J'aime bien mes petits lapins de Pâques (voir le fichier joint avant de poursuivre). Je les ressers cette année, parce que, vraiment, ils sont mignons.... Voilà pour Pâques. Ca, c'est fait. Les autres souhaits? Il y en a plein, mais très personnels.
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Il y en a d'autres qui concernent pas mal de monde et notamment un: que les démocrates de mon beau pays (la France, vous vous rappelez?) se mettent d'accord et prennent leur courage à deux mains pour repartir à la re-conquête d'une opinion désabusée.
Je vous ai déjà dit que l'Innommé (je ne le nomme jamais parce qu'il aime trop qu'on parle de lui...) était un manipulateur. Eh bien là, il continue. En direct.
N'en déplaise à l'hebdomadaire Marianne, dont je suis un fidèle lecteur, je ne crois pas un instant, par exemple, que Borloo cherche à faire la peau de l'Innommé en faisant mine de se présenter contre lui: il lui rend un sacré service en divisant le Centre: X% pour Borloo, c'est X% de moins pour Bayrou, Villepin, et peut-être aussi que le maire de Valenciennes piquera au passage quelques voix aux Ecolos et à la Gauche.. Ca offre, en fait, à l'Innommé une possibilité d'être le meilleur candidat de la Droite pour affronter la fille à papa.
Il ne lui reste maintenant qu'à rogner des voix à la Gauche, de trois façons:
- en faisant mine de faire du social en annonçant une prime de 1.000 € aux salariés, dans les faits applicable à très, très peu de monde. Mais il pourra dire en campagne: «Je suis le président qui a imposé aux patrons, etc.»;
- en surenchérissant, par la voix de quelques exécuteurs de basses oeuvres mais surtout pas par la sienne, sur le discours de l'extrême-Droite, pour inciter un électorat déboussolé à voter FN, ce sera autant de voix de moins pour la Gauche;
- en continuant de tout faire pour diviser la Gauche, ce qu'il a commencé à faire depuis le début de son septennat, non seulement avec son «ouverture» à la con, mais surtout en poussant très vite DSK à la présidence du FMI, l'éloignant de France mais le mettant du même coup en position crédible de candidat de Gauche. La moitié de la Gauche, au moins, considère que DSK n'est pas de gauche. C'est déjà une première division réussie par l'Innommé. Si c'est DSK le candidat du PS, on peut être quasiment sûr que le reste de la Gauche ne s'y ralliera pas.
Par dessus le marché, mais ça, rien ne dit que ce soit un coup de l'Innommé, voici que Nicolas Hulot se présente! Très bien. Je constate quand même que ça sème la zizanie chez les Verts, qui avaient déjà une candidate, disons, de témoignage, en la personne d'Eva Jolly.
Bilan: Centre divisé (d'autant qu'il y a en plus l'ineffable Morin... et Boutin!), Gauche en morceaux, Verts écartelés, l'Innommé garde toutes ses chances d'être le moins mauvais face à la fifille à papa au premier tour. Il sera donc réélu, tout en étant le plus haï des présidents. Il s'en fout. Ce qu'il aime, c'est le pouvoir...
L'Innommé veut nous refaire le coup de Chirac. Il se trompe. C'est la Gauche avec ses divisions qui a fait perdre Jospin, et Chirac n'y était pas pour grand chose, finalement.
J'en viens à mon premier souhait: que les démocrates s'entendent pour rétablir dans notre pays un fonctionnement républicain digne de ce nom, parce que l'urgence, c'est ça. Et pour ce faire, il n'y a pas besoin de 36 candidats: deux ou trois suffisent, en dehors de l'Innommé et de la fifille à papa.
Les candidats qui persisteront à rester en lice alors qu'ils savent pertinemment n'avoir aucune chance de l'emporter vont porter cette fois une lourde, très lourde responsabilité. Et je crois que les Français leur en voudront durablement après.
En fait, ce qui serait bien, c'est que dans un an, le 22 avril prochain, au soir du premier tour, l'Inommé et la fifille à papa soient tous les deux éliminés, se retrouvant dans la situation (cocasse, non?) des deux lapins, c'est-à-dire: chocolat! (voir photo)