Le Congo-Brazzaville, une dictature à la belle étoile.
« Plus l’effondrement d’un Empire est proche, plus ses lois sont folles », disait Cicéron.

Tout pour la bourgade d’Oyo située dans le Nord du Congo-Brazzaville, rien pour le reste des villes de notre pays est devenu le leitmotiv de notre Empereur monsieur Denis Sassou Nguesso.
À l’instar de Gbadolite, le village de feu Maréchal Mobutu, Oyo le village de monsieur Denis Sassou Nguesso s’empare des plus beaux édifices de la République financés par l’argent public congolais, au point de relayer Brazzaville et Pointe-Noire, respectivement capitales administrative et économique, dans le rang des 10 villes les plus sales d’Afrique.
Le village d’Oyo est devenu la capitale politique du Congo-Brazzaville que l’on montre aux visiteurs étrangers, tel le « village Potemkin », un trompe-l’œil à des fins de propagande du développement appauvrissant du Congo-Brazzaville.
Il ne se passe pas plus d’un mois sans que monsieur Denis Sassou Nguesso, avec l’agent public, s’en aille se reposer (soi-disant pour une visite de travail) dans son village d’Oyo pour contempler ses multiples palais des milles et une nuit, son seul hobby. Pour ce fait, il immobilise tout son gouvernement pour lui rendre des honneurs de courtisans pour son culte de la personnalité. Voilà à ce qu’est réduit l’essentiel de l’activité du gouvernement congolais en dehors du vol des deniers publics.
Les Congolaises et les Congolais doivent-ils dire « MERCI » comme le laisse supposer la propagande de monsieur Denis Sassou Nguesso d’avoir saccagé le tissu familial, social, économique, politique de notre pays ? L’asservissement, l’avilissement des fanatiques du PCT (Parti congolais de « truands ») a atteint un niveau comparable à la vénération que vouent les Nord-Coréens à leur leader incontesté, Kim Jong-Un.
Le Congo-Brazzaville est une dictature féroce menée de main de maître par le général de corps d’armée Denis Sassou Nguesso. Nombreux ne semblent pas y prêter une attention particulière inquiétante tant cela est rentrée dans les normes de la société congolaise. Les libertés fondamentales nécessaires à l’épanouissement dans une société sont réfrénées par la force, le culte de la personnalité de l’Empereur atteint son apogée, l’État de droit est inexistant, la justice telle un chien est aux ordres, les femmes et les hommes politiques sont des faire-valoir d’un système tribal et clanique, la jeunesse désœuvrée a rôle de troubadour, la répression sévit à tous les étages, et pour les opposants c’est la mort, la prison ou l’exil. Comme dans toutes les dictatures, pour le peuple ce sont les jeux et la danse qu’on propose.
Le tableau ci-dessus bien que non exhaustif résume bien l’état dans lequel se trouve notre pays aujourd’hui. Les peuples ne méritent que les dirigeants qu’ils ont ; mais à la différence du peuple congolais, au Congo-Brazzaville, la soumission est obtenue à l’aide des baïonnettes et des muselières.
Tous les projets de société ont échoué au Congo-Brazzaville sous cette dictature. Il y va de la « Nouvelle désespérance », au « Chemin de croix », et maintenant « Ensemble, poursuivons l’escalade ». Pour revenir un peu plus loin en arrière, on a eu les mêmes projets et slogans sans succès à savoir le « plan triennal », « le plan quinquennal », « la Santé pour tous », « l’Autosuffisance alimentaire d’ici à l’an 2000 », « l’Agriculture, priorité des priorités », etc. Le peuple congolais applaudit un prestidigitateur de la politique.
L’évaluation des politiques publiques est inexistante au Congo-Brazzaville. Il faut amuser le peuple congolais avec des slogans en donnant l’impression de travailler. C’est du cynisme politique pour appâter le chaland, le bien-être du peuple congolais attendra.
« Si un mensonge est imprimé assez souvent, il devient une quasi-vérité, et si une telle vérité est répétée assez souvent, elle devient une croyance, un dogme, et les Hommes mourront pour elle », disait Isabella Jane Blagden (1869).
Dans sa fuite en avant du fait de son incapacité à gérer la chose publique, le sommet des chefs d’États et de gouvernements des pays abritant trois bassins forestiers tropicaux les plus importants du monde, à savoir, l’Amazonie, le Mekong-Bornéo et le Congo, qui devait se tenir du 30 mai au 3 juin 2023, annoncé par madame Arlette Soudan-Nonault le 1er mars 2023 en marge du One Forest Summit au Gabon, a été reporté sine die. Avec sa « green team » des losers, madame Arlette Soudan-Nonault démontre à la face du monde qu’elle est la ministre de l’environnement la plus incompétente qui passe son temps à brasser du vent, à quémander des subsides internationaux parce qu’elle a faim, au lieu de s’occuper des problèmes qui impactent le quotidien des Congolaises et des Congolais. Son périple sans concertation avec le ministère des Affaires étrangères au Brésil et en Indonésie a été un fiasco car non reçue par les Présidents de ces pays. Ce fut une visite touristique, au frais du contribuable congolais, avec sa délégation familiale comme son mentor. Chaque ministre congolais gère dans les us son département comme une épicerie familiale au préjudice du peuple.
