QUE RETENIR DU DISCOURS DU PRÉSIDENT DU CONGO, LE 14 AOÛT 2020 SUR LES 60 ANS D’INDÉPENDANCE DU CONGO.
Par VERLIN RICHARD

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Rappel historique : Le 15 Août 1960, L’indépendance du Congo est proclamée par le Président Youlou. Dès lors, et 60 ans après, l’histoire retiendra pour toujours que nos pères, les acteurs de cette indépendance venaient de faire le Congo. L’enjeu principal de L’indépendance du Congo était et demeure toujours 60 ans après : » La sauvegarde de la cohésion du pays, dans le respect des équilibres ethniques ». En ce 15 Août 2020, le congolais que je suis, je m’interroge sur l’existence de cette cohésion nationale, et à supposer qu’elle ait existé, peut-on dire 60 ans après, que la cohésion nationale existe au Congo ?
Que le respect des équilibres ethniques soit une réalité ? Ces questions renvoient à regarder l’histoire contemporaine du Congo, marquée par des évènements douloureux, pour comprendre l’absence de progrès dans la cohésion nationale, et le sentiment réel du déséquilibre ethnique dans la gestion du vivre ensemble. 60 ans après L’indépendance, force est de constater que le citoyen congolais avec un sentiment du lien d’appartenance à une communauté commune vaste comme la nation, EST À FAIRE.
Ce qui me conduit à déclarer que : « nos pères ont fait le Congo, maintenant nous devons faire les congolais ». Il s’agit là d’une métaphore existentielle pour se rappeler que, sur le plan politique, l’histoire contemporaine du jeune Etat congolais est marquée par les changements politiques dès 1963, quand un mouvement populaire conduit à la chute de l’Abbé Fulbert Youlou. Le Président Alphonse Massamba– Débat qui le succède, démissionne, à son tour, à la suite de manifestations populaires en 1968. Il est remplacé par le Camarade Marien Ngouabi qui instaure un régime socialiste mais du « socialisme scientifique » fondé sur le parti unique, en mars 1977, il fut assassiné. Le Président Yhombi le remplace mais pas pour longtemps, le 5 février 1979, Le Président Sassou- Nguesso s’installe au sommet de l’Etat en conservant le régime du parti unique qui perdurera jusqu’en février 1991, au moment où s’ouvre la conférence nationale souveraine chargée de fixer la date des élections pluralistes. Et, le Congo eut ses élections pluralistes transparentes.
L’histoire retiendra que le président Sassou-Nguesso avait réussi d’organiser un transfert de pouvoirs conforme aux principes démocratiques. L’histoire retiendra aussi, que le président Sassou- Nguesso a réussi à ce que cette transition démocratique se solde par un échec, en 1997. Pourquoi ? 23 ans après cette guerre de 1997, l’existence d’une cohésion nationale ne semble toujours pas acquise. Au regard de ce qui précède, 60 après L’indépendance, il est temps que les Responsables politiques congolais consentissent à avouer la gravité de l’absence de progrès, et l’urgence d’y apporter les solutions durables pour le bien-être de tout un peuple. 60 ans après l’indépendance, l’urgence pour ce soixantième anniversaire est de faire nation : « une nation contractuelle ».
Le congolais que je suis, j’attendais, comme sans doute la majorité de congolais, un DISCOURS de REPIS. Non, j’ai vu un DENI de réalité, teinté de MÉPRIS sur la souffrance du peuple congolais. Le Progrès selon le Président de la République serait donc simplement COMPTABLE, avec quelques centaines de routes bitumées, d’un lycée technique en 1960 à une dizaine de lycées, 60 ans après, des hôpitaux dans chaque département, des aéroports et ports, des stades, des tours, etc…. Voilà ce que serait donc le PROGRÈS au Congo, 60 ans après L’indépendance. Peuple congolais, il ne faudrait pas que l’on vous prenne pour des CONS ! Quel est donc ce PROGRÈS qui s’est fait sans grandes entreprises publiques ou privées ? Quel est donc ce PROGRÈS, qui s’est fait, quand la » bourgeoisie au pouvoir ( Ministre, honorables, vénérables, généraux et tout le reste proche du pouvoir) viennent se soigner à l’étranger ou se font évacuer, pendant que le pauvre » tiers peuple » ne peut même pas se faire soigner correctement dans les hôpitaux construits dans chaque département ?
Quel est donc ce PROGRÈS qui laisse une si incroyable et monumentale DETTE PUBLIQUE aux générations futures ? La liste des interrogations est encore longue que je décide de m’en tenir là. À ce peuple congolais qui souffre depuis 60 ans, que personne ne vienne vous vendre la propangande sur une NOUVELLE RÉPUBLIQUE pour 2021. Votez pour le candidat qui vous proposera de bâtir une NATION NOUVELLE, fondée sur les principes de séparation de pouvoirs afin de relever les défis socio-économiques pour le bien-être de tous les citoyens congolais. Joyeux anniversaire Congo, que ce soixantième anniversaire soit le début d’une vie nouvelle pour tous les congolais afin que 2021 soit l’année 1 de la Nation nouvelle du Congo.
Par VERLIN RICHARD
SOURCE : http://www.dac-presse.com/que-retenir-du-discours-du-president-du-congo-le-14-aout-2020-sur-les-60-ans-dindependance-du-congo/