Monsieur Denis Christel Sassou Nguesso en orbite pour 2026.

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L’opposition caviar est née au Congo-Brazzaville. Ce groupuscule éloigné des préoccupations quotidiennes du peuple congolais qui souffre et, du combat pour la restauration de la démocratie dans notre pays qui vit une ère dictatoriale glaciale.
Cette opposition faite de bric et de broc qui se réclame avoir le monopole du cœur du peuple congolais a les doigts plongés dans le pot de confiture des deniers publics congolais volés par les tenants du pouvoir actuel.
Tout homme a un prix auquel il peut se vendre en sacrifiant ce qu’il a de plus noble, tel que la dignité. En politique, surtout au Congo-Brazzaville, cela devient monnaie courante. Chacun essaie de se positionner dans la guerre de succession que se livrent par écuries interposées messieurs Denis Christel Sassou Nguesso et Jean Dominique Okemba pour ne citer qu’eux.
Dans son ambition démesurée d’accéder à la magistrature suprême au Congo-Brazzaville, le sieur Denis Christel Sassou Nguesso ne lésine pas sur les moyens frauduleusement acquis au détriment du peuple congolais démuni pour assouvir sa passion grotesque qui devient indigeste au regard de la vertu, de l’éthique et de la morale en politique. La fin ne saurait justifier les moyens déployés pour atteindre un but considéré injustifiable, inacceptable, condamnable et immorale pour les patriotes congolais.
En mire de l’échéance électorale présidentielle de 2026 commencent à fleurir des associations politiques, des plateformes, des individualités au service de monsieur Denis Christel Sassou Nguesso qui à travers des médias nationaux ou des réseaux sociaux promettent au peuple congolais le bonheur qu’il n’a jamais eu jusqu’à présent en dehors des larmes, du sang et du pain sec.
Exit l’émergence en l’an 2025 car les promesses de l’empereur n’engagent que ceux qui les écoutent et y croient.
La politique doit rester un sacerdoce, une action noble au service de son peuple et non un tremplin pour sa gloire. Ceux-là même qui hier à travers leurs partis politiques de toute sensibilité n’ont pas pu apporter des solutions idoines afin de sortir le peuple congolais de la mouise, se mettent comme un seul homme à nous promettre la pleine lune pour 2026. Pendant ce temps, le Congo-Brazzaville est plongé dans l’obscurité totale faute d’avoir même atteint les étoiles, dont certaines sont devenues filantes au gré de la transhumance politique.
Ayant échoué à conquérir la plus grande machine de la fraude électorale qu’est le PCT (Parti congolais du travail), monsieur Denis Christel Sassou Nguesso n’a plus qu’une dernière stratégie pour accéder à son graal. Il faut diaboliser le PCT avec ses vieux caciques, ce ver ravageur qui détruit le fruit Congo-Brazzaville à l’origine de tous les mauvais maux qui minent sans conteste notre pays.
Par ailleurs, le PCT, ce parti unique-État, exècre monsieur Denis Christel Sassou Nguesso nonobstant qu’il soit l’un des fils de son Président. La nuit des longs couteaux a commencé entre monsieur Denis Christel Sassou Nguesso, le PCT et en arrière-fond monsieur Jean Dominique Okemba en vue de l’échéance présidentielle de 2026. Pendant ce temps, le peuple congolais éberlué assiste à cette mascarade quand l’essentiel est ailleurs.
Qui pourrait qualifier monsieur Denis Sassou Nguesso de génial, ce dernier qui clame haut et fort que le ver est dans le fruit ? Ce ver serait-il le PCT comme le disent certains ? N’oublions jamais que tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute.
Mes chers compatriotes, le plan de succession monarchique afin d’assurer l’avenir des « Mbochis » et de la famille Sassou Nguesso au Congo-Brazzaville est toujours dans les tiroirs. Des faits politiques non anodins nous le rappellent. Après avoir été nommé ministre de la Coopération internationale et de la promotion du partenariat public-privé depuis le 21 mai 2021, le décret n° 2023-78 du 06 mars 2023 signé du premier ministre congolais a créé un comité national de coordination de la coopération internationale confié à monsieur Christel Denis Sassou Nguesso devant le ministre des Affaires étrangères qui est réduit au rôle de porteur de messages et d’amabilités de monsieur Denis Sassou Nguesso à ses homologues.