Après l’hôpital général Édith Lucie Bongo Ondimba, la banque des Etats de l'Afrique central (BEAC) de Oyo, le généreux dépôt d’armes de Tsambitso, le port fluvial d’Oyo, l’hôtel de l’Alima, l’aéroport d’Ollombo, l’église Notre-Dame de l’Assomption, les villas cossues, les voitures rutilantes, les multiples palais du Tsar, le Centre d’excellence d’Oyo pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, en partenariat avec le groupe pétrolier italien Eni, a été inauguré le 23 avril 2023 à Oyo. Il eut été logique que ce centre se trouva à Pointe-Noire ; mais décidément au Congo-Brazzaville tout ce qui touche à l’excellence doit être construit au Nord du pays et surtout à Oyo, la terre bénie des Mbochis. Comme quoi le ridicule ne tue plus au Congo-Brazzaville.
Le Congo-Brazzaville qui est un État laïque, donc il y a séparation de l’État et de l’Église, a exigé des confessions religieuses de la commune d’Oyo de repousser leur culte au samedi 22 avril 2023, afin que les fidèles aillent assister en masse le dimanche 23 avril 2023 à la cérémonie d’inauguration du Centre d’excellence d’Oyo pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. On perd le Nord.
Ce jour 25 avril 2023 a eu lieu la pose de la première pierre du GNL (Gaz Naturel Liquéfié) dans la capitale océane (Pointe-Noire) du projet de gaz naturel liquéfié (GNL) du permis marine XII dont Eni-Congo est l'opérateur. Les sociétés SNPC (Société nationale des pétroles du Congo) et Lukoil sont les partenaires de ce projet. Ce projet permettra de lancer un nouveau volet dans la dynamique de valorisation du patrimoine gazier de la République du Congo.
La première exportation de GNL est prévue au dernier trimestre 2023.
C’est le troc du siècle, avec une réserve gazière de 41 milliards de mètres cubes dans le permis Marine XII dont l’opérateur est Eni-Congo, à savoir un Centre d’excellence d’Oyo pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique contre le gaz appartenant au gouvernement congolais donné pour gestion à la société pétrolière Italienne Eni-Congo. C'est la braderie de nos ressources !
Les progrès accomplis vers la valorisation et commercialisation des ressources gazières du Congo-Brazzaville permettront d'exporter environ 1 milliard de mètres cubes de gaz à l'hiver 2023-2024 et jusqu'à 4,5 milliards de mètres cubes par an à partir de l'hiver 2024-2025, grâce à l'utilisation d'installations flottantes de GNL (Gaz Naturel Liquéfié).
N’ayant plus de coût d’exploration déjà amorti, la réserve gazière actuelle de 41 milliards de mètres cube d’Eni-Congo à 3,34 dollars le mètre cube au prix du marché mensuel de mars 2023, rapporterait au Congo-Brazzaville environ 136,94 milliards de dollars sur une période d’exploitation de 9 ans ; environ 15 milliards de dollars par an pour le trésor public congolais. De quoi rembourser en une année, hors recette pétrolière, la dette congolaise sur l’exploitation de gaz d’un seul permis.
Il faut ajouter à ceci la réserve gazière du permis Moho Nord opérée par Total-Congo dont l’estimation des réserves est un secret d’État, pour ne citer que les deux permis.
Selon l’EIA (Energy Information Administration), le Congo-Brazzaville possèderait des réserves possibles pouvant aller jusqu’à plus de 3000 milliards de mètres cubes de gaz naturel.
La pire forme d’absurdité est d’accepter cette situation globale telle qu’elle est aujourd’hui, et de ne pas lutter pour une société comme elle devrait être. Nous n’avons pas assez d’argent pour donner de l’eau potable en abondance à nos populations au Congo-Brazzaville, mais nous en avons pour extraire du pétrole et du gaz dans nos eaux profondes. C’est de l’indécence.

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Même les Francs-maçons Africains et Malgaches des REHFRAM (Rencontres Humanistes et Fraternelles d’Afrique Francophone et de Madagascar) et de la CPMAM (Conférence des Puissances Maçonniques Africaines et Malgaches) ont trouvé ubuesque que leur réunion annuelle de février 2023 se soit tenue à Oyo au Congo-Brazzaville, une localité qui n’est pas un Orient maçonnique et, qui n’abrite aucune loge maçonnique. Ils parlent de trahison de l’idéal maçonnique. Les Francs-maçons se rebiffent car il manque chez certains d’entre eux la franchise, l’humanisme, la liberté de conscience, les bonnes mœurs qui les caractérisent. Cet idéal a été dévoyé au profit du pouvoir de l’argent de la dictature de Brazzaville, d’où cette phrase d’un des leurs : « On ne peut pas être Franc-maçon et dictateur ». La Franc-maçonnerie est devenue au Congo-Brazzaville une association mafieuse et mystique des profiteurs de la République dépourvue de morale et de probité avec en prime les violations des droits de l’Homme. Même là en ce qui concerne la soi-disant élévation de l’esprit, la liberté de conscience, ils n’ont pas réussi et n’y comprennent rien. Ils emprisonnent leurs propres frères au mépris de leur code de conduite.
Les Francs-maçons congolais sont dépourvus de fibre humaniste. Ils ont un esprit partisan politique et religieux. C’est une coquille vide dans la réflexion des grands défis de ce monde qui ne se gave que d’agapes.
Ayant détruit tous les pans de la société congolaise, la dictature du Congo-Brazzaville touche à notre souveraineté nationale en bradant nos terres aux étrangers dans le seul but de la balkanisation qui rendrait notre pays ingouvernable s’ils ne sont plus aux affaires. C’est le dessein funeste de monsieur Denis Sassou Nguesso. Mais qu’il se rassure que seuls Dieu et la patrie nous survivrons.
« Les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux », disait Etienne de La Boétie.
Ensemble peuple congolais, il est de notre devoir de nous relever afin de mettre fin à la dictature du Congo-Brazzaville.
Patrice Aimé Césaire MIAKASSISSA