JEAN JACQUES BOUYA L’IMPOSTEUR DES « GRANDS TRAVAUX ». Par Oliver Mouébara

Sassou et Bouya
Dans ses rêves les plus enfouis, ce resquilleur ès qualité des deniers publics congolais, veut succéder à son oncle, le dictateur Sassou-Nguesso.
Pilote de formation sans références dans une école au Canada dit-il, probablement recalé dans une école de Steward ou d’agent d’escale d’aéroport selon d’autres, il a été incapable de fournir le nom de l’école d’aviation dans laquelle,il aurait eu son diplôme !
Chasseur à la sagaie, Jean-Jacques Bouya doit tout à son cousin Edgard Nguesso.
Ce tandem sulfureux, auquel il faut rajouter Jean Dominique Okemba » un autre pseudo neveu et chef des services secrets » , regardent avec un très mauvais œil, la place prépondérante que prend les enfants de l’oncle que sont Christel dit »KIKI » et la veuve Claudia Leboumba dit »COCO », dans la gestion clanique des affaires du pays. Ils les considèrent comme des opportunistes car n’ayant pas été élevé par leur président de père, mais par leur défunt père adoptif, le Colonel François NGOYO, originaire de la bourgade de Mossendjo (Niari).
C’est ainsi, qu’ils distilleraient savamment dans les quartiers populaires de Brazzaville, par l’intermédiaire de sbires grassement payés,l’ascendance Zaïroise »RDC » de KIKI et COCO, qu’ils tiennent de leur mère . Relayant ainsi le fait qu’un ressortissant de la RDC ne pourra accéder au pouvoir à Brazzaville, pour atténuer les ambitions grandissantes de Kiki le Zaïrois pour les uns, ou le pétrolier pour les autres, que l’on présente comme l’héritier de son père.
Cherchant à faire monter de la mousse depuis 1997 avec peu de savon, le soi-disant leader des grands travaux, n’est pour le moment qu’un imposteur au regard de l’absence de ses résultats. Il ne trouve grâce qu’aux yeux des griots des deux rives en manque d’inspiration, appâtés par l’épaisseur de son porte-billets.
Concrètement, qu’entend- t-on par grands travaux ?
Initiés en France par exemple par François Mitterrand en 1981, « les grands travaux étaient un programme architectural promouvant les villes des monuments modernes, symbolisant le rôle de la France dans l’art, la politique et l’économie durant la fin du XXème siècle. Il s’agissait par chaque projet, de répondre à une volonté de démocratisation en rendant largement accessible à tous les citoyens, l’ensemble du patrimoine artistique, en leur offrant aussi toutes les possibilités d’accompagner les évolutions de la création contemporaine ».
De cette philosophie des grands travaux ignorée, usurpée et vidée de sa substance par Jean-Jacques Bouya, elle n’est qu’un blanc-seing dont se sert le titulaire de ce strapontin ô combien juteux pour se servir en toute impunité.
Présenté avec fracas aux congolais par l’imposteur Jean-JacquesBouya comme la solution aux délestages et aux coupures incessantes d’électricité dans le pays, le « salvateur » barrage d’Imboulou se fait toujours attendre.
Commencé le 23 septembre 2003, le barrage d’Imboulou devrait être fonctionnel depuis avril 2010. Les congolais sont toujours au point de départ, contraints de supporter dans les quartiers le brouhaha des groupes électrogènes. Ni excuses, ni explications de cette pantalonnade. Mais son pire exploit restera à jamais la construction de la seconde piste de l’aéroport de Maya-Maya si proche de la première, qu’une seule est utilisée. Dans tout autre pays, il aurait été démis, poursuivi et emprisonné. Les congolais aisément méritent mieux !
A défaut des grands travaux publics, Jean-Jacques Bouya s’investit et investit dans ses grands travaux personnels. Il a investi dans l’immobilier avec de nombreux immeubles acquis sous des prête-noms, les communications, l’aviation (Ecair-Congo), dont l’actionnaire principal de cette compagnie est immatriculée en Suisse.
Les salaires des expatriés (16 millions par mois et par pilote) sont payés par le Trésor Public congolais. Pour ses « grands travaux privés », Jean-Jacques Bouya fait participer de force le contribuable congolais qui supporte les charges d’exploitation.
Aux dires de son oncle Sassou-Nguesso, l’Imposteur des « grands travaux » aurait dilapidé 300 milliards de FCFA destinés à délocaliser les camps militaires de Mpila.
En raison de l’importance des moyens financiers mis en jeu, Jean-Jacques Bouya, à qui incombait la mission de faire aboutir cette délocalisation, a fait preuve de négligence aggravée, et de détournements de deniers publics, au mépris de milliers de vies humaines sacrifiées.
Depuis 1997, année au cours de laquelle Jean-Jacques Bouya est chargé de fictifs « grands travaux », son bilan brille par un très lourd passif. Il n’y a rien, absolument rien de positif qui puisse être mis à son actif. L’argent public sert à entretenir des maîtresses à défaut de les satisfaire, à flamber, à jouer au casino à Monaco, alors que les congolais vivent dans une paupérisation insupportable, et à chercher à briller, avec à son poignet, une montre, et son bracelet entièrement sertis de diamants, qu’il a payée un milliard de francs CFA !
Où sont ces « grands travaux », alors que le Congo manque de bibliothèques, de monuments historiques susceptibles d’attirer les touristes, d’infrastructures dignes et viables? Ces « grands travaux » sont à l’image de sa formation inachevée dans l’aviation civile. Encore moins préparé, par des études, à la conduite de travaux qu’à piloter , ce neveu de Sassou-NGuesso mène avec la bénédiction de son oncle « l’avion Congo » directement droit à la pire catastrophe.
A défaut de perdre notre sang froid, Jean-jacques Bouya a inspiré Bernanos dans l’Imposture:« La médiocrité est l’indifférence au bien et au mal ».
Par Olivier Mouébara