la facilité élargie de crédit, apparaît, d’une part, comme le fruit d’un chantage : l’argent du FMI contre le maintien des intérêts de multinationales occidentales au Congo, et d'autre part, comme la continuité du programme de réformes économiques mené depuis le début d'année 2022 par le gouvernement congolais, sous la supervision du Fonds Monétaire International.
Plus tardivement dans la soirée, le clan impérial, plus que présidentiel, célébrait la capitulation du Fonds Monétaire International qui avait grand ouvert les cordons de sa bourse, sans le moindre audit pétrolier ni beaucoup de transparence financière. La facilité élargie de crédit, contre vents et marées, a été reconduite ! L’argent du contribuable américain, en partie, financera la voyoucratie congolaise.
A Washington, également, un petit groupe restreint devait célébrer le passage en force appuyé par Paris et Bruxelles. M.Sassou n’avait pas poireauté en vain, durant plusieurs jours à son Hôtel Bristol, pour être reçu à l’Élysée.
Le travail en profondeur d’un Lucien Ebata, un temps chargé des négociations avec le FMI et grand manipulateur d’argent sale, selon les enquêtes de police et celui d’Anatole Collinet Makosso, a fini par porter ses fruits. Décidément, madame Kristalina Georgieva avec à son côté madame Antoinette A. Sayeh, numéro 2 du FMI et grande admiratrice des prouesses économiques du Congo des Nguesso, apparaît comme une digne héritière d’un Dominique Strauss Kahn ; au vu de son rapprochement avec le régime corrompu et corrupteur d’Oyo …
Depuis près d’une dizaine d’années que cette institution, avec la Banque Mondiale, multiplie ses missions au Congo Brazzaville, la descente aux enfers ne ralentit pas : elle s’accélère ! Le peuple congolais, doit se résoudre à plus encore de souffrances et à se priver de l’espoir de jours meilleurs, du fait de la complicité du FMI avec ce pouvoir diabolique.
Entre faux constat et vœux pieux, l’institution justifie sa décision : « Sur la base des avancées récentes, une mise en œuvre soutenue des réformes structurelles est nécessaire. Une meilleure gestion des finances publiques, en particulier des investissements publics et des marchés publics, facilitera des dépenses de développement plus importantes, plus efficaces et de meilleure qualité. Conjuguées à une meilleure gestion de la dette, ces réformes mettront également fin à l'accumulation d'arriérés envers les créanciers intérieurs et extérieurs. Des réformes plus larges de la gouvernance, englobant la lutte contre la corruption et la transparence, seront également essentielles pour améliorer l'environnement des affaires.
Prêcher pour « la lutte contre la corruption et de la transparence », c’est se moquer ouvertement des Congolais ! La corruption est l’essence de ce pouvoir, comme l’opacité. On ne les combat pas en les couvrant de centaines de millions de dollars de crédit et en effaçant leurs dettes par milliards !
Le Congo n'a pas vraiment besoin du F.M.I mais de dirigeants, patriotes et compétents, remplis d'Amour et de bienveillance à l’égard de ses populations !
Mais, le plus dur vient de commencer !
Que les pillards de la République, à Brazzaville ou à Oyo, ne se réjouissent pas trop vite en s’enivrant de champagne millésimé : il y a encore très loin de la coupe aux lèvres !
Selon nos informations, les agences de notation, telles S & P Global Ratings et Fitch Ratings, risquent fort d’être la cible des créanciers contentieux malmenés par la République et ignorés par le Fonds Monétaire International (dette cachée ?). Ce Congo, malgré les milliards de dollars que le pétrole rapporte aux Opérateurs Total, Eni et Perenco, reste toujours au bord du défaut de paiement.
Quant aux banquiers Rothschild & Co, Deutsche Bank et CitiBank, qui vont promouvoir l’émission obligataire, objet de toutes ces manigances, ils devront informer les éventuels souscripteurs des mises en garde qui seront portées à leur connaissance : la saisie du Falcon 7X présidentiel, saisi à Bordeaux depuis bientôt 3 années, les détournements de fonds par certains dignitaires, etc., risquent de faire tâche incontestablement ! Il est difficile pour le Congo des Nguesso d'honorer le remboursement d’une émission dont l’objectif caché serait de récolter 3 milliards d’Euros avec un intérêt de 6,50%. La crainte est élevée que, l’argent récolté soit détourné comme une vulgaire cargaison pétrolière et il faudra près du double pour le rembourser sur 15 ans !
Christel Denis Sassou Nguesso nous le prouve au quotidien avec son Partenariat Public Privé dans lequel il ne signerait qu'avec 30% de commission ; ce que l'on reprochait hier aux rejetons de Roger Rigobert Andely, pendant qu'ils géraient le cabinet du ministère des finances du Congo.
Espoir pour la génération qui supportera cette charge, les banques émettrices risqueront très gros dans cette affaire, tout comme le FMI qui en sera à l’origine. Collinet Makosso qui est en première ligne pour défendre les trois chapelles, doit bercer les mécontents, plus de 85% de la population congolaise qui croupit dans la misère ; il devrait comprendre, que, l'avenir est une équation à plusieurs inconnues.
La bataille remportée le 6 février à Washington n'est pas la fin de la guerre. Et, l’immunité du FMI, n’est pas impunité ! Dominique Strauss Kahn en sait quelque chose.
Ghys Fortune BEMBA-DOMBE