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Billet de blog 24 avril 2012

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Hollande, faute de mieux... et contre le pire

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Ceux qui me lisent, sans doute peu nombreux, connaissent ce qu’était mon souhait pour le premier tour : un résultat qui aurait mis en tête Jean-Luc Mélenchon et François Bayrou. C’était un souhait, pas une prophétie, attention, hein! Bon, je me suis planté, mais je ne suis pas expert. Généralement, les experts qui se plantent dans ce domaine restent experts après. C’est la différence entre eux et un citoyen ordinaire comme moi.

J’ai hésité entre les deux, et tant pis pour ceux qui me trouvent incohérent : je sais que je ne suis vraiment pas le seul, loin s’en faut, à avoir estimé que Bayrou et Mélenchon étaient, chacun à leur manière, «plus», voire «mieux» démocrates que les autres...

Bref, François Hollande n’était pas mon premier choix. Pourquoi? D’une part parce qu’il ne tiendra vraisemblablement pas toutes ses promesses de campagne. Là dessus, c’est Bayrou qui avait raison. D’autre part parce que la crise et la lutte contre la crise, «contre la finance» comme il dit, appelle à mon sens, une fermeté plus dans le style de Mélenchon que dans celui du candidat socialiste.

Bayrou m’a bluffé, comme on dit aujourd’hui, par la pertinence de ses critiques vis-à-vis des dérives de l’Innommé (vous savez, celui qui est encore président) et de son pouvoir, par son attachement viscéral aux principes de la démocratie, et par ses efforts pour s’exfiltrer de la droite classique avec des propositions parfois audacieuses. Et Mélenchon m’a sidéré par la force de ses discours et par la passion de l’Histoire et de la géopolitique qu’il sait faire partager à son auditoire. Et c’est utile, dans le pays du Général de Gaulle, de rappeler que la place de la France dans le commandement intégré de l’OTAN et la soumission aux Etats-Unis qu’elle implique, n’est ni évidente, ni... durable!

Il est important de rappeler qu’une relation saine avec l’Allemagne, un pays que j’aime énormément, ne peut être ni de soumission ni de domination et qu’il est temps d’instaurer avec elle un cordial bras-de-fer. Même si, évidemment, c’est plus fatigant....

Il est important aussi de rappeler que la France, forte d’une amitié magistralement restaurée il y a un demi-siècle avec les Allemands, ne doit pas oublier son flanc sud et tourner enfin définitivement la page des guerres coloniales, notamment avec les pays du Maghreb.

Alors, vraiment, je ne suis pas certain qu’Hollande sera à la hauteur de tels enjeux, même si je l’espère sincèrement. Et pour lui et - surtout - pour nous. Disons qu’avec François Hollande, on va peut-être, mais seulement peut-être, au plantage. En revanche, on y va sûrement, certainement, inéluctablement, avec l’Innommé qui, en cinq ans, a accompli l’exploit d’appauvrir le France financièrement et moralement, qui l’a défigurée aux yeux du monde en la soumettant sans vergogne aux Etats-Unis, à l’Allemagne, à la Chine et à... Bruxelles. Nous savons déjà qu’il n’est, lui, absolument pas à la hauteur. Toujours prêt au compromis avec les forts, et impitoyable avec les faibles : c’est un comportement digne de la droite française la plus extrême. Je ne veux plus de ce président-là, je veux qu’il... dégage! Et ce n’est pas avec un bulletin blanc ou en m’abstenant que je m’en vais le lui dire.

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