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Billet de blog 8 juin 2012

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[Congo-Brazzaville] Parfum de malaise au Congo-Brazzaville

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PARFUM DE MALAISE AU CONGO-BRAZZAVILLE

Vérité

Après le drame de Mpila du 4 Mars 2012, dans l’univers orson wellien (nous naissons seul, nous vivons seul) de notre « Big Brother», le Congo-Brazzaville,  la Vérité est tenue en si haute estime par les autorités politiques et judiciaires qu’il y en a une nouvelle chaque jour, comme une vérité d’évangile. Assenée par des prêtres de malheur, oiseaux de mauvais augure. Une vérité qui, chaque jour,  chasse l’autre. C’est la vérité selon « Saint Denis ». Une vérité baptisée dans la communication politique « éléments de langage » portée par une  meute de porte-paroles du « Chemin d’avenir », au premier rang desquels on compte Aimé Emmanuel Yoka et Bienvenu Okiémi. Ceux-ci, les babines retroussées, tels des perroquets, courent glapir sur tous les tréteaux pour assener et distiller cette vérité. En fait, leur vérité.  En fait qu’est-ce qu’une vérité sinon une erreur vivante et, une erreur sinon une vérité morte ? A quand la Vérité, l’âpre vérité, une, indivisible, immortelle, valable en tous temps, en tous lieux, celle, incontestable qui établira ce qui s’est passé à Mpila le 4 mars 2012 ?

Responsables, pas coupables

Dans l'enchaînement d'événements qui ont jeté le Congo-Brazzaville au fond du gouffre, chacun sait que les responsabilités de Sassou Nguesso et le PCT, parti au pouvoir depuis 1969 sont écrasantes. Les proches du pouvoir occupent des postes administratifs, militaires et politiques importants et en même moment ne sont jamais responsables devant la justice quand survient un sinistre comme par malheur. C’est comme un boulanger qui vous dit, après une intoxication de sa clientèle, que le pain qui est sorti de son four n’est pas de lui. C’est le cas du drame de Mpila du 4 Mars 2012 qui a endeuillé le Pays. Ils sont aux abonnés absents : Richard Mondjo, Prosper Nkonta, Norbert Dabira , Léonard Noël Essongo, Gilbert Mokoki, David Longonda, Gilbert Bokamba, Blaise Adoua, Jean-Jacques Bouya, Jean Dominique Okemba, Hugues Ngouolondélé, Jean François Ndéngué, Zéphirin Mboulou, Zacharie Bowao... Ils n'ont pas seulement bénéficié de la corruption et des privilèges, ils en ont fait bénéficier largement les fournisseurs et les créanciers de la police, des forces armées et du Congo-Brazzaville.  Ces boulangers nous roulent dans la farine. On pourrait s'étonner, dans ces conditions, que Sassou Nguesso et les dirigeants du PCT, transformés en parangons de vertu et de rigueur, s'emploient à donner des leçons de bonne gouvernance.  Farces et attrapes.

Au Congo-Brazzaville, quand vient le moment d’évoquer les responsabilités sur l’explosion de Mpila, il flotte comme un étrange parfum de malaise dans les milieux politiques et militaires. Depuis le 5 Juin 1997 chaque scène d'horreur éclipse une autre scène d'horreur. Cela ne s’arrête pas. Des massacres de Bakongo/Makélékélé un jour, des disparus du Beach et des témoignages de tortures, de viols et d'atroces mutilations perpétrés dans le Pool et les pays du Niari, le lendemain et, la fois d’après,  l’explosion de la caserne de Mpila.

Capitulation

Ni responsables, ni coupables. D'où vient cette gêne insupportable qui s’apparente à une chape de plomb qui s’abat sur le Congo-Brazzaville et qui semble mettre en veilleuse l'indignation des opinions publiques congolaises, occidentales et de la communauté internationale, alors qu'une bonne partie du peuple congolais, en dépit des humiliations et des frustrations, armé d'un courage inouï, se refuse toujours à capituler devant un dictateur de la pire espèce nommé Sassou Nguesso et ses agents du « Chemin d’avenir » ? En effet le 26 mai, en résistant à une expropriation musclée d’une pauvre dame de Mpissa,  des jeunes de Bacongo ont imposé une autre vérité des choses au   « boulanger » de Mpila(congopage.com, 6 Juin 2012). Ils ont refusé de manger le pain de la résignation.

Benjamin BILOMBOT BITADYS

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