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Billet de blog 5 janvier 2015

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Certes, le jeu de mots est facile. N'empêche. Nous sommes quelques-uns, peut-être, à avoir guetté, lundi matin, l'amorce d'une ébauche d'éclaircie dans la longue intervention du président de la République François Hollande sur France Inter. En vain. Mais, bon, nous nous y attendions. Les surprises, c'est comme le changement, c'est pas maintenant ! Après tout, Noël est derrière nous, non ?

Hollande, président d'un pays bas, d'un pays mis à bas, le mien, le vôtre, le nôtre, je veux dire la France. Hollande, président d'un pays qui n'existe plus ou presque. Hollande qui ne peut que tenter de communiquer son enthousiasme à ne rien tenter de fondamental, à laisser disparaître la France dans ce « machin » qu'est devenu l'Europe, Hollande, ce président socialiste qui ne finit plus par jurer que par l'entreprise, qui n'en finit plus d'aligner des chiffres de petit comptable d'arrière-boutique sur des pourcentages infinitésimaux de croissance, Hollande, dont les plus imbéciles des adversaires rêvent de le voir remplacé, dans deux ans, par Sarkozy, qui avait pourtant tout raté, lui aussi... Hollande, qui aimerait pouvoir s'afficher en rempart contre une extrême-droite dont on est certain qu'elle ne ferait rien de mieux que les deux présidents cités plus avant. En plus, si cette extrême-droite n'était pas là, comment pourrait-il justifier de se présenter à nouveau devant les électeurs ? La remarque vaut aussi, d'ailleurs, pour son prédécesseur.

Jacques Brel chantait son « plat pays », « avec un ciel si bas qu'un canal s'est perdu ». Chantera-t-on un jour le naufrage de nos élites dirigeantes « avec un plafond si bas qu'un pays s'est perdu » ? Si on peut chanter en pleurant, c'est pour bientôt.

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