Je ne sais pas encore, comme beaucoup de mes concitoyens, pour qui je voterai le 22 avril. Mais il est un point sur lequel François Bayrou a eu raison lundi soir à Dijon : exiger de France 2 qu'elle organise le 16 avril l'émission politique "Mots croisés" entre les dix candidats en lice à la présidentielle en début de soirée, estimant qu'il n'existait "aucune excuse d'aucune sorte pour la télévision publique de ne pas se rendre à ses obligations". "Il est en train de se passer dans le paysage médiatique français une chose dont, je l'avoue, je n'aurais jamais eu l'idée", a-t-il lancé. "On a entendu dire ce matin que la plus grande chaîne de télévision publique en France avait l'intention de renoncer à organiser un débat avec les candidats pour installer une espèce de table ronde dans l'émission 'Mots croisés' en deuxième partie de soirée avec les représentants des candidats qui accepteraient de venir", a-t-il expliqué. "Eh bien, je dis au nom de tous les citoyens français à cette grande chaîne publique : vous n'avez pas le droit de faire cela. Vous avez organisé un débat en première partie de soirée pendant plus de deux heures pour les primaires du PS. Même si cela ne plaît pas à Monsieur Sarkozy et à Monsieur Hollande, le premier tour officiel de l'élection présidentielle française, c'est plus important que les primaires socialistes", a-t-il affirmé.
"Il n'existe aucune excuse d'aucune sorte pour la télévision publique de ne pas se rendre à ses obligations", a-t-il martelé. "Je sais bien que Monsieur Sarkozy et Monsieur Hollande n'en ont pas envie, mais je dis à cette chaîne : organisez le débat et s'ils ne viennent pas tant pis pour eux. On verra qui sont ceux qui se dérobent à s'exprimer devant les Français sur ce qui est la vie et l'avenir du pays", a-t-il expliqué. "Nous sommes un peuple de citoyens qui a le droit de voir clair. Les chaînes publiques délégataires du service public de la nation ont le devoir d'éclairer les Français", a-t-il fait valoir, "Cela fait des mois et des mois qu'on nous ballade en nous présentant un deuxième tour tout fait. Nous sommes le peuple français. Nous avons besoin de retrouver le premier tour de l'élection présidentielle pour qu'elle prenne tout son sens... vienne qui veut, vienne qui peut, mais nous allons débattre de l'avenir du pays", a-t-il défendu.