Du fait de ses attributions en chapeautant ce comité, monsieur Christel Denis Sassou Nguesso a quasiment rang de Vice-premier ministre qui ne dit pas son nom. Dorénavant tous les accords de coopération politique ou économique doivent passer par monsieur Christel Denis Sassou Nguesso. Monsieur Jean-Jacques Bouya paie ainsi sa mauvaise gestion de la délégation des grands travaux d’infrastructures biodégradables à la première intempérie, financées par l’endettement de l’État congolais auprès des partenaires financiers étrangers. Que de misère pour les générations futures déjà privées de 14 milles milliards de francs CFA qui devront encore supporter le remboursement de la dette !
Les louveteaux aux dents longues acérées, issus des nouvelles associations qui lorgnent sur 2026, sont de sortie. Pour quels résultats ? Toute honte bue, ils assumeront leur dévotion à monsieur Denis Christel Sassou Nguesso, leur nouveau mentor, à coup de pétro-CFA volés. C’est le mariage de la carpe et du lapin. En politique tout est possible, car bon nombre d’invertébrés ne peuvent tenir une position politique cohérente dans le temps. Ce sont des girouettes politiques qui indiquent la direction du vent de la propagande, en changeant le discours politique.
Pour le peuple congolais, le changement c’est maintenant et tout de suite. Combien de scandales politique, financier, économique, humain, judiciaire devrions-nous encore endurer d’ici 2026 avant de stopper l’hémorragie qui menace la vie de notre pays depuis au moins 38 années cumulées de pouvoir ?
La mission de l’opposition congolaise est simple. C’est le rassemblement de toutes et tous les patriotes afin de faire échec à cette entourloupe politique. Notre peuple vit dans une misère extrême, indescriptible, qu’il est criminel de lui promettre monts et merveilles en 2026 alors que l’heure est grave.
Nous ne sommes pas dupes de voir émerger des jeunes politiciens fabriqués par la matrice du PCT. La pomme tombe toujours à côté du pommier.
Ce projet ubuesque de 2026 de mettre le PCT dans l’opposition à monsieur Christel Denis Sassou Nguesso est une farce de mauvais goût sans aucune importance.
L’insincérité, la traitrise, la corruption, la gabegie, le vol des deniers publics, la roublardise sont les anti-valeurs que le PCT a transmis à sa jeune garde qui veut prendre le pouvoir en 2026. Ce sera le changement dans la continuité du désordre que nous vivons maintenant.
Une digression sur la diaspora parisienne mendiante, par opposition « aux combattants », qui veut organiser « le premier symposium des Congolais de l’étranger » avec l’appui de monsieur Jean Dominique Okemba. Il est temps de clarifier vos positions vis-à-vis du pouvoir dictatorial de Brazzaville car l’on ne peut vouloir tout et son contraire. Le combat pour la libération du Congo-Brazzaville de cette junte militaire intéresse toutes les Congolaises et tous les Congolais. Vivre à l’extérieur du pays, et être qualifié de diaspora politique ne confère en rien des compétences pour diriger demain notre pays ; la science est universelle. Halte à la prostitution politique qui n’honore pas ceux d’entre nous qui s’investissent corps et âme pour un Congo-Brazzaville nouveau, libre et apaisé.
Pour rappel, « la PAIX n'est jamais acquise tant que les conditions objectives de sa pérennisation ne sont pas réunies et sanctuarisées par ceux qui en ont la responsabilité ». Cette volonté de paix partagée par toutes et tous pour le vivre ensemble ne doit pas être un leurre malicieux de propagation de la peur à des fins de conservation du pouvoir.
« Le vieux monde se meurt, le nouveau tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent des monstres » écrivait Antonio Gramsci dans les Cahiers de prison (1983).
Patrice Aimé Césaire MIAKASSISSA