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Billet de blog 21 novembre 2011

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Crise... et châtiment??!!

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La crise, qui a fait chuter sept gouvernements européens - le dernier en date, c’était hier, celui du Premier ministre espagnol Zapatero, place les peuples du vieux continent dans une situation dont seuls leurs dirigeants ne semblent pas voir qu’elle est tout simplement intenable.

La relation entre ces derniers et les «marchés» ressemble désormais à s’y méprendre l’ambiance de ces familles où sévit, pour le malheur de tous, ce que les psychologues appellent un «pervers narcissique», qui pratique le terrorisme sur tous les membres de son entourage, sans cesse en menaçant, en donnant des directives contradictoires, en ne disant jamais clairement ce qui ne lui convient pas, en mobilisant à chaque instant l’attention de tous sur ses inquiétudes, réelles ou supposées, fondées ou non, sur son humeur...

Quand j’entends tel ou tel ministre dire à longueur de journées, qu’il «faut rassurer les marchés», j’entends comme un écho à ces témoignages de tant de femmes, surtout, et d’hommes, un peu, marchant sur des oeufs chaque jour que Dieu fait, veillant à ne pas dire le moindre mot, faire la moindre petite chose qui pourrait indisposer son conjoint ou sa conjointe de toute façons irascible, de peur qu’il ne devienne violent et ne se déchaîne sur, qui sa femme, qui son mari, pire, sur les enfants...

Alors, le dominé finit par tout accepter du dominant, et vogue la galère, la vraie. Car, en fait, rien ne change. Le dominant, qui se croit un dieu, a toujours soif et il lui en faut toujours plus. Jusqu’à... la mort? Sans doute pas: le «pervers narcissique» a trop besoin que sa victime reste en vie, rien que pour le plaisir de l’humilier.

Dans ce cas, seul un éclair de lucidité de la victime et une volonté résolue d’en finir lui permet d’échapper à l’emprise. Tout pour elle semble alors basculer: une rupture n’est jamais simple, elle est toujours cahotique, mais la libération est au bout du chemin.
Regardons notre pays, la France, en passe de perdre son triple A, à peine quelques jours après que son gouvernement ait annoncé un nouveau plan de rigueur.

Eh bien, c’est d’ores et déjà insuffisant! D’accord, diront encore peut-être ses dirigeants, endossant le costume sombre et la voix grave de la victime expiatoire, et, dans un vrai rapport sado-maso, préparent déjà le plan de rigueur suivant, voire le tour de vis d’encore après, et puis l’autre encore, espérant un soupçon de sourire, à défaut d’approbation, de la part des «marchés» terroristes. Combien de plans de rigueur d’ici la prochaine élection présidentielle au printemps prochain prochain? Un, deux, quatre, dix?

Et si nous, peuple épris de liberté, nous nous disions: «le 22 avril et le 6 mai, fais ce qu’il te plaît»? Histoire de conjurer cette peur, absolument disproportionnée, des «marchés»...

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