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Témoin révolté.
C’est aujourd’hui le dernier jour d’une expérience d’un mois. Un mois à Samos qui a levé le voile sur le traitement des exilés aux portes de l’Europe. Une détention insulaire dans des conditions particulièrement affligeantes concernant le respect des droits humains les plus fondamentaux.
Un manque d’accès au droit et à l’avocat évidents, ayant pour conséquence de priver la plupart des individus d’un accès effectif à la justice.
De nombreux obstacles majeurs dans la procédure d’asile sont constatés parmi lesquels des problèmes structurels systémiques, des carences des moyens administratifs, des difficultés d’accès à l’aide judiciaire, un dépassement des délais de procédures.
Une surpopulation qui augmente le climat d’insécurité et de violence au sein du camp mais aussi créer des tensions avec la population de l’île. A cela il faut ajouter les grandes difficultés d’accès aux soins et à un environnement sain entravant les besoins élémentaires de milliers de personnes.
Un mois insupportable au regard de l’accès à la justice et du respect des droits humains. Une situation connue et assumée de l’Union Européenne.
Quelques mots comme témoins pour briser le silence.
Quelques phrases pour rendre un peu de respect à ceux que l’on ne traite pas avec la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine.
Une chronique pour dire la violence de ce mépris honteux qui révolte la conscience.
Des étrangers pas des hommes : un aller à Samos
Chronique : des étrangers pas des hommes.